13 Le secret le mieux gardé de Cordoue ? L’Archivo Municipal ouvre ses portes et révèle des archives inédites… Suivez-moi pour une visite unique !Quand l’histoire s’ouvre au public : mon immersion à l’Archivo Municipal Si je vous disais que certains des plus grands secrets de Cordoue sommeillent derrière une porte discrète de la rue Sánchez Feria, me croiriez-vous ? Pour nous autres Cordouans, l’Archivo Municipal est souvent un mystère : on sait qu’il existe, mais rares sont ceux qui ont eu la chance d’y plonger. À l’occasion du Día Internacional de los Archivos, le 9 juin, ce joyau caché s’offre enfin à nos regards curieux – et j’ai eu le privilège d’y pénétrer dès sa réouverture après rénovation. La première sensation en franchissant le seuil ? Un mélange d’humilité face aux siècles rassemblés ici, et d’excitation à l’idée de toucher du doigt (presque !) les souvenirs authentiques de notre ville. Des guides passionnés nous invitent à deux horaires matinaux – ce qui garantit une expérience intime et personnalisée. Loin des clichés touristiques habituels, c’est une rencontre avec la mémoire vive de Cordoue. "Yo, Córdoba" : La ville prend la parole à travers ses archives Parmi les nombreuses surprises que réserve cette visite guidée figure l’exposition temporaire "Yo, Córdoba. La ciudad en sus documentos". Ici, la ville se raconte elle-même – non pas par les mots d’un historien, mais par ses propres traces écrites et visuelles : documents originaux (certains rarement montrés au public), plans anciens aux annotations manuscrites parfois espiègles ou poignantes, photographies argentiques capturant la transformation urbaine siècle après siècle… J’ai été particulièrement émue devant certains arrêtés municipaux datés du XIXe siècle, où déjà apparaissaient des préoccupations sur l’eau potable ou la préservation du patrimoine architectural – des débats étonnamment actuels ! Et puis il y a ces affiches électorales d’un autre âge ou encore les premières photos aériennes de la Mezquita-Catedral… On comprend mieux pourquoi certains documents restent uniquement accessibles sous forme numérique tant leur fragilité impose respect. Rénovation et transmission : un bâtiment qui respire le passé et le futur La réhabilitation récente du bâtiment n’a rien sacrifié du charme ancien : plafonds voûtés impeccablement restaurés, jeux subtils de lumière naturelle filtrant entre piles d’archives reliées cuir… Mais tout a été pensé pour allier sécurité moderne (température régulée pour préserver les papiers) et accessibilité citoyenne. En discutant avec les archivistes – véritables gardiens du temple –, on sent leur fierté dans ce lieu repensé pour accueillir aussi bien chercheurs chevronnés qu’écoliers en quête d’une première découverte historique. Vous pourriez être interessé par La folle envolée des prix pour assister au concert de Juan Dávila à Cordoue : Découvrez les coulisses de la revente de billets 31 octobre 2023 Visionnez en ligne le documentaire ‘Frames from Andalucía’ dès maintenant disponible 20 juin 2024 Je recommande vivement aux familles de profiter des visites matinales car les explications sont adaptées selon le public. Les enfants repartent souvent fascinés par l’idée que chaque page conservée ici a traversé guerres, révolutions ou simplement la routine administrative quotidienne ! Le concert surprise : quand musique rime avec mémoire vivante S’il est une tradition andalouse qui m’enchante toujours, c’est celle de conjuguer culture savante et fête populaire. À 21h précises ce 9 juin, La Bandada de Hidabe investira la cour du bâtiment pour un concert gratuit – une collaboration inédite entre l’archive et la jeunesse cordouane ! Assister à un spectacle musical là où s’écrivent depuis des siècles les actes officiels de notre cité est une expérience sensorielle unique. L’acoustique vibre entre pierre et papier ; chaque note semble réveiller un souvenir enfoui dans les murs. Ce genre d’événement illustre parfaitement comment Cordoue refuse d’enfermer son histoire sous clé : elle préfère la partager au fil de moments conviviaux ouverts à tous. Si vous cherchez un exemple concret d’alliance réussie entre transmission culturelle et animation urbaine durable en Andalousie… vous êtes au bon endroit ! Conférence autour de la photographie historique : explorer autrement nos racines locales Autre rendez-vous phare cette semaine spéciale archives : la conférence animée mercredi par Antonio J. González sur la photographie historique cordouane (20h dans l’enceinte même de l’archive). C’est là que j’ai découvert à quel point la photographie documentaire a façonné notre imaginaire collectif local. Antonio n’est pas seulement historien ; il collecte inlassablement depuis trente ans clichés oubliés et anecdotes orales transmises dans les familles cordouanes. Sa passion communicative donne vie aux images sépia projetées sur grand écran : on reconnaît soudain un détail familier dans une scène vieille d’un siècle… Un balcon fleuri qui n’a pas changé malgré le temps ; une procession religieuse passée sur nos pavés ; ou encore ces regards enfants posant timidement devant leur école disparue. Si votre curiosité dépasse le simple attrait touristique pour toucher au sens profond du mot mémoire collective, cette conférence vaut absolument le détour (Programme officiel). Pourquoi (re)découvrir l’Archivo aujourd’hui ? Conseils pratiques & réflexions personnelles Beaucoup me demandent si cela vaut vraiment le détour face aux classiques comme la Mezquita ou l’Alcázar. Ma réponse tient en trois raisons principales : Ici, c’est Cordoue elle-même qui se raconte sans filtre ni mise en scène. Chaque visite peut déboucher sur une rencontre inattendue avec un document exceptionnel ou un intervenant passionné. Le lieu s’adresse à TOUS : étudiants curieux comme érudits avertis peuvent y trouver leur bonheur. Quelques conseils issus de ma propre expérience : Privilégiez les créneaux matinaux pour plus de calme. Consultez le site officiel avant votre venue afin d’être informé.e.s des événements ponctuels (conférences thématiques, expositions temporaires). Posez vos questions aux archivistes sur place : ils adorent raconter des anecdotes croustillantes qu’on ne trouve dans aucun guide ! Pour prolonger votre exploration patrimoniale cordouane après votre passage aux archives, je recommande chaudement l’exposition permanente au Museo Arqueológico. Cordoue regorge de lieux où hier dialogue avec aujourd’hui… mais rares sont ceux où cette conversation prend autant vie que dans ces salles feutrées pleines de souvenirs partagés. Questions fréquentes Peut-on consulter librement tous les documents lors des visites ? Pour protéger leur conservation (notamment ceux très anciens), certains documents restent accessibles uniquement sous format numérique lors des visites guidées. Toutefois, beaucoup d’originaux sont exposés exceptionnellement pendant ces journées portes ouvertes ! L’accès à l’Archivo Municipal est-il gratuit ? Oui, toutes les activités liées au Día Internacional de los Archivos sont gratuites. Il est toutefois conseillé d’arriver en avance car certaines animations se remplissent vite. L’endroit convient-il aux enfants ? Absolument ! Les guides adaptent leurs explications selon les publics présents et proposent régulièrement des ateliers découverte pour sensibiliser petits et grands à la richesse locale. Photo by Micaela Parente on Unsplash archivesExposition 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Photographie cordobaise : plongée intime dans l’héritage de Juan José Romero entrée suivante Subvention art contemporain à Cordoue : le vrai visage d’une polémique locale A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025