127 La Zarzuela, un patrimoine culturel immatériel espagnol à découvrir à Séville Depuis plus de seize ans, la Compañía Sevillana de Zarzuela, fondée par trois étudiants universitaires, est devenue un véritable phénomène social à Séville. Cette compagnie privée a réussi à redonner à la zarzuela toute sa grandeur et sa pertinence, après des années d’oubli et de déclin dans la ville. Alors que les "instances officielles" de la vie musicale à Séville ne lui accordent qu’une place limitée, la zarzuela a finalement trouvé sa place grâce à la société civile et ses initiatives qui ont su dépasser les préjugés dépassés. Le succès de la Compañía Sevillana de Zarzuela ne serait pas possible sans le soutien de ses plus de deux mille membres qui, fidèles et enthousiastes, remplissent les salles lors des nombreuses représentations et concerts. Grâce à eux, la compagnie peut envisager l’avenir avec optimisme et relever des défis artistiques toujours plus ambitieux pour faire de Séville une capitale incontournable de la zarzuela. Pour célébrer cet anniversaire, une anthologie a été organisée avec la participation de certains des meilleurs interprètes des vingt-cinq productions les plus marquantes de la compagnie. C’est Javier Sánchez-Rivas, présentateur et locuteur passionné, qui nous a guidés à travers l’histoire de ce projet, avec un clin d’oeil comique en incarnant son personnage favori, Don Hilarión de La verbena de la Paloma. À ses côtés, Marta García-Morales, directrice de la compagnie, a su apporter fluidité et légèreté aux scènes enchaînées, tandis que la direction musicale, confiée à Elena Martínez Delgado, a su trouver le bon tempo pour chaque morceau, avec une attention particulière portée au rythme, élément essentiel de la zarzuela. Sous sa baguette, l’orchestre a brillé par sa cohésion et a offert des moments d’exception, tels que l’intermède de El baile de Luis Alonso, le prélude d’Agua, azucarillos y aguardiente ou encore le fantastique fandango de Doña Francisquita. Le chœur, véritable marque de fabrique de la Compañía Sevillana de Zarzuela, a également offert une performance impeccable, avec des voix de grande qualité dans toutes les cordes, qui se sont particulièrement distinguées dans des airs emblématiques tels que la mazurka des ombrelles de Luisa Fernanda, le chœur de Bohemios ou celui des glaneuses de La rosa del azafrán. Les chorégraphies, notamment celle du fandango et de la jota finale, ont également été très applaudies pour leur brillance et leur originalité. Côté solistes, les chanteurs de la compagnie ont offert de remarquables performances : Andrés Merino, à la voix puissante et bien maîtrisée ; Marta García-Morales, toujours aussi débordante d’énergie et au timbre chaleureux ; Carmen Jiménez, au phrasé sensuel dans la célèbre chanson babylonienne de La corte de faraón ; Aurora Galán, à la voix chatoyante et au charme irrésistible dans De España vengo ou la jota de Gigantes y Cabezudos ; et enfin, Paula Ramírez, dont le timbre cristallin et la parfaite maîtrise de la colorature et des suraigus ont ébloui le public dans la chanson de l’Arlequin de La Generala et surtout dans Me llaman la primorosa. En conclusion, avec cette anthologie, la Compañía Sevillana de Zarzuela célèbre ses quinze années de succès et de passion pour l’un des trésors les plus précieux du patrimoine culturel espagnol. Nul doute que pour les quinze prochaines années, elle continuera à briller sur les scènes andalouses et à faire rayonner la zarzuela à travers le monde. Vous pourriez être interessé par Automne à la Plaza de Las Tendillas : programme et commerces 16 octobre 2024 Cinq itinéraires pour profiter de la neige à Sierra Nevada 10 janvier 2025 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente en la antigua ciudadDécouvrir les trésors cachés de l’ancienne cité à travers le miroir entrée suivante Préparation finale pour le Concours des Groupes Carnavalesques A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025