Le détail oublié qui relie Paris, La Havane… et Cordoue: le nouveau carnet de Zoé Valdés chez Almuzara

Écrivaine mûre note dans un café feutré, posters de cinéma 80s en arrière-plan.

TL;DR

  • 📚 Une exilée cubaine raconte son Paris des années 80 en 80 éclairs
  • 🗼 Des cinés X aux cafés littéraires, un miroir cru et tendre de la liberté
  • 📍 Un éditeur cordouan relie Paris, La Havane… et Cordoue avec panache

Zoé Valdés chez Almuzara, tu as vu ça ? Une Cubaine exilée revisite son Paris des années 80 en 80 éclairs vifs — entre cafés enfumés, cinés X et fantômes littéraires. Et c’est un éditeur cordouan qui orchestre cette rencontre brûlante.

Est-ce que tu savais que Cordoue publie Paris ?

Voilà le tournant culturel que tout le monde attendait. Une voix de l’exil, forgée entre La Havane et la Seine, revient avec un « dietario » incandescent — et c’est un éditeur cordouan qui allume la mèche. Zoé Valdés, figure majeure des lettres cubaines, rassemble quatre décennies d’empreintes parisiennes en 80 fragments comme autant d’éclairs: brefs, libres, férocement vivants. Ce n’est pas un roman, pas tout à fait des mémoires: c’est une cartographie intime du mot « liberté », appris dans une ville qui mord et qui embrasse.

Si tu penses « encore un livre sur Paris », détrompe-toi. Ici, pas de carte postale pastel: des cafés jaunis par la fumée, des cinés X observés en anthropologue, des rencontres volées avec des monstres sacrés — Cortázar, Beckett, Cioran — et la sensation d’un continent culturel qui se réinvente. Et dans le colophon, une signature locale: Berenice (groupe Almuzara), la maison cordouane qui sait repérer les livres avec du nerf.

C’est pour cela que ce titre concerne Cordoue autant que Paris: il parle d’une ville qui édite le monde, depuis chez nous.

Zoé Valdés: exil, liberté et 80 éclairs très personnels

Arrivée à Paris au début des années 80, Valdés apprendra la liberté par friction quotidienne: la rue, le cinéma, la littérature — tout y devient école. De retour à Cuba, elle scénarise, puis s’exile définitivement en demandant l’asile à Paris dans les années 90. Depuis, sa trajectoire est jalonnée de prix et de traductions, et d’une fidélité acharnée au verbe. Ce nouveau livre embrasse cette route avec un format casse-moule: 80 épigraphes-capsules, nerveuses, où le souvenir devient geste.

Pourquoi ça marche? Parce que l’autrice sait que la mémoire est une chorégraphie: un pas sur les boulevards, un autre sur les trottoirs de l’exil. Elle croise des géants (Cortázar, Beckett, Moravia, Dora Maar), cite Lezama Lima, sourit aux hasards, et taille une place à la sensualité, au « péché » même, comme antidote à l’idéologie. Ici, la littérature n’est pas posture, c’est survie.

Dans la section suivante, nous verrons comment Cordoue s’invite dans cette conversation internationale.

Berenice (Almuzara): quand Cordoue édite le monde, sans complexe

À Cordoue, on sait faire parler les voix qui dérangent et éclairent. Berenice, l’un des labels du groupe Almuzara, assume cette ligne: publier des livres qui traversent les frontières et les routines de pensée. Saisir « Paris era una rumba » n’est pas un hasard marketing: c’est une cohérence. Cordoue, ville de croisements depuis al-Andalus, comprend la polyphonie — et l’exporte.

Concrètement, qu’est-ce que cela change pour nous, lecteurs? Beaucoup:

  • Accès à l’international depuis une maison ancrée en Andalousie.
  • Curations audacieuses: des formats non-conformistes, nerveux, vivants.
  • Un dialogue culturel: Cordoue ne consomme pas la culture, elle la fabrique.

On l’oublie trop souvent: les éditeurs façonnent l’époque autant que les auteurs. Ici, la maison cordouane joue le rôle de passeur entre La Havane, Paris et nos librairies. Dans la suivante, plongeons dans le Paris de Valdés — cru, drôle, tendre — pour comprendre la singularité de son regard.

Des cinés X aux cafés: un Paris qui rend la liberté concrète

Ce qui frappe, c’est l’angle. Valdés ne fige pas Paris en musée: elle observe les cinémas porno comme on ferait une étude de mœurs, débusque les routines d’hommes en imperméables et les fragilités derrière les costumes. Elle s’attarde aux cafés où l’on débat plus fort qu’on ne boit, aux trottoirs où la solitude se dilue à l’heure bleue. Tout est matière: le désir, la honte, la littérature, la pluie.

Il y a du cinéma dans sa prose — montage rapide, plans séquences — et des apparitions: Beckett en silhouette, Cortázar en clin d’œil, Cioran dans un soupir. Le résultat? Un Paris sans chichi, sensuel et politique à parts égales. L’exil y est un laboratoire: on y apprend à réviser ses fidélités, à désapprendre la peur. À l’heure où l’Europe se débat avec ses propres récits, cette manière d’habiter la liberté sans slogan fait un bien fou.

C’est précisément ce qui justifie la lecture aujourd’hui, et pas demain.

Comment lire ce livre depuis Cordoue: modes d’emploi et échos

Lis-le par fragments, comme on marche dans la Judería: une impasse, un patio, une lumière. Deux ou trois chapitres par soir, pour laisser infuser les images. Associe-le à une bande-son discrète — un boléro, un peu de jazz manouche — et à une boisson sans nostalgie: un café serré, un fino très sec. Tu verras, le texte change de peau.

Pour les curieux de contextes, rappelle-toi:

  • L’autrice a été finaliste à plusieurs grands prix européens et lauréate de prix ibériques reconnus.
  • Le livre assume le fragment, l’éclair, le saut temporel — lis-le comme un carnet de liberté.
  • La ville: Paris n’est pas décor, c’est un instrument. On y accorde son oreille.

Conseil bonus: alterne cette lecture avec des déambulations en ville. Les pierres de Cordoue — leurs ombres fraîches — répondent au bitume parisien du livre. Deux villes, un même mot: liberté.

Questions Fréquentes

Qui est Zoé Valdés et pourquoi est-elle importante ?

Zoé Valdés est une écrivaine cubaine exilée, installée en France, reconnue pour des romans et essais où l’exil, le désir et la liberté se télescopent. Elle a été finaliste de grands prix européens et lauréate de prix hispaniques majeurs. Sa voix, libre et sensuelle, est l’une des plus singulières du monde hispanophone.

De quoi parle « Paris era una rumba » exactement ?

C’est un carnet en 80 fragments qui recompose le Paris des années 80 à aujourd’hui: cafés, cinés X, rencontres littéraires, apprentissages de l’exil. Ce n’est ni un guide, ni une confession: plutôt un laboratoire de mémoire et de liberté, écrit avec une ironie tendre et un sens aigu du détail.

Quel est le lien entre Almuzara/Berenice et Cordoue ?

Berenice est un label du groupe Almuzara, maison d’édition établie en Andalousie, avec une forte empreinte cordouane. Leur ligne éditoriale connecte Cordoue à des voix internationales, faisant de la ville un pont éditorial entre cultures.

Où trouver le livre à Cordoue et en ligne ?

Il est disponible via les circuits habituels: librairies locales et plateformes de vente de livres en ligne. Demande-le à ta librairie de quartier: si elle ne l’a pas en rayon, elle peut le commander rapidement. Tu soutiens ainsi l’écosystème culturel local.

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