Albanie : un héritage au masculin ?

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Intriguant, non ? Des femmes devenant hommes en Albanie ! Un ami m'a parlé de ça, et je suis captivé. Une histoire incroyable à découvrir !

Le serment brisé : survivre en homme en Albanie

L’histoire des vierges jurées d’Albanie m’a toujours fasciné. Imaginez, dans les années 80, une femme qui, pour échapper à un destin tracé par des traditions implacables, choisit de devenir un homme. Un choix radical, irréversible, dicté par la nécessité de préserver l’héritage familial dans une société où les femmes n’avaient que peu de droits. C’est le récit poignant qu’Elvira Dones explore dans son livre Virgen jurada. Un livre qui résonne encore aujourd’hui, alors que je me promène dans les rues de Cordoue, loin des montagnes albanaises, mais toujours connecté à ces histoires de courage et de résilience.

Un pacte avec le diable ?

La burrnesha, c’est le nom donné à ces femmes qui, en prêtant serment, renonçaient à leur féminité. Elles adoptaient un nom masculin, portaient des vêtements d’homme, maniaient les armes et vivaient comme des hommes. Elles gagnaient ainsi le droit de travailler, de se déplacer librement et de posséder des terres. Mais à quel prix ? Un vœu de chasteté éternelle, une vie sans amour ni sexualité. Un sacrifice immense, motivé par la volonté de contrôler leur propre destin dans un monde qui les y condamnait.

J’ai été particulièrement frappé par le témoignage d’Elvira Dones, qui a rencontré ces femmes lors du tournage d’un documentaire. Elle raconte comment la société albanaise, sous le joug du régime communiste, préférait ignorer leur existence. Elles étaient reléguées dans les montagnes, loin des regards, et ne menaçaient pas l’ordre établi. Mais leur histoire, longtemps étouffée, mérite d’être connue et comprise.

L’ombre du Kanun

Le Kanun, un ensemble de lois tribales ancestrales, régissait la vie de ces femmes. Une fois le serment prononcé, il était impossible de revenir en arrière. Elles étaient liées à leur nouveau statut d’homme pour le restant de leurs jours. Une prison dorée, peut-être, mais une prison tout de même. J’imagine la solitude, le poids du secret, la difficulté de concilier leur identité profonde avec le rôle qu’elles s’étaient choisies.

Ce qui me touche le plus, c’est la force de ces femmes qui ont refusé de se conformer, qui ont osé défier les règles imposées par une société patriarcale. Elles ont payé un prix élevé pour leur liberté, mais elles ont ouvert une brèche, montré qu’il était possible de s’affranchir des conventions. Leur histoire est un témoignage de courage et de détermination, une leçon pour nous tous.

Un héritage en voie de disparition

Aujourd’hui, il ne reste que quelques burrneshas en Albanie. La plupart sont décédées, emportant avec elles leurs secrets et leurs souffrances. Elvira Dones a veillé à ce que leur histoire ne tombe pas dans l’oubli, en leur donnant une voix et en les réhabilitant comme des personnes qui n’ont pas accepté leur sort. Son travail a eu un impact considérable, inspirant même un film qui a concouru à la Berlinale en 2015.

Je me demande souvent si ces femmes ont regretté leur choix. Si elles ont rêvé d’une autre vie, d’amour et de maternité. Mais je crois que, malgré les difficultés, elles ont trouvé une forme de liberté et d’épanouissement dans leur rôle d’homme. Elles ont prouvé que l’identité n’est pas figée, qu’elle peut se construire et se réinventer en fonction des circonstances.

Questions fréquentes sur les vierges jurées

• Qu’est-ce qu’une vierge jurée ? Une femme qui, en Albanie, prêtait serment de chasteté et adoptait un rôle masculin pour échapper aux contraintes de la société patriarcale.
• Pourquoi devenaient-elles des hommes ? Pour hériter des terres, travailler librement et prendre des décisions importantes au sein de leur famille.
• Quelles étaient les conséquences de leur choix ? Elles devaient renoncer à leur féminité, vivre comme des hommes et rester chastes toute leur vie.
• Existe-t-il encore des vierges jurées aujourd’hui ? Il n’en reste que quelques-unes, principalement dans les régions reculées d’Albanie.
• Quelle est la signification de leur histoire ? Elle témoigne du courage et de la détermination des femmes à s’affranchir des conventions et à contrôler leur propre destin.

L’Albanie a-t-elle une dette envers ces femmes ? La question mérite d’être posée. Il est temps de reconnaître leur contribution à la culture et à l’histoire du pays. Elles ont brisé les chaînes de la tradition et ouvert la voie à une société plus juste et plus égalitaire. Leur histoire est un appel à la tolérance et au respect de la diversité, une invitation à ne jamais oublier que la liberté a un prix.

Pour en savoir plus sur le Kanun, vous pouvez consulter cette page Wikipedia. Et pour découvrir le travail d’Elvira Dones, voici un lien vers sa page sur le site de son éditeur.

Media: Diario Córdoba – Hakie fue una de las vírgenes juradas que Elvira Dones entrevistó. / CEDIDA

Source: Diario Córdoba – La agonía de las vírgenes juradas, mujeres que se convertían en hombres para no perder su herencia: "Tras el juramento no había vuelta atrás"