151 ##Yorgos Lanthimos, un cineasta transgresseur et provocateur Né en Grèce, Yorgos Lanthimos est un réalisateur connu pour ses films qui défient les conventions et choquent le public. Depuis son premier long métrage en 2009, “Canino”, Lanthimos a expérimenté avec des sujets controversés tels que les relations incestueuses et les meurtres de chats. Son film “Langosta” (2015) imagine un futur où les célibataires doivent trouver un partenaire pour éviter d’être transformés en animaux, tandis que “Le sacrifice d’un cerf sacré” (2017) montre un père qui tire avec un fusil sur ses propres enfants. Sans avoir à changer de méthodes, le cinéaste grec a réussi à remporter de nombreux prix, notamment pour son dernier film “Pauvres créatures”, considéré comme une œuvre radicale, étrange et transgressive. ##Une héroïne féministe dans “Pauvres créatures” Après 12 ans de travail, Lanthimos a enfin réalisé son projet de longue date : “Pauvres créatures”. Pourquoi cela a-t-il pris autant de temps? Selon le réalisateur, il a eu du mal à trouver un producteur intéressé par un film aussi étrange et bizarre. Il est ironique de constater que ce sont les mêmes personnes qui, peu de temps auparavant, avaient apprécié son film “Canino” pour son originalité. Mais heureusement, le succès de son dernier film, “La favorita”, lui a donné une liberté totale pour choisir son projet suivant. “Pauvres créatures”, considéré comme l’œuvre la plus radicale de Lanthimos à ce jour, est une relecture féministe du mythe de ‘Frankenstein’. C’est également une comédie noire remplie de sexe et d’humour absurde, avec une esthétique baroque rétro-futuriste et des images surréalistes telles qu’un chien avec une tête de canard. L’héroïne principale ne se soucie pas de ce que les autres pensent d’elle et vit sa sexualité librement, ce qui remet en question la capacité de l’homme à accepter une femme telle qu’elle est. ##La remise en question des normes sociales Vous pourriez être interessé par itre Levante, salitre et saveurs fusionnent au restaurant Takún : découvrez notre coup de coeur 15 novembre 2023 La violente tempête Ciarán frappe en direct deux journalistes de TVE et de Telecinco: Si vous avez peur, mettez-vous à l’abri immédiatement! 2 novembre 2023 Tout comme dans ses précédents films, Lanthimos explore dans “Pauvres créatures” les personnages qui s’opposent aux règles et aux structures sociales rigides et cherchent à s’en libérer. Pour le réalisateur, il est surprenant que les gens acceptent docilement les normes et les lois de la société, même si elles ne fonctionnent pas. Ses films sont conçus pour remettre en question ces conventions et les convaincre de leur absurdité. Il ajoute que “Pauvres créatures” est sa tentative la plus positive et la plus optimiste de présenter ce concept. ##Le sexe comme élément essentiel Le film est également rempli de scènes de sexe explicites, ce qui a suscité beaucoup de discussions depuis sa sortie. Pour Lanthimos, cela montre la pudeur omniprésente dans le cinéma grand public actuel. Il estime que représenter la violence ne pose pas de problème, mais dès qu’il s’agit de sexualité, cela devient tabou. Les scènes de sexe dans “Pauvres créatures” sont nécessaires pour représenter l’évolution et l’émancipation du personnage principal. Lanthimos est convaincu que si le film avait été plus pudique, cela aurait trahi le message qu’il voulait faire passer. ##Une collaboration réussie avec Emma Stone Emma Stone, l’actrice principale de “Pauvres créatures”, a également joué dans deux autres projets de Lanthimos, un court métrage intitulé “Vlihi” (2022) et un autre long métrage, “Kind of Kindness”, pas encore sorti. Le réalisateur la décrit comme une actrice capable de tout faire, ce qui la rend idéale pour ses projets. De plus, ils s’entendent très bien et ont une bonne relation de travail. Le succès du film depuis sa sortie doit en partie à leur collaboration. ##Un artiste qui suit sa propre voie Selon Lanthimos, sa carrière de réalisateur a commencé par hasard en Grèce, où il était difficile de trouver des financements pour ses films. Il a alors décidé de les produire lui-même, avec des moyens limités. Il n’a jamais poursuivi le succès, mais a simplement raconté les histoires qui l’intéressaient. Bien que ses films soutenus par des acteurs renommés l’ont rendu célèbre, il n’a jamais cherché à atteindre Hollywood. Il se laisse guider par ses inspirations et n’a pas peur de revenir à des budgets plus petits, s’il le faut. Le réalisateur a également déménagé à Londres pour pouvoir travailler plus facilement, mais il envisage peut-être de retourner en Grèce dans le futur. ##Un processus créatif compliqué Pour Lanthimos, faire du cinéma est une source d’anxiété et il est toujours soulagé lorsque le film est terminé. Mais cela ne l’empêche pas de recommencer à chaque fois, malgré ses doutes sur son travail. Il apprend progressivement à faire plus confiance à son équipe, qu’il admire, et à ne pas essayer de tout contrôler. Ses films reflètent ses convictions et ses critiques sociales, et il ne pourrait pas en être autrement s’il voulait rester fidèle à lui-même en tant qu’artiste. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Le groupe Mediaset dément le recrutement de Cristina Pedroche : aucune offre ne lui a été faite entrée suivante La Nuit Blanche de Cordoue 2024 : José Mercé, Israel Fernández et Mercedes de Córdoba en tête d’affiche A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025