153 Le retour des éphèbes d’Apolo et de Dionysos à Madrid : les secrets d’une restauration réussie En novembre 2021, le Musée National Centro de Arte Reina Sofía inaugure une exposition inédite : Picasso 1906. La transformation majeure. Parmi les œuvres présentées, deux sculptures romaines en bronze font leur grand retour. Les célèbres éphèbes d’Apolo et de Dionysos, découverts en 2012 dans la ville de Pedro Abad, ont en effet subi un processus de restauration minutieux à l’Institut Andalou du Patrimoine Historique (IAPH). Cette opération complexe et délicate a permis la réhabilitation complète de ces sculptures, qui seront exposées pour la première fois en position verticale. Retour sur une restauration exceptionnelle, réalisée dans le cadre du programme officiel de la célébration Picasso 1973-2023. Une découverte archéologique majeure en Andalousie Les éphèbes d’Apolo et de Dionysos font partie d’un rare ensemble de grandes sculptures en bronze découvertes en Andalousie. Ces pièces uniques, datant du Ier siècle après J.C, ont été mises au jour en 2012 lors d’une opération policière menée dans la ville de Pedro Abad. Elles ont ensuite été protégées en tant que Bien d’Intérêt Culturel (BIC) en 2019, avant d’être transférées dans les mains de l’IAPH en 2020 pour un programme complet d’études et de restauration. Un travail de préservation minutieux C’est ainsi que l’IAPH s’est vu confier la responsabilité de restaurer ces œuvres d’art exceptionnelles, avec pour objectif de les mettre en valeur et de les exposer de manière stable en tant que fonds muséographiques de la Junta de Andalucía. Pendant plus de deux ans et demi, l’équipe du Taller de Patrimonio Arqueológico du IAPH a travaillé à la préservation des éphèbes, afin de freiner leur détérioration et de leur redonner leur intégrité. Les experts ont mis en œuvre différentes techniques : nettoyage et stabilisation des métaux, renforcement mécanique, rebouchage des lacunes importantes et application d’une protection anti-corrosion. Vous pourriez être interessé par El Quijote à Cordoue : Pourquoi le relire change-t-il encore notre regard ? 5 juin 2025 Joan Manuel Serrat remporte le Prix Princesse des Asturies des Arts en 2024 24 avril 2024 Les éphèbes retrouvent leur verticalité L’une des grandes difficultés de cette restauration était de remettre les éphèbes dans leur position originale, c’est-à-dire verticale. Pour ce faire, des structures internes et des bases ont été conçues et fabriquées afin de maintenir les sculptures en place. Cette étape a été cruciale pour leur exposition au public, car elle permet de mieux apprécier leur forme et leur esthétique. Une collaboration exceptionnelle avec la Fundación Magtel Le programme I+D et de conservation des éphèbes de Pedro Abad a pu être mené à bien grâce à la collaboration entre la Consejería de Turismo, Cultura y Deporte et la Fundación Magtel. Cette association a permis la réalisation de différentes actions : recherches sur les techniques de fabrication et le contexte historique des sculptures, réalisation de relevés photogrammétriques 3D, analyses chimiques et études historico-archéologiques approfondies. Le tout dans le but de mieux connaître ces pièces uniques et de les préserver. Une exposition incontournable pour les amateurs d’art antique Les éphèbes d’Apolo et de Dionysos seront exposés pour la première fois en position verticale lors de la grande exposition Picasso 1906. La gran transformación, ce qui constituera un véritable événement pour les amateurs d’art antique. Cette restauration est une véritable prouesse technique, qui témoigne du travail remarquable réalisé par l’IAPH et la Fundación Magtel pour la préservation de notre patrimoine commun. Ne manquez pas cette occasion unique de découvrir ces deux sculptures exceptionnelles, témoins de l’art de l’époque romaine. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Remplissez El Arcángel avec la promotion du Córdoba CF contre Ceuta entrée suivante Opportunité de luxe à Marbella : nouvelle promotion immobilière avec 19 millions d’euros d’investissement A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025