Alfonso Guerra : Les Espagnols et le choix des gouvernants

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Alfonso Guerra souligne l'importance de la compétence et du respect dans la sélection des dirigeants en Espagne, essentielle pour une démocratie solide.

La sélection des dirigeants en Espagne : un défi constant

L’ancien vice-président du gouvernement espagnol, Alfonso Guerra, a récemment partagé ses réflexions sur la sélection des dirigeants en Espagne. Selon lui, les Espagnols ne sont pas particulièrement doués pour choisir leurs gouvernants. Cette déclaration a été faite lors des Journées Cervantines à Castro del Río, où il a souligné l’importance de ce sujet à l’échelle mondiale. En effet, la sélection des leaders est un enjeu crucial qui mérite une attention particulière.

Guerra a également évoqué la situation politique actuelle, qu’il qualifie de "très compliquée". Il a mis en lumière le fait que certains dirigeants prennent conscience de leurs responsabilités trop tard. Par exemple, il a mentionné le président populaire de la Communauté valencienne, Carlos Mazón, en référence à sa gestion après la catastrophe causée par la DANA. Cette situation soulève des questions sur la compétence et la préparation des dirigeants.

Pour Guerra, le respect entre les partis politiques est essentiel. Il a affirmé que tant que ce respect n’existe pas, la démocratie ne peut pas prospérer. Les partis doivent reconnaître le droit des autres à exister. Ainsi, la sélection des dirigeants ne se limite pas à des élections, mais implique également une culture de respect et de collaboration.

L’importance de la compétence dans la gouvernance

Alfonso Guerra a souligné la nécessité d’évaluer les compétences des dirigeants avant qu’ils n’accèdent à des postes de pouvoir. Il a suggéré qu’il devrait y avoir des examens pour prouver la capacité des candidats à gouverner. En effet, il est inacceptable de passer directement des jeunes d’un parti à la direction d’un pays sans évaluation préalable.

Cette idée soulève des questions sur la formation et l’expérience des futurs dirigeants. Les citoyens ordinaires possèdent souvent une grande connaissance des enjeux, tandis que certains intellectuels peuvent se vanter de leur statut sans réelle valeur ajoutée. Guerra a insisté sur le fait que la société doit valoriser le savoir et l’expérience des gens normaux.

De plus, il a noté que l’Espagne a une longue histoire de mécontentement et d’inconformisme. Ce trait de caractère peut être à la fois une force et une faiblesse. D’une part, il pousse à la réflexion et à l’amélioration. D’autre part, il peut mener à une instabilité politique si les dirigeants ne sont pas à la hauteur des attentes.

Une réflexion sur l’avenir de la démocratie en Espagne

Guerra a également évoqué la notion de déclin des grandes puissances. Il a rappelé que même les pays les plus puissants peuvent perdre leur statut. En Espagne, des mémoires datant de 1600 évoquaient déjà une décadence, malgré le fait que le pays était alors à son apogée. Cette perspective historique incite à réfléchir sur l’avenir de la démocratie en Espagne.

La démocratie ne peut prospérer que si les citoyens s’engagent activement dans le processus politique. Cela implique non seulement de voter, mais aussi de s’informer et de participer aux débats. Les citoyens doivent exiger des dirigeants qu’ils soient compétents et respectueux des autres partis.

En conclusion, la sélection des dirigeants en Espagne est un sujet complexe qui nécessite une attention continue. Les réflexions d’Alfonso Guerra soulignent l’importance de la compétence, du respect et de l’engagement citoyen. Pour construire une démocratie solide, il est essentiel de valoriser le savoir et l’expérience de tous les citoyens.

Media: Cordópolis – Alfonso Guerra en las Jornadas Cervantinas en Castro del Río (Córdoba). ÁLEX GALLEGOS

Source: Cordópolis – Alfonso Guerra sobre la gestión de Mazón: « Los españoles no somos buenos haciendo la selección de gobernantes »