Churros à la Feria de Córdoba : Le secret nocturne des cordouans enfin dévoilé !

A couple of people standing next to each other

Pourquoi les churros avec chocolat sont-ils l’incontournable final de la Feria de Córdoba ? Je vous raconte tout sur cette tradition gourmande…

Une scène incontournable : le rendez-vous des gourmands à la feria

D’aussi loin que je me souvienne, impossible d’imaginer une nuit de Feria de Córdoba sans l’odeur alléchante des churros flottant dans l’air. Que ce soit après avoir dansé toute la nuit ou simplement en quête d’une pause sucrée entre deux casetas, tous les cordouans – moi la première ! – finissent immanquablement leur soirée autour d’une table où trônent fièrement ces spirales dorées et leur fameux chocolat épais.

On parle souvent du patrimoine architectural ou du flamenco ici, mais il existe une autre tradition bien vivante : celle du « dernier arrêt churros ». Ce rituel rassemble amis, familles, inconnus même parfois, pour partager rires et confidences autour d’un manjar qui réchauffe le cœur autant que les papilles.

« Rien ne symbolise mieux la fin d’une fête réussie qu’un cornet de churros partagé entre amis sous les lumières de la feria. »

Churrerías ambulantes : l’âme itinérante de la gourmandise andalouse

Les véritables héros cachés derrière cette tradition sont sans doute les feriantes comme Antonio Jesús Jiménez et sa famille. Depuis quatre générations, ils sillonnent les routes andalouses avec leur mythique Churrería Chocolatería Nazaret. Si le nom n’est pas inconnu aux habitués des fêtes populaires (Osuna, Séville, Malaga…), c’est bien à Córdoba que leur art prend tout son sens lors de la feria.

Ce qui m’a toujours fascinée chez ces artisans ? Leur capacité à créer un espace chaleureux dans l’éphémère : chaque année, leur stand devient le point névralgique où se croisent souvenirs d’enfance et promesses de lendemains festifs. Les horaires sont décalés – parfois jusqu’à 6h du matin en plein week-end – mais qu’importe : tant qu’il y a des fêtards affamés, il y aura des churros frais !

Les coulisses d’un métier-passion

Discuter avec Antonio Jesús sous sa tente parfumée à l’huile chaude est une leçon d’humilité et de passion. « Dormir dans un sac de farine sous le comptoir fait partie du jeu », plaisante-t-il en évoquant ses débuts enfantins. Mais ce mode de vie ambulant exige aussi des sacrifices personnels : loin des siens pendant toute la saison des ferias (d’avril à octobre), il faut aimer sincèrement ce métier pour le transmettre aux générations suivantes.

« C’est une vocation plus qu’un travail. Il faut aimer donner du bonheur… même quand on ouvrirait volontiers plus tard certains matins ! »

Les secrets gourmands : variété et créativité autour du churro cordouan

Oubliez les simples bâtonnets ! Ici on déguste aussi bien le traditionnel churro en roue géante que ceux à la patate ou fourrés aux crèmes irrésistibles. Sans oublier les gofres et buñuelos qui complètent l’offre pour satisfaire toutes les envies sucrées… Certains demandent même une touche locale en trempant leur churro dans un verre de Montilla-Moriles pour une expérience 100% cordouane.

Conseil d’amie : arrivez juste avant la fermeture (vers 4-5h du matin) pour savourer vos churros encore brûlants alors que la ville commence tout juste à s’assoupir. On partage facilement son banc avec quelques inconnus qui deviendront peut-être compagnons de route jusqu’à la prochaine feria.

Pour creuser sur la richesse culinaire andalouse hors des sentiers battus, je vous conseille ce dossier complet du Patrimoine Culturel Immatériel Andalou.

Le rôle social : un lien générationnel indissociable des fêtes cordouanes

Au fil des années et malgré l’évolution rapide de nos modes de vie urbains, cette parenthèse sucrée reste un repère immuable au cœur du tumulte festif. Nombreux sont ceux (moi y compris !) qui ont grandi avec cette tradition familiale : enfants dormant dans les bras fatigués après une longue nuit blanche ; adolescents partageant leurs premiers secrets sur fond de sucre croustillant ; anciens retrouvant leurs souvenirs autour d’une tasse fumante.

Ce moment suspendu participe à l’identité collective locale. Même lorsque je voyage loin d’Andalousie, impossible de retrouver ailleurs ce mélange unique de convivialité spontanée et douceur simple… Et si vous voulez comprendre comment naissent ces liens invisibles entre habitants lors des fêtes populaires espagnoles, jetez un œil au reportage photo signé El País Semanal.

Conseils pratiques pour vivre LA meilleure expérience churros pendant la Feria de Córdoba !

  • N’hésitez pas à discuter avec les feriantes : ils partagent volontiers anecdotes et astuces secrètes (le meilleur créneau horaire ou le choix ultime entre crème pâtissière ou chocolat !).
  • Goûtez plusieurs recettes : chaque stand a ses particularités selon ses origines régionales.
  • Attention aux files d’attente tardives : plus on avance dans la nuit, plus l’affluence augmente !
  • Prenez votre temps : dégustez lentement entre amis plutôt que sur le pouce – c’est là tout le charme local.
  • Et surtout… revenez chaque année car aucune édition ne ressemble exactement à celle vécue auparavant.

Questions fréquentes

Peut-on manger des churros toute la journée pendant la feria ?

Oui ! Les stands ouvrent dès le début de soirée jusqu’au petit matin ; certains proposent même dès l’après-midi selon l’affluence.

Existe-t-il une recette typiquement cordouane ?

Bien sûr ! À Córdoba on privilégie souvent les grandes roues croustillantes à tremper généreusement dans un chocolat épais maison — mais chaque famille garde jalousement ses secrets…

Où trouver les meilleures churrerías pendant la Feria ?

Les stands emblématiques se situent généralement près des sorties principales du site ferial — laissez-vous guider par l’odeur irrésistible ou demandez aux habitués !

Photo by Juan Manuel Núñez Méndez on Unsplash

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