15 Envie de comprendre pourquoi le cinéma fascine tant à Cordoue ? Je vous révèle les coulisses inédites des Journées d’Analyse cinématographique !Quand le cinéma devient un miroir : plongée dans les III Journées d’Analyse à l’UCO Si vous avez déjà arpenté les ruelles de Cordoue en mai, il y a fort à parier que la ville vous a semblé vibrer autrement : pas seulement sous le soleil andalou, mais aussi au rythme de débats passionnés sur le cinéma. Cette année encore, l’Aula de Cine de l’Université de Cordoue (UCO) a organisé ses III Journées d’Analyse et de Divulgation cinématographique – un rendez-vous qui, à mon sens, raconte bien plus sur notre ville qu’on ne l’imagine. Le cinéma y est abordé comme une aventure collective. On croise des étudiants venus de filières variées – histoire, philosophie, arts visuels – prêts à bousculer leurs certitudes. Et surtout : ces journées sont ouvertes à tous, curieux ou passionnés. Un vrai laboratoire d’idées où se forgent de nouvelles manières de voir… et d’être vu ! Derrière les thèmes officiels : identité, mémoire et regards pluriels La richesse de ces journées ne réside pas uniquement dans leur programme officiel. Certes, les sept thématiques annoncées (identité/mémoire ; sexualité/genre ; regard asiatique ; intertextualité/interdiscursivité ; politique/société ; mort/philosophie ; culture musicale) offrent déjà une promesse de diversité. Mais ce qui m’a frappée lors des éditions précédentes – et qui s’est confirmé cette année – c’est la manière dont chaque intervenant réinvente ces sujets depuis son expérience intime ou académique. Prenez la table ronde « identité et mémoire » : impossible d’y échapper à Cordoue ! Entre vestiges califaux et récits familiaux marqués par l’histoire andalouse, on sent combien notre rapport au passé façonne notre lecture du cinéma contemporain. Cette édition a mis en lumière des films comme ceux d’Almodóvar ou Miyazaki sous un angle inattendu : comment la fiction ranime chez nous des souvenirs enfouis ou questionne nos propres identités mouvantes. Sexualité & genre à l’écran : audace et tabous andalous Le thème « sexualité et genre » m’a toujours fascinée dans ce contexte universitaire cordouan. Ici, on discute avec franchise des œuvres qui dérangent ou libèrent – que ce soit via Sofia Coppola ou Almodóvar, souvent cité pour sa capacité à dévoiler les non-dits sociétaux espagnols. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est que ces discussions dépassent le simple cadre académique : elles se nourrissent aussi du vécu local. Vous pourriez être interessé par Twilight Zone : l’accident tragique qui a changé Hollywood à jamais ? 10 juin 2025 Les vainqueurs des Globes d’Or 2024 : la liste complète des films primés 8 janvier 2024 Par exemple, certains intervenants ont confronté leur perception du genre dans le cinéma international aux réalités parfois conservatrices de notre région. Résultat ? Des échanges nuancés qui montrent combien la culture cinématographique peut servir d’outil critique pour penser l’évolution sociale ici même. La force du collectif : étudiants-chercheurs et professeurs complices Une particularité que j’adore observer lors de ces journées (et qui fait défaut ailleurs !) est la place centrale donnée aux étudiants chercheurs. Vingt-quatre présentations portées par des jeunes issus de licence, master ou doctorat… mais avec un regard affûté sur leur génération ! À cela s’ajoute l’implication bienveillante des enseignants – comme Ana Melendo Cruz cette année – qui savent transformer chaque débat en dialogue complice plutôt qu’en cours magistral. J’ai ressenti lors des tables rondes une énergie rare : celle d’un apprentissage horizontal où chacun ose risquer ses idées sans crainte du jugement. Cinéma asiatique, musique & société : voyager sans quitter Cordoue Comment évoquer ces journées sans mentionner le plaisir immense qu’apportent les thèmes moins attendus ? Le « regard asiatique », par exemple, a permis cette année une incursion sensible dans l’univers poétique de Miyazaki – subtilement relié aux enjeux universels du passage à l’âge adulte ou du rapport à la nature. L’exploration des liens entre cinéma et culture musicale a aussi éveillé ma curiosité : certains intervenants ont comparé la construction narrative filmique aux structures du flamenco traditionnel cordouan ! L’idée qu’une séquence puisse fonctionner comme une soleá… voilà qui mérite réflexion pour tout amateur d’art local. Enfin, la table ronde « politique et société » n’a pas fui les sujets brûlants : révoltes citoyennes à l’écran ou représentations médiatiques post-pandémie. Toujours avec ce souci propre à Cordoue d’ancrer le débat dans une réalité vécue ici-même. Conseils pratiques pour profiter pleinement des Journées (et enrichir son séjour) Si vous passez par Cordoue en mai prochain (ou même cette année si vous me lisez vite !), ne ratez pas ce rendez-vous unique pour explorer une facette méconnue de la ville. Quelques astuces issues de mon expérience personnelle : Consultez le programme complet sur le site officiel UCO Cultura avant votre visite pour choisir les tables rondes selon vos centres d’intérêt. Arrivez tôt au Salón de Columnas (Edificio Pedro López de Alba) : c’est un lieu chargé d’histoire où chaque pierre semble avoir écouté mille récits… N’hésitez pas à échanger avec les intervenants après chaque session : beaucoup poursuivent volontiers le débat autour d’un café en terrasse proche. Profitez-en pour flâner ensuite dans le quartier environnant — il regorge de librairies indépendantes et petits musées confidentiels liés au patrimoine artistique local. Pour approfondir vos connaissances sur le cinéma espagnol contemporain ou découvrir comment Cordoue fait dialoguer passé et présent via le septième art, je vous conseille également cet excellent dossier sur le cinéma andalou proposé par la Filmoteca Andalucía. Questions fréquentes Faut-il être étudiant pour assister aux Journées d’Analyse cinématographique ? Non ! Les sessions sont ouvertes à tous — habitants curieux comme voyageurs passionnés — tant que vous respectez la capacité maximale des lieux. Peut-on assister uniquement à certaines tables rondes selon ses centres d’intérêt ? Oui absolument. Le programme est pensé pour permettre aux participants d’aller-retour entre différentes thématiques en fonction de leurs envies ou disponibilités durant les deux jours. Les débats sont-ils accessibles sans connaissance préalable en cinéma ? Bien sûr ! Même si certains sujets abordent des concepts pointus, la majorité des interventions restent très pédagogiques — parfaits pour découvrir tout en douceur l’univers du cinéma analysé sous mille angles différents. Comment rester informé(e) des prochaines éditions ou événements similaires ? Le plus efficace est de suivre régulièrement la page officielle UCO Cultura ainsi que les réseaux sociaux locaux dédiés au cinéma indépendant cordouan. Photo by SAE Institute France on Unsplash CinémaUniversité 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Feria taurine de Cordoue : plongée dans un rituel vivant et méconnu entrée suivante Histoire : William Walker, le filibustier qui rêvait d’un empire privé en Amérique A lire aussi Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025