14 Plonge dans la magie du néo-expressionnisme espagnol à Shanghai : découvre comment Jorge Rando fait vibrer la ville avec ses œuvres puissantes et humaines.Quand Cordoue s’invite à Shanghai : le choc vibrant de l’art espagnol En tant que Cordouane passionnée d’art et grande voyageuse, je ne pouvais pas manquer de vous parler de ce pont inattendu dressé entre l’Andalousie et l’Asie : la Temporada de Arte Español 2025 qui vient tout juste de s’ouvrir à Shanghai. Cette rencontre artistique marque aussi les vingt ans d’amitié officielle entre la Chine et l’Espagne – un symbole fort d’échanges culturels. Pourtant, ce n’est pas seulement une question de diplomatie : c’est surtout une affaire d’émotions, de couleurs et d’humanité incarnées par un peintre que j’admire profondément, Jorge Rando. "Quiero pintar la vida" : ce que veut vraiment dire peindre l’existence J’ai découvert Jorge Rando il y a quelques années lors d’un passage au musée qui porte son nom à Málaga. Le choc fut immédiat : ses toiles semblent jaillir du cœur même de la vie. À Shanghai, pour sa première exposition solo en Asie – et la plus vaste jamais consacrée à l’artiste sur ce continent –, il propose 114 ensembles d’œuvres. On plonge dans ses grands cycles créatifs – "Afrika", "Mística", "Paisajes" ou encore "Maternas" – comme on explorerait les chapitres d’un roman où chaque couleur est un mot crié. Chez Rando, le geste pictural est intense, parfois brutal mais toujours empreint de compassion. Ses personnages anonymes témoignent du poids des douleurs collectives – mais aussi de fulgurances lumineuses qui rappellent qu’en chacun gît une beauté indomptable. Il y a là une forme de spiritualité sans dogme : un humanisme pur qui s’exprime dans chaque coup de pinceau. L’art comme langage universel : regards croisés entre Cordoue et Shanghai Assister à cette exposition à Shanghai m’a frappée par l’accueil chaleureux réservé à l’émotion brute du néo-expressionnisme espagnol. La Chine moderne n’a rien perdu de sa soif de nouveauté ni de son respect pour les formes artistiques sincères ; j’ai vu des visiteurs bouleversés devant les "Maternas", série dédiée aux maternités douloureuses mais puissantes. Ce dialogue interculturel va bien au-delà des mots : c’est une invitation à ressentir avant tout. Un détail marquant ? Les ateliers éducatifs et visites guidées mis en place durant toute la saison pour faire comprendre aux publics asiatiques (mais aussi expatriés !) non seulement l’histoire du néo-expressionnisme, mais aussi celle – moins connue – des liens anciens entre l’Andalousie méditerranéenne et la Route de la Soie. Pour approfondir ces ponts historiques entre Orient et Occident, je vous conseille vivement cet article éclairant sur les influences croisées proposé par le Museo Picasso Málaga. Vous pourriez être interessé par Salón Rico : Résolution des atauriques et défis à venir 16 décembre 2024 Le flamenco à New York : une performance de haut niveau 14 mars 2024 Vécu d’une Cordouane : retrouver chez Rando le souffle andalou loin de chez soi Ce qui me frappe particulièrement en découvrant Rando exposé si loin d’ici ? Sa capacité à ramener avec lui toute une lumière andalouse. Dans ses paysages vibrants résonnent les oranges brûlés des couchers cordouans ; dans ses silhouettes tourmentées j’entends presque le murmure des patios fleuris où se racontent tant d’histoires silencieuses. Pour beaucoup ici à Shanghai, cette exposition n’est qu’une découverte esthétique. Mais pour nous, enfants du sud espagnol, chaque toile évoque une mémoire collective : celle des femmes fortes – comme dans "Maternas" –, des solidarités simples sous le soleil accablant ou encore du dialogue permanent avec l’ailleurs. J’ai eu la chance d’assister à une table ronde organisée autour du thème « L’empathie en peinture contemporaine ». De nombreux intervenants chinois soulignaient combien l’œuvre de Rando leur paraissait étrangement familière – preuve que certains sentiments sont universels et transcendent cultures ou continents. Au-delà du musée : conseils pour mieux savourer la Temporada de Arte Español 2025 Si tu passes par Shanghai avant octobre 2025 (et franchement, ça vaut le détour !), voici quelques recommandations pratiques pour tirer le meilleur parti de cette saison artistique : Réserve ta visite guidée au Musée Jiushi dès ton arrivée pour profiter pleinement des explications sur le parcours créatif de Rando. Participe aux ateliers (souvent gratuits) destinés aux adultes comme aux enfants pour t’essayer toi-même au néo-expressionnisme… émotion garantie ! Profite-en pour explorer les autres événements associés : performances musicales espagnoles contemporaines ou conférences thématiques sur l’innovation culturelle européenne. N’hésite pas à échanger avec les médiateurs présents, souvent hispanophones ou sinophones passionnés ; ils adorent partager anecdotes inédites sur les coulisses du montage ! Consulte régulièrement le programme officiel (en français et anglais !) via le site Culture España. Enfin… si tu as aimé cette plongée artistique sino-andalouse depuis mon œil cordouan : garde précieusement cette énergie créative pour préparer ton propre voyage en Andalousie. Tu verras combien ici comme là-bas… c’est bien souvent l’art qui rapproche vraiment les mondes ! Questions fréquentes Qu’est-ce que le néo-expressionnisme selon Jorge Rando ? Le néo-expressionnisme revisité par Rando se caractérise par un geste spontané très intense et des thèmes centrés sur la compassion humaine, la nature ou la spiritualité – loin des conventions académiques. Pourquoi exposer un artiste andalou en Chine aujourd’hui ? Parce qu’en 2025 les échanges culturels Chine-Espagne sont plus vivants que jamais ! Cette expo renforce un dialogue ancien tout en offrant une vision contemporaine commune autour des émotions humaines partagées. Y a-t-il des passerelles entre cet événement et Cordoue ? Bien sûr ! Certains cycles thématiques font écho au patrimoine cordouan (maternité, nature méditerranéenne…). Et nombre d’acteurs culturels locaux participent en coulisse au rayonnement international de nos artistes andalous. Photo by Egor Myznik on Unsplash ArtisteExposition 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Roald Dahl : Découvrir les Contes Inédits enfin réunis – Mon regard depuis Cordoue entrée suivante Mortadelo y Filemón : premiers gags oubliés et secrets de création A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025