111 La vie littéraire de Manuel Iribarren Manuel Iribarren était un membre éminent de la Génération de 36. Malheureusement, sa carrière littéraire fut interrompue par la Guerre Civile, comme cela arriva à tant d’autres. Juste au moment où sa littérature commençait à s’épanouir au-delà de sa Navarre natale et à être reconnue à Madrid, la guerre éclata. Né en 1902 et décédé en 1973, Jacinto Benavente et Gregorio Marañón qualifiaient son œuvre, publiée dans la collection Austral, de "chef-d’œuvre dans son genre". Aujourd’hui, la maison d’édition Berenice (appartenant au groupe cordouan Almuzara) publie un roman inédit, conservé pendant des années dans une boîte, au milieu d’autres papiers, de dossiers et d’écrits de l’auteur. L’ouvrage intitulé "Le Miroir de Demain" a été édité tel qu’il a été écrit à la fin des années 60, avec le langage et les normes orthographiques de l’époque. La peur de l’avenir Dans cet exercice de style, qui représente également une récupération intéressante et remarquable de son auteur, Valentín est un rentier aisé qui ne connaît pas la précarité. Mais à l’âge de 55 ans, il se retrouve avec peu ou rien pour vivre. Dans huit mois sa vie se terminera sans qu’il n’ait jamais travaillé. Que peut faire celui qui n’a jamais levé le petit doigt pour se gagner sa vie? Sera-t-il capable de voler, de se mettre au travail? Le protagoniste envisage-t-il le suicide comme dernier recours pour se débarrasser de ses difficultés? Un auteur acharné et méticuleux Manuel Iribarren écrivait d’abord au crayon, puis à l’encre et finalement à la machine. Huit heures par jour. "Parfois trois pages sortaient, parfois vingt-quatre", raconte-t-il dans une interview. On disait de lui, comme le mentionne Daniel Ramírez García-Mina, ami de Miguel – un de ses petits-fils – que c’était un "franc-tireur des lettres" qui conservait ses manuscrits, les annotations de la censure et les critiques qui étaient publiées sur ses œuvres dans la presse. Manuel Iribarren est né le 1 décembre 1902 dans la rue Estafeta, au numéro 23. Une plaque honore sa mémoire. Écrivain touche-à-tout, il a excellé dans la narration et a été admiré par des auteurs tels que Miguel Delibes, Gonzalo Ballester et Rosales. Il a publié avec les plus grandes maisons d’édition et a également fait ses débuts en tant que dramaturge au Teatro Español. Un disciple de Benavente et Baroja Disciple de Benavente et Pío Baroja, il fréquentait leurs cercles littéraires et partageait ses publications. Polyvalent et autodidacte, il a remporté de prestigieux prix de poésie, de roman et de nouvelles courtes, notamment le Prix National de Littérature en 1965. Ses meilleurs romans ont été écrits avant la guerre et à la fin du franquisme : "Retorno" (1932), "Las paredes ven" (1970) et "Le Miroir de Demain", qui est publié maintenant. Un hommage à un grand auteur Manuel Iribarren est un auteur dont l’œuvre mérite d’être redécouverte. Sa plume habile et son talent littéraire le placent comme l’un des auteurs les plus importants de la génération du 36. Grâce à la publication de "Le Miroir de Demain" par la maison d’édition Berenice, les lecteurs pourront découvrir une facette encore inédite de ce grand écrivain et de son oeuvre, qui a su traverser les époques avec force et émotion. 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Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente La mairie organise quatre concerts dans le cadre de la 6ème édition du Cycle de Lyrisme entrée suivante Recherche de femmes cordobaises pour collaborer au sein d’un ouvrage consacré à Julio Romero de Torres A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025