1 TL;DR🎸 Deux vrais sold out seulement, mais Axerquía fait le plein📊 22 539 spectateurs, 66,6 % d’occupation et 499 164 € de caisse🌙 Chaleur, programmation et calendrier: le trio qui décide toutFestival de la Guitarra: tu t’attendais à plus de sold out ? Moi aussi. Je décortique les chiffres officiels 2025, explique pourquoi Axerquía cartonne, pourquoi Góngora patine, et ce qu’il faut changer pour 2026. Avec mes notes prises sur le terrain.Est-ce que tu savais que les samedis ont disparu ? Ce chiffre fait lever un sourcil: 66,6 % d’occupation moyenne pour le Festival de la Guitarra de Córdoba 2025, soit 22 539 spectateurs et 499 164,60 € de recettes pour 25 spectacles. Autre surprise: seulement deux concerts à guichets fermés, Dani Fernández et Viva Suecia + Sexy Zebras, tous deux à La Axerquía. On nous avait soufflé quatre sold out durant l’événement; au final, ni Vega ni Las Migas n’ont atteint les 100 %, même si ces dernières s’en sont approchées. Le festival, tenu du 1er au 11 juillet, a réduit la voilure par rapport à l’an passé et a fait l’impasse sur les samedis dans les grands espaces. Et ça se voit. Le Gran Teatro affiche un joli 76,7 % (4 072 sur 5 310, pour 65 002,40 €). La Axerquía reste le poumon économique: 15 669 spectateurs, plus de 420 000 € (près de 85 % de la caisse). À l’inverse, le Teatro Góngora plafonne à 41,5 % (1 394 entrées, 12 583,80 €). Bonne nouvelle: les activités gratuites au Bulevar et à la Casa Góngora ont frôlé le plein, avec 1 404 personnes et 90,6 % d’occupation. C’est pour cela qu’il faut lire les chiffres comme un électrocardiogramme, pas comme une moyenne plate. Et dans la section suivante nous verrons pourquoi l’écart entre scènes est si parlant. Axerquía en feu, Góngora en veille: comprendre l’écart Vu de l’intérieur, l’amphithéâtre plein air vit au rythme des têtes d’affiche et des concerts sous les étoiles. Le public y cherche une expérience totale: le son ample, la brise nocturne, le rendez-vous social. La Axerquía coche ces cases et transforme l’envie en billets. À l’autre bout, le Góngora, salle intime et délicate, a besoin d’une narration plus fine pour convaincre: formats acoustiques, rencontres d’exception, croisement disciplines. En 2025, la magie n’a pas pris à chaque fois. Trois leviers expliquent l’écart: Le positionnement artistique: les noms fédérateurs aimantent Axerquía. Le rituel nocturne: en juillet, à Cordoue, la nuit est reine. La lisibilité de l’offre: qui joue quand, et pour qui, doit sauter aux yeux. Je l’ai vécu maintes fois: on suit la guitare comme on suit une procession, par l’émotion du moment. Si la promesse est claire, la file d’attente se forme d’elle‑même. Sinon, on flâne ailleurs. Dans la prochaine section, on met à nu le rôle de la chaleur, des prix et du calendrier. Vous pourriez être interessé par Córdoba, musique et festivals : Ce que révèle le défi des écoutes Spotify 17 juin 2025 Córdoba sous la pluie : Pourquoi le Carnaval attend son heure 2 mars 2025 Programmation, prix, chaleur: le trio décisif Juillet à Cordoue, c’est la fournaise l’après‑midi et l’ivresse fraîche le soir. Ne pas programmer de grands formats le samedi a sans doute déplacé des impulsions d’achat. Les visiteurs week‑end achètent tard, par envie, pas au compas. Sans ce moment‑phare, l’effet d’entraînement se dilue. Côté prix, la perception compte autant que le montant: bundles thématiques, réductions locales, billets de dernière minute peuvent agir comme des accords de relance. Enfin, la programmation doit orchestrer un récit: flamenco d’orfèvre, guitare classique, pop‑rock ibérique, rencontres hybrides… On vient au Festival de la Guitarra pour la virtuosité, mais on revient pour l’histoire que l’on vit. Conseils pragmatiques pour 2026: Conserver Axerquía comme moteur, mais réinstaller un ou deux samedis phares. Densifier le Góngora