Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 5 TL;DR📚 Un recueil « vinyle » qui mélange réel et fantastique🌊 Un phare poétique pour apprivoiser mémoire et douleur🕰️ Des rendez-vous le 24 octobre à ne pas manquerFeria du Livre de Córdoba: deux sorties qui claquent. Un recueil en « vinyle » de Molero Campos et un phare poétique d’Eva M. Durán. Je t’explique pourquoi ces livres vont te hanter… et te consoler.Est-ce que tu savais que des livres peuvent consoler ? La Feria du Livre de Córdoba revient avec un doublé qui fait tilt. D’un côté, Nadie está del todo solo de Fernando Molero Campos, un recueil construit comme un vieux 33 tours, avec « Cara A » réaliste et « Cara B » fantastique. De l’autre, La casa del farero d’Eva M. Durán, un phare poétique qui sonde la mémoire, la perte et la lumière qui sauve. J’ai grandi en lisant entre la sieste cordouane et les échos de la Mezquita : je te jure, ces deux livres ont ce parfum d’ombre et de clarté qui colle à la ville. Note bien: vendredi 24 octobre, signatures et présentations au cœur de la Feria. À 10:00, Durán ouvre le bal; à 11:30, Molero branche sa platine narrative. Deux voix locales, deux dispositifs forts, une même promesse: on sort différent, un peu moins seul. C’est précisément pour cela que ces parutions valent le déplacement; et dans la section suivante, on va décortiquer le fameux « vinyle » de nouvelles. Nouvelles en vinyle: réalistes en A, hantées en B Molero Campos ose une structure à l’ancienne: « Cara A » pour l’ancrage, « Cara B » pour l’étrange. Résultat: un effet de bascule, comme quand tu passes d’une face soul à une face psyché. Les dix histoires tournent autour du prix de la solitude, des blessures qui ne cicatrisent pas et de la malédiction douce-amère du temps. Mais il y a aussi des trouées d’humanité: amour, pardon, réconciliation — la conviction que « personne n’est jamais tout à fait seul ». Certaines images te poursuivent: un jeune homme habité par une maison (et pas l’inverse), les insomniaques d’un bar à l’heure bleue, un vieil homme perdu dans le labyrinthe de miroirs d’une fête foraine, un horloger qui fabrique une machine pour mesurer le temps subjectif. Ce qui m’a frappé: la précision artisanale du récit, héritée d’un prof qui a passé 35 ans à écouter des vies entre deux sonneries. C’est pour cela que, juste après, on plonge dans le phare d’Eva Durán, où la mémoire devient lumière. Poésie du phare: mémoire, mer et rédemption Avec La casa del farero, Eva M. Durán choisit un symbole ancien comme le monde: le phare. Non pas décor de carte postale, mais boussole intérieure. Le livre se déploie en trois mouvements. 1) « Al otro lado del sueño »: la méditation sur la vie, plombée par la fatalité — une danse à pas lents avec le destin. 2) « Memoria de la luz »: retour vers les nostalgies; la mer, ici, relie souvenirs et vécu, et sa contemplation répare. 3) « Prefiguras del silencio »: ce qui reste, les vestiges, et le pouvoir d’ensevelir l’oubli pour mieux le comprendre. Vous pourriez être interessé par Premier EP de la collaboration entre Brujo Cantillo et Twoface, réunissant leurs voix 30 mars 2024 Découvrez le mouvement perpétuel à travers des paysages captivants 18 janvier 2025 On sent l’école cordouane, celle qui va des poètes de Cántico à nos scènes actuelles: une élégance dense, des images franches sans pathos. J’ai lu des passages au bord du Guadalquivir, et, oui, la lumière du soir a fait le reste. C’est pour cela qu’il faut y aller tôt le 24: dans la section suivante, je te dis quoi voir, quand, et comment ne rien rater. Les 4 moments que tu ne peux pas rater 10:00 – Signature d’Eva M. Durán: le moment parfait pour parler « phares » et mémoire tant que la foule est douce. 