Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 1 TL;DR🌞 Une expo révèle la Cordoue moderne née des années 50🏛️ Entre avant‑garde, poésie et architecture, la ville se raconte🧭 Itinéraire sensible pour voir ces traces dans la villeEt si Cordoue se racontait autrement, par ses années 20 réactivées dans les 50 ? Je vous emmène découvrir une expo rare et une ville qui s’est modernisée sans renier son âme andalouse.Saviez-vous que la modernité cordouane n’est pas née en 1950… mais qu’elle s’y est réveillée ? Sous le soleil andalou, Cordoue révèle un autre visage: celui d’une ville qui a réactivé, dans les années 50, l’étincelle d’avant‑garde des années 20. Je vous emmène à la rencontre d’une exposition‑roman et d’une ville qui se modernise sans perdre son accent d’orangers. En ce moment, le Centro de Arte Rafael Botí présente « Córdoba 1924‑2000. La ciudad y el tiempo de Rafael de La‑Hoz », un parcours sensible sur près de huit décennies. Un bon prétexte pour regarder Cordoue autrement et, surtout, pour la ressentir. Une exposition comme un roman visuel J’y suis entrée tôt, quand la lumière se fait douce sur les murs blancs. L’exposition n’est pas un simple hommage à un architecte — c’est le portrait d’une ville en transformation. Commissariée par José María Báez et Óscar Fernández, elle aligne 271 pièces issues de 25 institutions : documents, peintures, sculptures, photos, publications, maquettes. On avance comme dans un récit où l’architecture dialogue avec la poésie, la presse d’époque et la vie quotidienne. L’idée forte? Le temps comme matière: de 1924 à 2000, des illusions républicaines à l’aube du XXIe siècle. On a délaissé les cartels bavards. À la place, un livret‑guide se feuillette presque comme un roman de ville: notes, repères, voix croisées. Vous pouvez le télécharger avant la visite pour mieux savourer chaque salle (livret‑guide officiel). À parcourir livre en main, yeux levés. J’ai aimé ce moment suspendu où une photographie de rue vous renvoie soudain au Cordoue d’aujourd’hui: mêmes trottoirs, autre rythme. « Cordoue n’est pas seulement un lieu, c’est une façon de traverser le temps. » Des années 20 aux années 50: une flamme reprise au vol Les commissaires le rappellent avec finesse: ce qui surgit dans les 50 ne vient pas de nulle part. La vitalité avant‑gardiste des années 20‑30, interrompue par la Guerre Civile, se rallume. Un détail me hante: la revue Ardor, parue en 1936 — un seul numéro, et pourtant quel signe! Une poignée d’esprits de bords opposés y convergent pour une idée: faire culture ensemble. Cette modernité en germe survivra sous la cendre. Vous pourriez être interessé par Le lundi, le maire de Cordoue mettra fin aux fonctions du directeur général de l’IMAE cinq mois après sa nomination 8 février 2024 Le deuxième album de Mike Sun, chanteur et compositeur italo-cordoban, est publié 15 avril 2024 Dans les salles, les noms dialoguent: Equipo 57 et ses recherches formelles, les voix du groupe Cántico — Ricardo Molina, Juan Bernier, Pablo García Baena —, la ligne sensuelle de Julio Romero de Torres en ouverture, les gestes plus tardifs de Pepe Espaliú, et, en filigrane, le regard d’un urbaniste, Rafael de La‑Hoz Arderius, catalyseur d’un passage: de la ville provinciale à une Cordoue qui regarde l’Europe. C’est toute une écologie culturelle qui se met en place: architecture, littérature, photo, débat public. Selon un reportage de Cordópolis, la force de cette expo est de montrer la continuité, malgré les cassures. On ressort avec l’intuition que la modernité andalouse est moins un style qu’une persistance. Où sentir cette modernité dans la ville, aujourd’hui Après la visite, sortez par la Ribera pour respirer. À quelques rues du centre historique, la trame urbaine raconte une autre Cordoue. Autour de l’Avenida del Gran Capitán et de la Ronda de los Tejares, les lignes droites et les galeries commerciales des décennies 50‑70 traduisent l’élan d’alors: façades rationalistes, fenêtres en bandeaux, marquises qui créent l’ombre nécessaire quand il fait 40°C. Vers Ciudad Jardín, les immeubles à mi‑hauteur, les vitrines d’artisans et les cafés de trottoir disent la