145 Le cese de la directrice du Musée archéologique de Cordoue : un changement radical pour une gestion renouvelée La Consejería de Turismo, Cultura y Deporte de la Junta de Andalucía a annoncé ce jeudi le licenciement de Lola Baena, directrice du Musée Archéologique de Cordoue. Ce départ s’inscrit dans le cadre d’un processus de renouvellement au niveau de la consejería visant à implémenter de nouveaux modèles de gestion. Selon des sources gouvernementales, le licenciement de Lola Baena a été "fulgurant". Elle a reçu l’ordre de quitter son poste immédiatement et n’a même pas reçu de nouvelle affectation dans l’organigramme. Cette décision intervient également au cours d’un litige judiciaire entre la directrice et le délégué provincial, Eduardo Lucena, contre qui elle a déposé deux plaintes. Le Musée Archéologique de Cordoue se retrouve donc sans direction en attendant la nomination d’une nouvelle personne à ce poste. Selon les informations de la Junta, un processus de sélection débutera dans les prochaines semaines pour un poste de libre affectation. Les sources estiment que ce remplacement pourrait être effectif d’ici 40 ou 50 jours. Ce changement s’inscrit dans une démarche de renouvellement de la direction, afin d’apporter de nouvelles perspectives. María Dolores Baena Alcántara (née le 24 décembre 1961 à Cordoue) a occupé le poste de directrice du Musée Archéologique de Cordoue de février 2002 jusqu’à jeudi dernier. Elle est titulaire d’une licence en Histoire de l’Université de Cordoue depuis 1985. Elle a également été présidente du Conseil social de Cordoue de 2015 à 2020. Une gestion sous tension et un départ soudain Le départ soudain de Lola Baena, après près de 20 ans à la tête du Musée Archéologique de Cordoue, montre une fois de plus les tensions dans la gestion culturelle en Andalousie. En effet, la direction de ce musée avait été depuis plusieurs années sous les feux des critiques, notamment en raison de son manque de modernisation et d’innovation. Cependant, la décision radicale de la Junta de Andalucía ne doit pas être interprétée comme un simple geste de renouvellement ou d’amélioration de la gestion. Selon certains observateurs, le véritable motif de ce départ inattendu pourrait être lié à des divergences entre la directrice et Eduardo Lucena, le délégué provincial en poste depuis 2019. Vous pourriez être interessé par Festival Halloween : Électronique et reguetón à El Arenal 13 octobre 2024 Chicuelina de Marisol Pj : Quand le folktronique revisite l’âme andalouse 4 juin 2025 Un héritage contesté En effet, Lola Baena avait déposé deux plaintes contre Eduardo Lucena, l’accusant de prise de décision unilatérale et de non-respect du protocole en matière de gestion culturelle. Ces deux affaires sont encore en cours et pourraient avoir pesé dans la décision de la Junta de la démettre de ses fonctions. Par ailleurs, le départ de Lola Baena marque la fin d’une ère au Musée Archéologique de Cordoue. Sa gestion a été contestée depuis plusieurs années par les spécialistes du secteur, qui lui reprochent un manque de dynamisme et d’investissement dans la modernisation et la promotion de ce lieu historique important. Son mandat a également été marqué par des relations difficiles avec les employés du musée, qui avaient dénoncé à plusieurs reprises une ambiance de travail tendue. Un renouvellement sous tension ? Le licenciement de Lola Baena intervient dans un contexte de changement au sein de la direction culturelle de l’Andalousie. D’autres postes de responsables ont été récemment pourvus, notamment celui du Musée de la Frontera de Jimena de la Frontera, qui était resté vacant pendant plusieurs années. Ces changements s’inscrivent dans une démarche de modernisation et d’innovation de la gestion culturelle en Andalousie. Cependant, certains craignent que ces mouvements brusques et les tensions qui les accompagnent ne soient pas bénéfiques pour ces institutions culturelles. La question reste donc en suspens : la nouvelle direction qui sera nommée parviendra-t-elle à redonner un nouveau souffle au Musée Archéologique de Cordoue ? Seul l’avenir nous le dira. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Exploration enfantine de la beauté invisible : l’exposition ‘Lo esencial’ entrée suivante María Dolores Baena : Démission choquante de la directrice du Musée Archéologique de Cordoue A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025