2 TL;DR🔥 La Fuensanta défie Marilyn: duel inédit à Cordoue🖼 10 œuvres, 6 maîtres modernes en dialogue piquant🎟 Horaires, astuces et parcours pour une visite canonCordoue te surprend: et si La Fuensanta dialoguait avec Marilyn? Cette expo Mujeres met Romero de Torres face aux géants modernes et révèle un regard féminin bien plus subversif qu’on ne l’imagine.Est-ce que tu savais que Cordoue pouvait faire dialoguer La Fuensanta avec Marilyn ? Je te jure, la première fois que j’ai imaginé ce face‑à‑face pendant une visite guidée au musée Julio Romero de Torres, les lycéens m’ont regardée comme si je lançais un crossover impossible. Et pourtant, c’est exactement ce que propose l’expo Mujeres à la Fundación Cajasol: un duel tendre et électrique entre la Córdoba la plus intime de Romero de Torres et la pop icon planétaire chère aux ateliers de sérigraphie. Résultat? Dix œuvres, quatre du maestro cordouan, six signées par des poids lourds de la modernité (Warhol, Picabia, Polke, Indiana, Saura) qui remettent les compteurs à zéro sur la représentation de la femme. On découvre un Romero moins “carte postale andalouse” que prévu: plus frontal, plus inquiet, plus moderne que ce que racontent les clichés. Et c’est pour cela que cette exposition fait date; dans la section suivante, on décrypte ce repositionnement audacieux. Romero de Torres, plus avant‑gardiste que tu ne l’imagines Si tu n’as en tête que les mantilles et les regards de braise, tu passes à côté de la mécanique intime de Romero. Ses fonds sombres, ses veladuras presque cinématographiques, cette façon de cadrer serré les visages féminins comme des affiches de cinéma, c’est déjà une grammaire moderne. Face à lui, la Marilyn sérielle de la pop met en vitrine la femme‑icône, multipliée, industrialisée, starifiée. Ce n’est pas un choc “tradition vs modernité” mais un cercle qui se referme: le désir, la mémoire, le marché des images. À Cordoue, ville de patios et de métissages, ce dialogue tombe juste. On sent la pulsation d’une capitale qui refuse les raccourcis folkloriques. Au fond, Romero capte la femme comme sujet de son propre mystère; Warhol capte la femme comme sujet de notre regard collectif. Et entre les deux, c’est nous, visiteurs, qui devons choisir où nous posons nos yeux — et pourquoi. Dans la prochaine partie, zoom sur ce que chaque artiste nous chuchote. Ce que ces femmes nous disent vraiment: désir, pouvoir, cliché Tu veux un guide de lecture express en trois gestes du regard? Essaie ça: Cherche les “signes” avant le “beau”: chez Picabia, la femme se mécanise, c’est une architecture de désir qui grince; chez Indiana, les mots claquent comme des enseignes sentimentales. Regarde la matière: Polke brouille la surface en trames et pois, comme un écran qui nous renvoie notre propre consommation d’images. Saura, lui, lacère la figure; ses Damas sont des résistances en clair‑obscur. Compare les silences: chez Romero, l’andalousie est un théâtre intérieur. Le rouge des lèvres, la peau nacrée, les objets fétiches — tout parle d’identité et de classe autant que de beauté. Chez la pop, le silence est sonore: il crie la répétition jusqu’à l’ivresse. Ce parcours dit une chose simple et forte: la femme n’est pas seulement muse ou décor. Elle devient langage, symptôme, manifeste. C’est là que l’expo Mujeres dépasse la nostalgie et pose une vraie question contemporaine: qui fabrique l’image, et qui la possède? Et pour que tu en profites au mieux, je te file mes astuces dans la section suivante. Prépare ta visite: horaires malins et itinéraire émotionnel à Cordoue L’expo se tient à la Fundación Cajasol (centre‑ville), jusqu’au 11 octobre, du lundi au samedi: 11:00–14:00 et 18:00–21:00. Compte 45 à 60 minutes pour une visite concentrée. Arrive à 18:00 pile: tu seras au calme, et tu sortiras juste à temps pour la lumière dorée sur les façades. Enchaîne ensuite avec le Museo Julio Romero de Torres (Plaza del Potro): tu comprendras d’un coup la cohérence du regard, entre atelier et mythe cordouan. Puis traverse vers le fleuve pour une pause salmorejo et un verre de Montilla‑Moriles; l’art a besoin d’un rituel, Cordoue te l’offre sur un plateau. Vous pourriez être interessé par La Grande Galerie d’Art de La Puerta del Puente de Cordoba aura lieu ce samedi 3 mai 2024 L’énigme d’Emilia Pérez : entre art et controverse 5 février 2025 Mes petits plus: Prends un carnet: note ce que chaque visage te renvoie, c’est bluffant. Regarde les cadrages: compare comment la figure féminine est “mise en page”, ça change tout. Avec des ados? Propose un jeu: trouvez l’élément le plus “contemporain” chez Romero et le plus “classique” chez la pop. Cette balade tissera un fil entre mémoire locale et culture globale. Dans les questions suivantes, je réponds aux doutes les plus courants. Questions Fréquentes Que voir absolument dans l’exposition Mujeres à Cordoue ? Le face‑à‑face entre une icône andalouse de Romero de Torres et une icône pop façon Marilyn est la clé de voûte. Ajoute les visions corrosives de Picabia et Polke, l’énergie typographique d’Indiana et l’expressivité de Saura: tu auras un panorama net de la femme moderne en peinture. Où se trouve la Fundación Cajasol et quels sont les horaires ? La salle d’expo est en centre‑ville de Cordoue, facile d’accès à pied. Horaires annoncés: lundi à samedi, 11:00–14:00 et 18:00–21:00, jusqu’au 11 octobre. Vérifie la veille: les horaires peuvent bouger en période d’événements. Faut‑il un billet, et peut‑on photographier ? Ces expositions sont souvent en accès libre, mais passe un coup d’œil au site ou à l’accueil pour confirmation. Côté photos, la règle habituelle: sans flash, à bonne distance, en respectant le calme des salles et les indications du personnel. Romero de Torres, avant‑gardiste ou peintre régionaliste ? Les deux lectures existent. Cette expo le replace dans un réseau international d’expérimentations: cadrages modernes, symbolisme réinventé, figure féminine comme scène mentale. Vu sous cet angle, il dialogue d’égal à égal avec la modernité plutôt qu’il ne la subit. Photo by Alina Grubnyak on Unsplash AppartementExpositionfemmes 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente À Cordoue, quand la scène se tait : Antonia San Juan annonce un cancer — voilà comment les artistes andalous transforment l’épreuve en solidarité vivante et culture durable entrée suivante Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le savais ? 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