ville qui s’agrandit sans hausser la voix. Et pourtant, à quelques pas, la Judería vous rattrape avec son silence de pierre. Je m’y perds toujours au petit matin: jasmin, pas feutrés, un volet qui claque. Plus loin, San Basilio sent l’argile humide des patios; en mai, la ville entière fleure le géranium. Ce contraste — modernité discrète et mémoire vivante —, c’est Cordoue. On peut aimer la Mezquita et chercher, en même temps, la nervure des années 50 dans le tissu urbain. Les 4 haltes à ne pas manquer autour de l’expo Centro de Arte Rafael Botí — L’exposition « 1924‑2000 »: une traversée sensible pour comprendre la Cordoue du XXe siècle. Prenez le livret à l’entrée, il guide vraiment le regard. Museo Julio Romero de Torres — Pour la transition: tradition, symbolisme, modernité en germe. Une clé pour lire l’imaginaire local. Sala Vimcorsa — Grande salle municipale d’expositions: programmation contemporaine, souvent liée à la scène cordouane. Parfait pour prolonger le regard. Librairies de seconde main près de Jesús y María — Périodiques anciens, catalogues, revues locales: on y déniche parfois des traces de l’avant‑garde cordouane. Entre ces haltes, flânez. Le meilleur fil rouge reste la lumière: elle glisse sur les enduits clairs, révèle les volumes sobres et change l’humeur des façades à chaque heure. Conseils pratiques de guide locale Quand visiter: matin clair ou fin d’après‑midi pour la ville; l’expo se savoure au calme. Elle est programmée du 11 novembre au 7 décembre — vérifiez les horaires sur les canaux officiels. Avant d’y aller: téléchargez le livret‑guide pour repérer artistes et périodes. Après la visite: café sur la Ribera et balade « moderne » vers Gran Capitán. Si vous aimez la poésie, cherchez des extraits de Cántico; ils éclairent la ville. Avec enfants: transformez la visite en jeu des formes: lignes droites, ombres, perspectives. La modernité devient tangible. Je le vois sur le terrain: quand on comprend l’histoire récente, on regarde autrement les façades anonymes. Et soudain, Cordoue devient une conversation. Et vous, prêt·e à marcher dans la Cordoue moderne ? Dites‑moi ce que vous avez ressenti entre les salles et la rue. Avez‑vous repéré des détails « années 50 » en flânant ? Partagez vos coups de cœur en commentaire ou sur Instagram avec #EscapadeaCordoue 📸 Questions fréquentes Où se tient l’exposition et jusqu’à quand ? Au Centro de Arte Rafael Botí, au cœur de Cordoue. L’exposition « Córdoba 1924‑2000 » est annoncée du 11 novembre au 7 décembre. Pour les horaires précis, consultez les informations officielles locales avant votre venue. Faut‑il préparer la visite ? Ce n’est pas obligatoire, mais le livret‑guide téléchargeable enrichit vraiment l’expérience. Feuilletez‑le en amont pour repérer les périodes et les artistes qui vous intéressent. Que voir ensuite pour prolonger la thématique ? Cap sur la Sala Vimcorsa pour d’autres expositions, puis le Museo Julio Romero de Torres pour le dialogue tradition/modernité. En ville, observez les avenues centrales et les façades des décennies 50‑70. Est‑ce intéressant si l’on ne connaît pas l’architecture ? Oui, car l’expo raconte surtout une ville qui change. Entre poésie, photos et archives, chacun trouve une porte d’entrée — et repart avec un nouveau regard sur Cordoue. ArchitectureExpositionPatrimoine Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Cordoue après le coucher du soleil : une soirée de poésie pour toucher l’âme andalouse A lire aussi Cordoue après le coucher du soleil : une... 11 novembre 2025 Cordoue pour les amoureux des livres: librairies, patios... 11 novembre 2025 Flamenco à Cordoue: au Teatro Góngora, la sélection... 10 novembre 2025 À Cordoue, l’enfance de l’Égypte ancienne se dévoile:... 10 novembre 2025 Cordoue en mode cinéma: la Semaine du Cinéma... 10 novembre 2025 Julio Romero de Torres revient à Cordoue: l’histoire... 10 novembre 2025 Flamenco à Cordoue, entre cordes et frissons: une... 9 novembre 2025 Festival de piano Orozco à Cordoue : Bach,... 9 novembre 2025 Cordoue au crépuscule, sur les pas d’un roman... 9 novembre 2025 Medina Azahara révélée sous la surface: rues de... 9 novembre 2025