56 Bruce Weigl : Une voix de la classe ouvrière Bruce Weigl se définit comme un enfant de la classe ouvrière, un détail qui éclaire son parcours. La guerre, un événement marquant dans la vie des jeunes issus de milieux modestes, l’a transformé à jamais. Aujourd’hui, il présente sa poésie à Córdoba, à l’occasion du festival Cosmopoética, avec la traduction espagnole de son recueil "Canción de napalm", un ouvrage basé sur ses expériences traumatisantes vécues pendant la guerre du Vietnam. Une expérience formatrice Né à Lorain, dans l’Ohio, en 1946, Weigl a rejoint l’armée pour financer ses études universitaires. Ce choix crucial a bouleversé son existence : il se retrouve propulsé au Vietnam à tout juste 17 ans. Se remémorant cette période, il admet qu’il n’aurait jamais dû aller à la guerre, malgré les leçons tirées de cette épreuve. "L’armée m’a offert une chance d’éducation, mais le prix était le Vietnam", se souvient-il. La poésie comme catharsis Pour Weigl, la poésie est devenue un moyen vital de surmonter ses traumatismes. "La poésie m’a sauvé la vie. Écrire me permet de maîtriser l’horreur que j’ai vécue", explique-t-il. Il note la difficulté de trouver la beauté dans la narration du chaos, mais il insiste sur la nécessité d’exprimer la vérité sans crainte des conséquences. Reconnaissance tardive Lorsque Weigl a commencé à écrire sur la guerre à la fin des années 60, il a fait face à l’indifférence du monde littéraire. Cependant, des décennies plus tard, son travail a enfin reçu l’attention qu’il mérite, ce qui l’a surpris et honoré. Sa passion pour la poésie espagnole illustre son lien avec des traditions littéraires riches, en contraste avec la perception de la poésie aux États-Unis. Un retour chargé d’émotions Weigl partage ses réflexions sur ses visites au Vietnam, où la guérison collective a permis à la population de tourner la page après des décennies de conflit. "Il ne faut jamais oublier, mais on peut apprendre à vivre avec", dit-il, tout en soulignant que le trauma de la guerre le suit toujours. Une voix critique En plus de ses souvenirs de guerre, Weigl exprime son indignation envers la politique étrangère des États-Unis, en particulier à l’égard de la Palestine. Critiquant l’aide militaire massive à Israël, il appelle à une prise de conscience collective et à une intervention pour mettre fin à un cycle de violence. Vous pourriez être interessé par Découvrez le spectacle qui réinvente les princesses ! 10 février 2025 Énergies renouvelables : enjeux cachés en Córdoba 14 janvier 2025 Weigl incarne l’essence même de la résilience humaine, refusant de rester silencieux face aux injustices. Sa voix résonne comme un appel à la paix et à la compréhension. source : Cordópolis – Bruce Weigl, poeta y exveterano de Vietnam: “Estoy avergonzado de cómo mi país se comporta con el pueblo palestino” 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Ezequiel Benítez : vedette du Cordobán Flamenco le 12 octobre entrée suivante Francisco Moreno présente son livre sur les brigadistes à l’université A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025