11:30 – Présentation de Fernando Molero Campos: découvre comment la « Cara B » change le sens des nouvelles de la « Cara A ». Rencontre croisée informelle: capte l’entre-deux des stands, souvent le meilleur endroit pour une dédicace qui devient conversation. Focus couvertures et illustrations: observe l’illustration de couverture (si tu aimes les clins d’œil visuels, tu seras servi·e). Astuce pratique: arrive 15 minutes avant chaque rendez-vous. Emporte un stylo feutre (les photos, c’est bien, mais l’encre chaleureuse sur page crème, c’est mieux). Maintenant qu’on a l’itinéraire, voyons pourquoi l’éditeur qui orchestre tout ça mérite un coup de chapeau. Pourquoi cet éditeur dynamise la scène locale Adeshoras mise sur la qualité artisanale plus que sur le volume. Preuve: le précédent recueil de Molero, Seres extraños, extraños seres, finaliste des Prix de la Critique d’Andalousie en 2020, annonçait déjà cette exigence. Ici, le label pousse deux voix cordouanes complémentaires: une prose à engrenages, une poésie qui éclaire au long cours. C’est un pari intelligent pour une Feria: offrir à la fois le frisson narratif et l’empreinte lyrique. Ce qui change pour nous, lecteurs francophones curieux de Córdoba? On gagne une porte d’entrée sensible sur la ville: la solitude, la mémoire, la lumière — tout ce que raconte Cordoue au-delà des cartes postales. C’est pour cela que je te conseille un duo de lecture: lis deux nouvelles de la « Cara A », puis un poème de « Memoria de la luz ». Le contraste crée une chambre d’écho, presque musicale. Justement, pour aller plus loin, voici un guide express. Conseils concrets pour lire et profiter sur place Lis en « alternance vinyle »: une face réaliste, une face fantasmagorique, puis un poème. Ça respire. Note les images récurrentes: maison-corps, miroirs, mer, lumière. Elles se répondent entre les deux livres. Demande aux auteur·rices une recommandation « perso »: ils adorent orienter les premières lectures. Fais une pause sensorielle: marche cinq minutes, puis reviens; les textes gagnent en clarté après un détour. Et si tu veux confirmer horaires et détails de la journée, jette un œil au programme relayé par la presse locale: toutes les infos pratiques sont réunies selon Cordópolis. Questions Fréquentes Où et quand ont lieu les signatures à la Feria du Livre de Córdoba ? Les deux rendez-vous ont lieu le vendredi 24 octobre. À 10:00, Eva M. Durán signe La casa del farero; à 11:30, Fernando Molero Campos présente et signe Nadie está del todo solo. Renseigne-toi sur place pour le stand précis. Ces livres existent-ils en français ou en version bilingue ? À ce jour, ils paraissent en espagnol. Si tu lis un peu la langue, la prose claire de Molero et l’imagerie limpide de Durán restent très accessibles. Pas de version bilingue annoncée pour l’instant. Comment aborder le recueil « Cara A / Cara B » de Molero ? Commence par deux textes de la Cara A pour ancrer le réalisme, puis bascule sur la Cara B pour l’effet de décalage. Termine par revenir sur la Cara A: tu verras comme les motifs se répondent. Où acheter les ouvrages après la Feria ? Demande au stand de l’éditeur pour les librairies partenaires. Tu peux aussi commander en ligne via l’éditeur ou ta librairie indépendante habituelle. Garde ton ticket de dédicace: joli souvenir et preuve d’authenticité. auteurLittératurePoésie Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Tu ne t’y attendais pas : un prologue récompensé raconte Cordoue autrement — et pourquoi j’écris mieux en pédalant A lire aussi Tu ne t’y attendais pas : un prologue... 16 octobre 2025 Le secret d’un été 90: une ado, un... 16 octobre 2025 Le détail oublié qui change tout : après... 15 octobre 2025 Le détail oublié qui fait vibrer : “Lágrimas... 15 octobre 2025 Tu as 65 minutes devant toi ? Vu... 15 octobre 2025 Tu le savais ? 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