13 Et si ne plus savoir marcher à 35 ans révélait des vérités insoupçonnées sur l’échec et la persévérance ? Baby Steps m’a secouée comme un grand cru inattendu.L’art de tomber avant d’apprendre à marcher… même adulte Quand on m’a parlé de "Baby Steps", ce n’était pas le titre qui a attiré mon attention — c’est ce qu’il dit sur notre époque et nos peurs d’adultes. Imaginez : vous avez 35 ans, aucune expérience professionnelle, logez chez vos parents, et du jour au lendemain… vous oubliez littéralement comment marcher. Ça pourrait être une farce, mais dans ce jeu (et peut-être dans certaines existences), chaque pas redevient une victoire. J’ai retrouvé dans cette aventure toute l’âpreté d’une première dégustation : hésitante, parfois ridicule, mais intensément authentique. Nate — ce protagoniste si peu héroïque — incarne nos faiblesses sans filtre ni fard. Comme un vin naturel brut : imparfait mais terriblement vrai. Un gameplay miroir de la frustration humaine Ce qui distingue Baby Steps n’est pas son scénario extravagant ; c’est la mécanique crue et laborieuse du déplacement. Oubliez la fluidité d’un Mario ou la maîtrise instantanée d’un Assassin’s Creed : ici, avancer demande patience et précision extrême — chaque pied se soulève avec un bouton spécifique, chaque déséquilibre peut vous envoyer face contre terre. En y jouant, j’ai ressenti la même crispation qu’en visitant une cave aux escaliers raides après plusieurs verres : on pense dominer ses jambes jusqu’à ce que l’effort devienne conscient… et souvent risible ! Ce que le jeu réussit magnifiquement : transformer un acte banal en épreuve existentielle. Ce n’est pas seulement un défi d’adresse ; c’est aussi une invitation à s’accepter gauche et vulnérable, à rire de soi tout en persévérant malgré les rechutes. Vous pourriez être interessé par 5 activités à faire à Córdoba pendant une vague de chaleur 16 juillet 2024 Las Lagunillas : Une aventure inattendue à Córdoba 23 janvier 2025 Au-delà du jeu : une allégorie puissante pour adultes désorientés Vous vous dites sûrement : quel rapport avec le vin ou la vraie vie ? Eh bien justement ! Combien d’entre nous osent admettre qu’ils avancent à tâtons dans leurs propres choix ? Baby Steps nous renvoie l’image d’une génération sommée d’être performante alors qu’elle titube encore sur des terrains inconnus. La narration intérieure de Nate est touchante par son honnêteté crue : il sait ce qu’il ignore et s’en amuse. Cela m’a rappelé ces vignerons croisés en Toscane ou en Bourgogne qui confessent n’avoir jamais fini d’apprendre leur métier — que chaque vendange est une nouvelle leçon. Ici aussi, l’échec répété devient matière à progression authentique. Humour absurde et introspection : un cocktail rare (et savoureux) Le comique de situation est omniprésent — entre les chutes ridicules, les dialogues absurdes avec des personnages tout droit sortis de rêves fiévreux (le mystérieux “accompagnateur”, jamais vraiment utile), et les soucis triviaux comme avoir envie d’uriner perdu au sommet d’une montagne… On touche à l’humain dans toute sa splendeur faillible. J’ai ri comme rarement devant l’écran : c’est du burlesque existentiel qui ne juge personne mais offre plutôt une main tendue aux maladroits chroniques (moi comprise). Une façon rafraîchissante de parler d’échec sans honte ni fatalisme. Prendre racine dans ses propres maladresses — ma perspective de globe-trotteuse Il y a quelque chose de profondément universel dans cette histoire : celle du chemin chaotique vers l’autonomie. À force de parcourir les vignobles du monde entier (un aperçu fascinant ici), j’ai appris que chaque terroir impose ses propres obstacles imprévus. La clé ? Avancer malgré tout – quitte à recommencer mille fois. Que l’on soit coincé dans une caverne imaginaire ou confronté à sa propre inertie quotidienne, il s’agit toujours de trouver son équilibre fragile entre patience, acceptation et audace timide. Les enseignements inattendus du “game over” Dans Baby Steps comme dans la vie réelle, chaque chute porte en elle un apprentissage précieux — parfois amer sur le coup, souvent drôle après coup. Le jeu s’inscrit ainsi dans cette vague contemporaine où la vulnérabilité n’est plus taboue mais valorisée (voir cet article éclairant), devenant source d’inspiration collective. Ce récit décomplexé change notre regard sur le mot “raté” : il ne s’agit plus seulement de stagner mais de progresser… lentement certes, mais sûrement ! Questions fréquentes Baby Steps est-il trop difficile pour quelqu’un qui manque de coordination ? Non ! Justement, toute l’expérience repose sur le fait d’accepter ses maladresses et d’apprendre progressivement. Chaque progrès devient une source réelle de fierté. Y a-t-il un message caché derrière ce gameplay atypique ? Oui — celui que chaque adulte porte en lui des fragilités dont il vaut mieux rire que rougir. C’est aussi un plaidoyer pour la lenteur assumée face à une société pressée. Le jeu propose-t-il autre chose que des défis physiques ? Absolument : dialogues pleins d’esprit noir et réflexions grinçantes rendent le parcours autant mental qu’émotionnel. On ressort grandi (et amusé) après chaque session. Photo by Sanju Pandita on Unsplash Expériencejeu vidéo 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail Megan Gordon Megan is a world wanderer with an unquenchable love for wine and journalism; all her life, she has been on the road to vineyards, telling stories of how people connect with their roots. From Tuscany's rolling hills to California's sun-kissed vineyards, she has tasted wines from every corner of the globe, developing a keen palate and a deep appreciation for the art of winemaking. entrée prédédente Koh-Lanta ce soir : mon astuce gourmande pour une soirée pas comme les autres entrée suivante Anthony Delon à Douchy : solitude créatrice ou renaissance sur scène ? 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