en formats exclusifs: cartes blanches, dialogues entre cordes et poésie. Décaler certains horaires, ménager zones d’ombre et d’eau: le confort prolonge la durée de présence. Dans la section suivante, je te raconte ce que j’ai réellement vu, notes en poche et oreilles grandes ouvertes. Sur le terrain: ce que j’ai vu et entendu Je vis à Cordoue depuis dix ans, ancien étudiant en guitare flamenca, et je garde ce réflexe de carnet: qui, comment, pourquoi ça prend. À La Axerquía, avant le duo rock Viva Suecia + Sexy Zebras, la rumeur de la foule vibrait déjà sur l’esplanade. Une diversité réjouissante: jeunes, familles, curieux, tous venus partager l’instant. Le sold out n’était pas une surprise, l’énergie, si. Au Gran Teatro, j’ai vu la concentration d’une salle qui écoute: on entendait presque les respirations entre les arpèges. C’est la maison des nuances. Au Góngora, des soirées somptueuses… dans un demi‑écrin. Quand l’artiste s’adressait au public, la complicité naissait; mais on sentait que la ville, dehors, appelait encore. Les gratuits au Bulevar et à la Casa Góngora? Une file fluide, des sourires, cette petite folie des curieux qui tombent amoureux d’un solo en passant. Ce terrain, c’est l’autre moitié des chiffres. Et maintenant, tournons‑nous vers 2026 avec des idées concrètes. Cap sur 2026: idées concrètes à tester dès maintenant Le Festival de la Guitarra a un capital unique: une ville‑icône et une tradition que des noms comme Paco de Lucía ou Vicente Amigo ont magnifiée. Pour transformer l’essai en 2026, je pousserais trois axes. D’abord, un calendrier dramatique: grands soirs le week‑end, crescendo en semaine, final collectif. Ensuite, des passerelles: peñas flamencas et conservatoires, ateliers l’après‑midi dans des patios ombragés, showcases flash au crépuscule. Enfin, une billetterie agile: pass modulaires, tarifs de voisinage, offres dernière minute quand la météo rafraîchit. La communication doit parler aux émotions: images de mains, de bois, de souffle. On vient pour la guitare, on revient pour la mémoire qu’elle grave. À court terme: annoncer tôt les têtes d’affiche, clarifier d’un coup d’œil le style de chaque soirée, et soigner l’expérience physique — sièges frais, eau, ombre — car en juillet, le confort est un instrument. C’est ainsi que la moyenne à 66,6 % peut devenir un élan. Questions Fréquentes Quel est le bilan chiffré du Festival de la Guitarra de Córdoba 2025 ? Selon le bilan présenté au Consejo Rector de l’IMAE, on compte 22 539 spectateurs et 499 164,60 € de recettes pour 25 spectacles. L’occupation moyenne atteint 66,6 %. La Axerquía concentre près de 85 % de la billetterie. Pourquoi y a‑t‑il eu si peu de concerts à guichets fermés ? Deux sold out confirmés: Dani Fernández et Viva Suecia + Sexy Zebras, tous deux à La Axerquía. L’absence de grands samedis, la chaleur et une programmation moins concentrée peuvent avoir fragmenté l’élan d’achat. Quels lieux ont le mieux fonctionné en 2025 ? La Axerquía reste le bastion populaire et économique. Le Gran Teatro signe une belle occupation grâce à des formats soignés. Le Teatro Góngora a offert des instants précieux mais avec une fréquentation plus faible, d’où un potentiel à raviver. Comment payer moins cher ses billets pour le festival ? Miser sur les early birds, les pass thématiques et les offres de dernière minute quand elles existent. Sur place, guetter les canaux officiels et les forfaits combinant plusieurs soirées: lisibles, pratiques et souvent avantageux. Festivalfête de la musiqueSpectacles 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Tu le savais ? À Córdoba, Talento Capital réconcilie la génération écran avec flamenco, photo et autofiction A lire aussi Le détail qui change tout : la province... 12 septembre 2025 Cordoue: tu le savais ? 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