Cinéma et frissons : Pourquoi « Alien » a traumatisé (et fasciné) une génération

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Le cinéma de science-fiction n’a jamais été le même après « Alien ». Comment cette œuvre de Ridley Scott a bouleversé nos peurs les plus intimes ?

Quand la science-fiction fait irruption dans le réel : l’impact inédit d’« Alien »

Je me souviens de la première fois que j’ai vu « Alien, le huitième passager » – pas dans une salle obscure des années 70 évidemment, mais dans le petit salon familial à Cordoue, sur une VHS empruntée à un oncle passionné de cinéma. Même en connaissant vaguement la fameuse scène du chestburster, rien ne m’avait préparée au choc viscéral ressenti. Ce n’est qu’en discutant avec quelques anciens cinéphiles cordouans que j’ai vraiment compris à quel point ce film avait cassé les codes du cinéma populaire.

À la sortie du film en 1979, l’ambiance dans les salles espagnoles était électrique. Alors que la science-fiction se résumait pour beaucoup à l’évasion lumineuse d’un « Star Wars », Ridley Scott a plongé son public dans un huis clos anxiogène où chaque silence pouvait cacher l’indicible.

Un monstre venu d’ailleurs… ou de notre subconscient ?

Le génie d’« Alien » réside aussi dans la création de sa créature. À Cordoue, berceau d’imaginations foisonnantes grâce à notre tradition littéraire et poétique, j’aime comparer cette naissance monstrueuse aux contes gothiques andalous – mais ici amplifiés par une imagerie biomécanique dérangeante signée H.R. Giger.

La scène du surgissement abdominal reste aujourd’hui gravée dans nos mémoires collectives. J’ai eu la chance de voir des projections lors de rétrospectives locales ; il y a toujours ce silence pesant avant ce moment-clé, comme si chaque spectateur retenait son souffle avec l’équipage du Nostromo. Pour moi, c’est là que le cinéma rejoint presque le rite ancestral : il nous fait éprouver ensemble nos plus grandes terreurs… et notre besoin d’y survivre.

  • L’Alien incarne une peur archaïque : celle du corps violé par l’inconnu.
  • La mise en scène étouffante transforme chaque recoin familier en piège potentiel.
  • La catharsis collective au cinéma évoque les veillées cordouanes où l’on se racontait des histoires pour conjurer la peur.

Une réception tumultueuse qui révèle notre rapport au spectacle

Ce qui me frappe toujours quand je lis ou j’entends parler des premières réactions face à « Alien », c’est cette violence physique ressentie par le public. Plusieurs témoignages (notamment ceux recueillis dans le documentaire The Beast Within) décrivent des spectateurs quittant la salle en hurlant ou pris de nausées. Aujourd’hui encore, peu d’œuvres peuvent se vanter d’un tel impact sensoriel.

À Cordoue, ville de passions artistiques (je pense au flamenco qui peut faire pleurer ou rire aux éclats), on comprend bien comment l’art peut agir sur nos corps autant que sur nos esprits. Ce choc initial devant « Alien » révèle finalement combien nous allons au cinéma non seulement pour voir mais pour ressentir — quitte à être bousculés jusqu’à l’inconfort.

Entre héritage artistique et trauma collectif : un chef-d’œuvre intemporel

« Alien » n’est pas seulement une prouesse technique ou narrative : c’est un marqueur générationnel. En 2025, alors qu’on attend Gladiator 2 et que Scott continue à tourner, son film-phare reste étudié dans les cinéclubs cordouans et inspire encore nombre d’artistes locaux – peintres urbains ou vidéastes amateurs dont je croise souvent les créations lors des expositions temporaires autour du septième art.

Si je devais relier cela à notre patrimoine local, je dirais qu’« Alien » possède quelque chose du mystère ténébreux des patios fermés pendant la Semaine Sainte : on sait qu’il y a quelque chose derrière la porte… mais osera-t-on regarder ?

  • Des ateliers sont régulièrement proposés par le Filmoteca de Andalucía pour explorer l’impact du genre sur les générations actuelles.
  • Les projections en plein air révèlent toujours une émotion intacte chez les jeunes comme chez les plus anciens — preuve s’il en est que certaines peurs traversent tous les âges !

Pourquoi « Alien » fascine encore aujourd’hui ? Mon regard personnel depuis Cordoue

Je crois profondément que si « Alien » reste aussi puissant près de cinquante ans après sa sortie, c’est parce qu’il pose des questions sans réponse facile sur la condition humaine – notre fragilité face à l’inconnu, notre instinct de survie face à un mal invisible. En Andalousie comme ailleurs, ces thématiques résonnent fort avec nos propres histoires de résistance et d’adaptation.

Si vous passez par Cordoue lors d’un festival du film (je vous conseille particulièrement ceux organisés autour du mois d’octobre), guettez une projection rétro d’« Alien ». Installez-vous parmi nous ; observez comment chacun retient son souffle ou échange un regard complice pendant LA scène mythique… C’est là tout le sel du cinéma vivant !

Et vous, quels films ont marqué votre imaginaire aussi fortement ? N’hésitez pas à partager vos souvenirs ou vos peurs cinématographiques lors de votre prochaine escapade andalouse !

Questions fréquentes

Est-ce qu’« Alien » est adapté aux spectateurs sensibles ?

Non : certaines scènes restent très graphiques et peuvent choquer même aujourd’hui ; il vaut mieux être averti avant la séance, surtout avec des enfants ou si vous êtes impressionnable !

Où peut-on voir « Alien » à Cordoue actuellement ?

De temps en temps, des cinémas locaux et la Filmoteca programment des séances spéciales rétro – surveillez leur site officiel pour ne rien manquer des prochaines projections !

Quel autre film associeriez-vous à ce sentiment de peur viscérale au cinéma ?

Personnellement, je place « The Thing » (de John Carpenter) ou certains classiques espagnols comme « El espinazo del diablo » juste derrière « Alien » pour leur capacité à jouer avec nos peurs profondes… Ce sont souvent ceux dont on parle entre amis tard dans la nuit !

Photo by Benjamin Zanatta on Unsplash

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