17 Plonge dans la vie artistique de Baena avec cette résidence d'artistes qui fait vivre l'héritage de Paco Ariza autrement.Quand l’art urbain fait vibrer Baena Au cœur de la province de Cordoue, la petite ville de Baena et son village voisin Albendín vivent une renaissance culturelle sous les coups de pinceaux des artistes internationaux réunis par Art Baniana. Cette association locale, passionnée et innovante, orchestre depuis plusieurs années une résidence d’artistes destinée à métamorphoser les espaces publics en véritables toiles vivantes. La dernière édition, qui s’est déroulée jusqu’au 10 mai 2024, était particulièrement émouvante puisqu’elle rendait hommage au maître Paco Ariza, artiste emblématique décédé il y a un an. En tant que résident français installé dans la région, j’ai pu suivre avec fascination le travail des créateurs venus d’Espagne, Uruguay, Argentine ou Italie — chacun laissant sa marque singulière dans les rues baenaises. Leur objectif ? Rendre visible l’âme artistique de Paco Ariza tout en donnant un nouveau souffle au patrimoine visuel local. Des œuvres entre mémoire et modernité Ce que j’ai trouvé remarquable dans cette initiative réside dans le dialogue subtil instauré entre héritage et contemporanéité. Les artistes se sont inspirés du legs esthétique et spirituel d’Ariza sans chercher à copier mais plutôt à prolonger sa vision. Par exemple : Raquel Coba a réalisé un mural sur le bâtiment de Mancomunidad, mêlant motifs traditionnels andalous à une approche abstraite très actuelle. Theic a investi la Casa de la Cultura d’Albendín avec un travail aux couleurs vives évoquant ses racines latino-américaines tout en intégrant des symboles universels. Daniel Vera a proposé une installation immersive place del Ayuntamiento offrant aux habitants une expérience sensorielle hors du commun. Apaiz (de France) a signé un mur audacieux directement sur la façade municipale de Baena combinant calligraphie urbaine et figures stylisées. Guido Palmadessa (Argentine) a peint en Albendín une fresque évoquant liens humains et nature environnante. Enfin Fulvio (Italie) s’est attaché au vieux quartier historique pour y déposer une création plus introspective liée à la mémoire collective. À mes yeux, c’est cette diversité multiculturelle mêlée à l’ancrage local qui confère à ce projet toute son originalité et son intensité émotionnelle. Au-delà des murs : ateliers et dialogues vivants Mais Art Baniana ne se limite pas aux interventions plastiques visibles ; elle cultive également un formidable engagement social par des activités parallèles : Vous pourriez être interessé par Córdoba : Découvertes musicales à travers le temps 5 avril 2025 Córdoba et ses secrets Marvel : Et si Odin avait vaincu Thanos ? 17 juin 2025 Des ateliers scolaires animés par Meri Merino permettent aux enfants d’apprivoiser l’art du muralisme en expérimentant eux-mêmes ces techniques colorées. Un atelier dédié aux femmes d’Albendín stimule leur créativité sous l’impulsion dynamique du plasticien Pepe Yáñez. Une conférence menée par Javier Flores (élève et chercheur autour de Paco Ariza) intitulée « L’homme qui voulait voler » donne aux participants clés historiques indispensables pour comprendre pleinement l’œuvre honnorée. Ces initiatives traduisent une volonté profonde de tisser des liens durables entre culture urbaine contemporaine et communauté locale — sorte d’alchimie sociale souvent oubliée lors d’interventions artistiques similaires ailleurs. Pourquoi Baena devient-elle capitale andalouse du street art ? La force motrice derrière ce projet n’est autre que Sake Ink lui-même – fondateur d’Art Baniana – animé par le rêve audacieux « de faire rayonner Baena comme pôle majeur de l’art urbain en Andalousie ». En effet: La municipalité soutient activement ces efforts grâce notamment au concours financier fourni par Iprodeco, La sélection rigoureuse des artistes assure qualité et innovation, L’intégration intelligente dans le tissu historique évite toute déconnexion ou artificialité maladroite, La pérennisation via événements annuels génère anticipation chez locaux comme touristes curieux. Lorsqu’on arpente les rues transformées ou qu’on participe aux échanges proposés, on comprend vite qu’ici chaque coup de pinceau devient acte militant: défendre une identité fièrement enracinée tout en parlant au monde contemporain.Pour approfondir sur cet effort artistique vibrant, je recommande vivement le site officiel du tourisme provincial, richement documenté quant aux manifestations culturelles locales ainsi qu’Art Baniana, véritable plateforme citoyenne portée par Sake Ink himself ! FAQ – Questions fréquentes sur Art Baniana et son impact culturel Qu’est-ce que la résidence d’artistes organisée par Art Baniana ? Oui ! C’est un programme annuel où six artistes internationaux sont invités à créer in situ des œuvres publiques afin dynamiser culturellement Baena et Albendín tout en rendant hommage à Paco Ariza. Comment ces œuvres influencent-elles la population locale ? l’impact va bien au-delà du simple esthétisme: elles encouragent participation active via ateliers participatifs mais aussi redonnent fierté identitaire visible dans l’espace public quotidiennement partagé… Peut-on visiter librement ces créations ? absolument ! Elles jalonnent les quartiers historiques accessibles facilement même pour ceux découvrant pour la première fois cette partie authentique andalouse… Y aura-t-il une nouvelle édition après 2024 ? il semble certain que oui étant donné le succès populaire grandissant; restez connectés via leurs réseaux sociaux pour toutes annonces! Media: Diario Córdoba – Raquel Coba trabaja en el mural que ha hecho en la Mancomunidad. / MANU CANO 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Talents émergents à Córdoba : une scène live qui bouillonne entrée suivante Urban Sketchers : L’art unique du voyage en dessin à Córdoba A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025