15 Découvre comment ‘Operation Fortune’ transcende le cinéma d’action habituel : entre Guy Ritchie, Jason Statham et réflexions sur nos goûts.Entre adrénaline et humour : un regard neuf sur ‘Operation Fortune’ En tant que voyageuse passionnée et Cordouane attachée à la diversité culturelle, je me fais souvent surprendre par des films qui, au premier abord, semblent taillés pour les amateurs de sensations fortes… puis s’avèrent plus riches qu’on ne le croit. C’est exactement ce que j’ai ressenti devant "Operation Fortune: le grand engaño", ce film estampillé action signé Guy Ritchie avec l’inimitable Jason Statham. Quand l’action dialogue avec l’ironie britannique Derrière ses cascades effrénées et son casting XXL (Aubrey Plaza, Cary Elwes ou encore Hugh Grant), ce film recèle des trouvailles narratives peu communes dans le genre. L’humour pince-sans-rire propre à Guy Ritchie s’infiltre dans les répliques ciselées, allégeant les scènes de tension sans jamais tomber dans la parodie facile. J’ai retrouvé ici cette faculté rare à créer du divertissement intelligent où chaque personnage — notamment Orson Fortune, anti-héros claustrophobe et amateur de bon vin — dépasse le simple archétype du baroudeur invincible. Reflets de notre époque : géopolitique et auto-dérision Ce qui m’a vraiment frappée en 2024, c’est la manière dont le film se joue habilement du contexte international. Le report de sa sortie dû à la guerre russo-ukrainienne prouve combien nos œuvres culturelles sont parfois prises dans les filets de l’Histoire… tout en continuant à divertir. La présence d’une bande de mafieux ukrainiens prend une toute autre dimension quand on sait ce qui secoue l’Europe depuis 2022. Je trouve fascinant qu’un film populaire puisse ainsi servir de miroir discret à notre actualité. Pour approfondir ce lien entre cinéma et géopolitique contemporaine, je vous recommande cet article du Monde. Jason Statham vu d’Andalousie : charme intemporel ou recette éprouvée ? Nul besoin d’être fan absolu pour reconnaître l’efficacité du jeu de Jason Statham ! En Andalousie comme ailleurs, son image a envahi les écrans : il incarne une forme de masculinité athlétique mais distanciée, volontiers moqueuse vis-à-vis d’elle-même. J’ai discuté récemment avec des étudiants locaux lors d’un ciné-club : tous saluaient son côté "accessible", loin des super-héros déconnectés. Vous pourriez être interessé par La Liga des Hommes Extraordinaires : un fiasco cinématographique dévoilé 20 mai 2025 El Último de la Fila : Ce que leur retour dit vraiment de la musique aujourd’hui 28 mai 2025 Ce rôle d’Orson Fortune pousse même la caricature jusqu’à lui donner des faiblesses bien humaines (claustrophobie, goût du luxe), rendant possible une identification sincère malgré l’outrance scénaristique. Pourquoi regarder ‘Operation Fortune’ aujourd’hui ? Pour redécouvrir Guy Ritchie sous un jour plus léger qu’à l’accoutumée. Parce que l’action n’y sacrifie ni l’ironie ni un certain art du dialogue. Pour saisir comment la fiction dialogue avec notre présent politique — mine de rien ! Enfin, parce qu’on y croise Aubrey Plaza plus brillante que jamais (mention spéciale pour ses improvisations énergiques). Les secrets d’un succès public malgré la critique mitigée Ce contraste entre la réception critique (plutôt froide) et l’enthousiasme du public (82% d’avis positifs !) dit quelque chose de précieux sur notre rapport au cinéma grand public. Ici à Cordoue, je remarque lors des festivals comme Andalusian Film Festival combien les spectateurs recherchent avant tout du plaisir partagé, quitte à passer outre certains tics narratifs ou facilités scénaristiques. C’est justement cette connivence qui fait le sel d’un spectacle vivant — ou filmé ! Regarder "Operation Fortune", c’est renouer avec cette joie simple mais ô combien essentielle : celle de vibrer collectivement pour une bonne histoire racontée sans complexe. Liens inattendus avec la culture andalouse… Si cela vous paraît surprenant, sachez que nombre de films populaires trouvent ici un écho particulier — sans doute parce que nous avons ici aussi ce goût pour la démesure, le burlesque assumé… Et n’oublions pas que Cordoue fut jadis un carrefour où coexistaient tragédie antique et farce picaresque ! En conclusion : faut-il succomber au charme d’Orson Fortune ? À mes yeux, oui — ne serait-ce que pour questionner nos attentes face au genre action : sommes-nous prêts à accueillir ces clins d’œil espiègles cachés derrière chaque explosion ? À Cordoue comme partout ailleurs, ce film invite à rire avec nos stéréotypes plutôt qu’à s’en laisser prisonniers… Un pur moment d’évasion complice ! Questions fréquentes Est-ce nécessaire d’avoir vu d’autres films de Guy Ritchie avant ? Non ! Chaque œuvre se tient seule. Cependant, si vous aimez ses signatures visuelles (montages rapides, humour noir), vous y retrouverez votre compte. Où voir ‘Operation Fortune’ en France ? Actuellement disponible sur Prime Video France ; pensez aussi aux séances spéciales organisées par certains cinémas indépendants passionnés par le genre. Le film est-il adapté aux ados fans de films musclés ? Oui – tout en gardant conscience qu’il s’agit parfois d’une parodie légère du genre. Les adolescents y trouveront action ET humour décapant. Photo by Jakob Owens on Unsplash CinémaFilm 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Plaques d’immatriculation : Que fera-t-on quand le SIV sera saturé ? 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