Loisirs Anniversaire du centenaire d’Alberto Lorca par María Fernanda González 14 janvier 2024 99 La vie et la carrière d’Alberto Lorca : un danseur et chorégraphe espagnol d’origine hollandaise Alberto Lorca est un danseur et chorégraphe espagnol né le 11 janvier 1924 à Séville, il y a donc cent ans de cela. Cependant, il a conservé la nationalité hollandaise, tout comme sa sœur Gloria, en raison du métier de son père, diplomate néerlandais. Son nom complet était Albrecht Nicolaas van Aerssen Beyeren. Bien qu’il soit né à Séville, certaines biographies affirment qu’il est arrivé dans cette ville très jeune, étant né réellement aux Pays-Bas. Pourtant, dans sa biographie officielle, il a toujours prétendu être né à Séville. Il serait donc intéressant de retrouver son acte de naissance pour éclaircir ce mystère. On raconte également que son nom de naissance figurant sur son passeport était un secret bien gardé. Peut-être que son lieu de naissance l’était également. Débuts dans la danse espagnole Lorsqu’Alberto Lorca rejoint la compagnie de Pilar López, sa sœur Gloria l’y rejoint également. Cependant, elle ne reste que peu de temps dans l’ensemble, selon certaines sources, en tant que pianiste et dans d’autres en tant que danseuse. Par la suite, Gloria formera le duo Vainica Doble, entrant ainsi dans l’histoire du pop espagnol avec ses œuvres. La famille Lorca quitte Séville pour Ronda, puis pour Madrid, où le jeune Alberto commence à apprendre les secrets de la danse espagnole auprès d’Ángel Pericet Jiménez, de Luisa Pericet Jiménez et d’El Estampío. Il étudie également la danse classique avec Miss Karen, de son vrai nom Karen Taft, une danseuse danoise qui avait été formée par Fokine et Massine. Elle est arrivée en Espagne en 1943 pour fuir la Seconde Guerre mondiale et a ouvert son école de danse à Madrid en 1949. C’est précisément à cette époque qu’Alberto Lorca apparaît pour la première fois dans un spectacle de revue au Teatro Español, où la célèbre maîtresse Pilar López le rebaptise Alberto Lorca en l’acceptant dans sa compagnie. Il a dansé avec elle de 1947 à 1954 et a ensuite pris sa retraite en raison d’une insuffisance cardiaque. Il est alors devenu le maître de danse et conseiller artistique de la compagnie de Pilar López, où il a passé la période la plus dorée de sa carrière. La compagnie de Pilar López et les multiples nationalités de ses membres La compagnie de Pilar López pouvait s’apparenter à une plaisanterie : un hollandais, Lorca, un américain, Greco, une libanaise, Nila Amparo, deux mexicains, Ximénez et Manolo Vargas, trois portoricaines, Gilda Navarra, Lidia del Puerto, Dorita Ortiz, un argentin, José Granero, etc. D’ailleurs, il est intéressant de noter que le vrai nom de Greco était Constanzo, celui de Vargas était José, Lidia del Puerto se nommait en réalité Lidia González, et José Granero se faisait appeler en danse José Greller Friesel. Cela démontre l’habilité de La Argentinita à attribuer des noms flamencos à ses danseurs, une tradition perpétuée par Pilar López par la suite. C’est ainsi qu’elle est à l’origine des noms d’Antonio Gades, de son vrai nom Antonio Esteve Ródenas, et de Mario, donné à Mariano Maya. Durant sa carrière au sein de la compagnie de Pilar López, Alberto Lorca a également fait partie de deux numéros de Duende y Misterio del Flamenco (1952), un film sur le monde du flamenco réalisé par Edgar Neville : Madrid Flamenco et Agua, azucarillos y aguardiente de Chueca, dans lesquels il a dansé avec Elvira Real, Dorita Ruiz, Rosario Escudero, Roberto Ximénez, Manolo Vargas, Alejandro Vega et bien sûr, Pilar López. Ce qui distingua Lorca lors de sa carrière au sein de la compagnie de Pilar López, c’est qu’il était également en charge des chorégraphies des pièces de théâtre, notamment des zarzuelas. Lorca, chorégraphe aux talents multiples Lorca devient alors un chorégraphe demandé dans les années 50, travaillant pour le Ballet de la Zarzuela à Madrid afin de mettre en place les responsabilités chorégraphiques de nombreuses opéras et zarzuelas : le Ballet National, lancé en 1978, et le Ballet National des festivals d’Espagne, créé à la suite du succès rencontré par la feria de Séville aux Etats-Unis en 1973. Il a également travaillé pour le cinéma et la télévision. En 1956, Lorca monte sa propre compagnie de danse, Lorquiana, qui participe à la Foire Mondiale de New York en 1964, avec Carmen Mora et Dorita Ortiz, entre autres. Il est donc logique que Lorca se soit tourné vers les spectacles théâtraux, car peu de personnes au sein du paysage chorégraphique d’Espagne pouvaient se targuer d’avoir une telle longévité. Retrait de la scène et dernières années En fin de compte, après l’avoir retiré de la scène en 1954 par une maladie cardiaque, Lorca meurt le 9 juin 2008 à Madrid. Mais sa carrière de chorégraphe continua de prospérer, en travaillant notamment avec Abels et la CND, où il mit en place les œuvres « Ritmos » et « Dona Francisquita ». Ces œuvres, très cinématographiques, se sont tellement distinguées que le Ballet National de danse espagnole les a remises au théâtre à plusieurs reprises, la toute première étant en 1998, puis en 2009 et enfin en 2022. « Ritmos » a été mise en scène lors de la représentation du ballet national, dirigé alors par Maria de Avila. Alberto Lorca s’est ensuite engagé en tant que maître de chorégraphie et acteur pour animer ces spectacles au service de la troupe. Sa compagnie « Lorquiana » a également dansé à travers le monde entier et a été vue reflétant sa vision de la jeunesse. En 1973, Lorca prend également part aux fêtes de l’Europe de la Fondation Europe-Université, avec la création de son ballet national d’excellence « Vitoria », la description d’un spectacle international avec de la chorégraphie espagnole. Son coup de maître fut une mise en scène audacieuse de « Vitoria », à laquelle il faut ajouter sa contribution trois fois plus spacieuse à l’occasion des JO de Londres 2012, qui prévoyaient des œuvres similaires à Barcelone 1994 et Toronto 1997. 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Révélez les chansons du trésor personnel de Mariola Membrives pour son nouveau projet entrée suivante Prince of Persia : la Couronne Perdue vient enrichir l’emblématique saga avec un metroidvania exceptionnel A lire aussi Top activités à Córdoba pour le week-end du... 28 novembre 2024 Découvrez les vraies uvas de la chance, originaires... 28 novembre 2024 Célébrez le Día de la Bandera d’Andalousie à... 27 novembre 2024 Plats incontournables à déguster dans un asador cordobés 27 novembre 2024 Prix et menu du seul restaurant trois étoiles... 27 novembre 2024 World Cheese Awards 2026 : Les meilleurs fromages... 26 novembre 2024 Noor et Choco conservent leurs étoiles Michelin en... 26 novembre 2024 Trinitrán : 20 ans de bijoux d’exception à... 26 novembre 2024 Le restaurant de Córdoba avec son propre fantôme 26 novembre 2024 Restaurants étoilés et Bib Gourmand à Córdoba selon... 25 novembre 2024