11 Une ville chinoise teste le week-end de 2,5 jours. Et si ce modèle changeait aussi la façon dont on savoure Cordoue ? Découvrons ensemble les impacts insoupçonnés.Une bouffée d’air frais à Mianyang : l’audace du week-end étendu Quand j’ai entendu parler du projet de Mianyang – cette cité chinoise qui veut instaurer un week-end de deux jours et demi – ma curiosité s’est tout de suite éveillée. Imaginez : bureaux fermés dès le vendredi après-midi, du temps libre en plus pour flâner au marché, se retrouver en famille ou tout simplement vivre. C’est une expérience que je rêverais de voir essaimer ailleurs… Peut-être même à Cordoue ! Mianyang n’est pas une petite bourgade. Avec près de 5 millions d’habitants et un tissu industriel solide (notamment dans l’électronique), la démarche est loin d’être symbolique. On ne parle pas ici d’une expérimentation farfelue mais d’une tentative sérieuse pour rééquilibrer l’économie chinoise et combattre la culture du surmenage – cette fameuse mentalité "996" (de 9h à 21h, six jours sur sept !) désormais jugée illégale mais encore bien ancrée. "En voyageant, j’ai appris que le rapport au temps libre façonne profondément notre façon de manger et de vivre ensemble." Entre productivité et art de vivre : ce qu’on peut apprendre Le débat n’est évidemment pas que chinois. De nombreux pays s’interrogent sur la meilleure manière d’articuler travail et vie personnelle. En Espagne par exemple, certaines entreprises ou collectivités testent déjà la semaine de quatre jours (voir cet article récent). Mais ce qui me frappe dans l’expérience chinoise, c’est son ambition : créer les conditions d’un nouveau dynamisme économique… en libérant du temps ! À Mianyang comme ailleurs, le but caché est simple : donner plus de temps aux gens pour consommer différemment. Plus de week-end signifie plus d’occasions d’aller au restaurant, d’explorer sa ville ou ses environs — bref, une invitation à profiter des plaisirs simples qui font toute la saveur d’un territoire. Cette dynamique pourrait parfaitement s’appliquer à Cordoue : imaginez si les habitants avaient plus de temps pour se perdre dans les ruelles fleuries du centre historique ou savourer des tapas sous un oranger au coucher du soleil… Cela transformerait aussi notre gastronomie locale : marchés plus animés, produits mieux valorisés et tables encore plus conviviales ! Vous pourriez être interessé par PSG et OM : La Ligue des champions ravive la rivalité éternelle… vue depuis l’Andalousie ! 1 juin 2025 Juana Martín : succès à Miami pour les victimes de la DANA 13 novembre 2024 L’envers du décor : défis et nuances à connaître Attention cependant aux écueils ! L’histoire nous apprend que ce type d’initiative ne va jamais sans résistances. En Chine même, plusieurs précédents ont échoué faute d’engagement institutionnel ou parce que certaines entreprises y voyaient une menace pour leur compétitivité. Et puis il y a la réalité sourde : même avec des horaires allégés officiellement, beaucoup continuent à travailler chez eux après le bureau – emails nocturnes obligent… C’est là toute l’ambiguïté du changement culturel : il ne suffit pas d’afficher un nouvel emploi du temps pour transformer les habitudes profondes. Pour Cordoue (ou n’importe quelle ville européenne), cela supposerait aussi un vrai engagement des acteurs économiques ET politiques. Mais avouons-le : le jeu en vaut la chandelle quand il s’agit de qualité de vie. Un impact direct sur nos tables… et nos vies sociales Permettez-moi une digression gourmande : en Andalousie (et tout particulièrement à Cordoue), partager un bon repas est un art sacré. Pourtant combien sommes-nous à bâcler notre pause déjeuner ou à repousser ce dîner entre amis faute de temps ? Avec deux demi-journées libres supplémentaires chaque mois seulement – c’est fou comme cela change tout ! Plus facile alors de prévoir une escapade gourmande vers Montilla-Moriles pour découvrir ses vins généreux (en