47 Écrire à quatre mains : un défi littéraire fascinant Écrire un livre à quatre mains est un exercice délicat, semblable à une interview simultanée entre deux êtres aussi différents que fascinants : l’écrivain Juan José Millás et le paléontologue Juan Luis Arsuaga. Ces deux esprits brillants ont collaboré pendant cinq ans, donnant naissance à une oeuvre commune qui fusionne littérature et science. Leur dernier ouvrage, présenté lors de l’événement Cosmopoética, explore des thèmes universels à travers le prisme de deux perspectives convergentes. Un divorce amicable et une collaboration créative Lors de leur rencontre avec la presse, Arsuaga et Millás ont plaisanté sur leur relation professionnelle, qualifiant leur séparation de "définitive", mais amicale. Arsuaga a souligné l’importance de maintenir une distance respectueuse pour éviter le désastre créatif. Ce dialogue spirituel entre un scientifique et un écrivain met en avant non seulement la complémentarité de leurs approches mais aussi leur profonde admiration mutuelle. La poésie au service de la science Dans leurs ouvrages, la poésie n’est jamais absente, même si la naturalité des citations est leur priorité. L’interaction entre texte scientifique et références littéraires se fait avec une aisance qui permet au lecteur d’explorer des questions profondes sur la condition humaine. De Proust à Borges, leur prose cherche avant tout à captiver, sans prétention. Dieu et la nature humaine : une réflexion nécessaire Bien qu’ils se considèrent tous deux comme athées, leur livre aborde inévitablement la question de Dieu. Arsuaga rappelle que comprendre l’esprit humain nécessite de se pencher sur les croyances religieuses qui nous définissent en tant qu’espèce. L’étude de la religion devient essentielle pour saisir la dualité de notre nature, à la fois rationnelle et créative. Des souvenirs : essence de l’identité humaine La discussion a également porté sur la nature des souvenirs dans la constitution de notre identité. Arsuaga a utilisé une référence à Borges pour souligner que si l’on perd la mémoire, on perd aussi une part fondamentale de soi. En explorant les relations entre pensée, mémoire et humanité, ils offrent une perspective fascinante qui enrichit notre compréhension de qui nous sommes. En somme, l’œuvre collaborative de Millás et Arsuaga, au-delà d’être un simple livre, est une exploration des profondeurs de la psyché humaine et des relations qui unissent science et littérature. Pour en savoir plus sur ce dialogue inchangé, restez à l’écoute des prochaines publications ! Vous pourriez être interessé par de CórdobaLa restauration de la porte de la Grada Redonda de la Mezquita-Catedral de Cordoue est enfin achevée 22 février 2024 ARCO 2025 : Une Passion Inattendue pour l’Art Espagnol 5 mars 2025 source : Diario Córdoba – Arsuaga y Millás: «No se puede hablar de la mente humana y el cerebro sin hablar de Dios» 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Coque Malla : Réflexions sur l’Art et le Public en Concert entrée suivante Quand la lumière est superflue : Guide essentiel A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025