savoir plus), ou encore explorer les produits fermiers autour des villages blancs. Plus fondamentalement, c’est aussi l’occasion pour chacun de renouer avec une cuisine maison inventive – celle qui naît quand on a enfin le loisir d’écouter les histoires des anciens sur le marché ou tester cette recette ancestrale remise au goût du jour. "Les meilleures saveurs sont celles qu’on prend le temps d’apprivoiser ensemble." — Pedro Ce que Cordoue pourrait gagner… en s’inspirant des pionniers asiatiques Si demain Cordoue adoptait (même partiellement) ce modèle chinois revisité – pourquoi pas sous forme pilote dans certains secteurs comme la culture ou la restauration ? – voilà ce que je parie qu’on gagnerait : Davantage de visiteurs hors saison classique, attirés par une atmosphère détendue et festive. Un rythme urbain repensé où les marchés pourraient ouvrir plus tardivement le vendredi soir ou proposer des ateliers culinaires participatifs. Un tissu social renforcé autour des plaisirs authentiques : cuisiner ensemble, refaire le monde autour d’un verre sur une terrasse animée… Moins de précipitation = plus d’attention portée aux produits locaux et donc soutien accru aux petits producteurs cordouans. Ce rêve vous semble utopique ? Pourtant chaque grande évolution commence par une petite expérimentation audacieuse quelque part dans le monde… Le coin des questions : réflexions & réponses rapides Pourquoi tester le week-end long en priorité dans des villes industrielles comme Mianyang ? Les grandes villes industrielles génèrent beaucoup de pression sur leurs salariés ; offrir davantage de loisirs permet non seulement de relâcher cette tension mais aussi de stimuler la consommation locale. Est-ce compatible avec l’esprit cordouan ? Absolument ! À Cordoue on sait savourer la vie ; donner plus de place au partage renforcerait simplement cette tradition conviviale déjà bien vivace. Les restaurateurs cordouans seraient-ils gagnants ? Oui — avec plus de clients disponibles dès le vendredi après-midi et davantage d’expériences collectives organisées autour des spécialités locales. Photo by Franki Chamaki on Unsplash EmploiInnovation 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail Pedro Del Pozo Passionné de gastronomie et de voyage, Pedro est le guide gourmand d'Escapade à Cordoue. Son amour profond pour les saveurs authentiques trouve un écho particulier dans la richesse de la cuisine de Cordoue, une ville qu'il chérit tant pour ses produits locaux que pour la convivialité de ses tables, souvent partagées avec ses proches. Ayant exploré des terroirs variés, des rues animées de Cordoue aux vignobles d'ailleurs, Pedro met son palais affûté au service des voyageurs francophones. Sur Escapade à Cordoue, il partage ses conseils avisés et ses récits captivants pour vous aider à manger à Cordoue comme un local. Découvrez ses recommandations de restaurants, ses adresses préférées pour déguster les meilleures tapas et ses secrets pour apprécier pleinement les spécialités andalouses. Laissez Pedro vous guider dans un voyage culinaire inoubliable au cœur de l'Andalousie. entrée prédédente Demain nous appartient : Ce que l’épisode 1965 ne vous dira jamais… entrée suivante Un Si Grand Soleil : l’épisode du 13 juin 2025 dévoile ses vraies blessures… et ses espoirs ! A lire aussi Lucena, Feria del Valle: et si on dépassait... 30 août 2025 Córdoba, Ronda Norte: un monastère du VIIIe siècle... 27 août 2025 Córdoba Live : dessous inédits d’un festival qui... 16 août 2025 Córdoba, monuments : ce que la Mezquita ne... 12 août 2025 Mercredi, Netflix et le mystère asiatique : pourquoi... 8 août 2025 Booking, arnaques et galères : comment éviter la... 8 août 2025 Córdoba, mannequins et normes : ce que Zara... 7 août 2025 Madrid : Pourquoi tant de Madrilènes rêvent d’ailleurs... 7 août 2025 Casques anti-drones russes : l’arme secrète qui chamboule... 5 août 2025 Cartes Steam : l’arnaque méconnue qui piège nos... 5 août 2025