Tu ne l’avais jamais remarqué : un festival choisi par le public propulse Rafa Romera aux côtés de Melendi à Séville

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Rafa Romera au MyPlaylist Fest ? Oui, et pas par hasard : ici, c’est le public qui choisit l’affiche. Résultat : l’enfant d’Adamuz partage scène avec Melendi. Je t’explique pourquoi c’est un tournant…

Est-ce que tu savais qu’en Andalousie, un festival a laissé les fans écrire l’affiche de A à Z ? Résultat concret : Rafa Romera, l’enfant d’Adamuz (Córdoba), se retrouve à partager la scène avec Melendi, Pignoise ou Travis Birds à Séville. Ce n’est pas un simple “coup de projecteur”, c’est un changement de paradigme. On parle du MyPlaylist Fest, présenté comme le premier festival interactif en Espagne, où la communauté vote, propose et façonne l’expérience. Trois jours, deux scènes, plus de 25 artistes, et une zone d’accueil façon “macrocaseta” qui sent la feria, la bonne humeur et le son qui claque jusqu’au soir. Pour un artiste cordouan comme Romera — révélé par Operación Triunfo —, c’est l’occasion parfaite de défendre “Me llevé a la Luna”, un projet court mais ciselé, qui marie pop, flamenco et reggae avec une sincérité désarmante. Et pour nous, public francophone curieux de la scène andalouse, c’est la meilleure porte d’entrée vers un écosystème musical qui refuse les étiquettes.

Rafa Romera, Córdoba dans la voix, et pourquoi ça compte

Rafa Romera vient d’Adamuz, ce village d’oliviers au nord-est de Córdoba où la musique circule autant que l’huile nouvelle. Sa signature ? Une écriture directe et lumineuse, qui ne joue pas les gros bras mais touche juste. Dans “Me llevé a la Luna”, un mini-album de six titres écrits par lui, il aligne des mélodies accrocheuses, des rythmes chaloupés et des clins d’œil flamenco qui ne sonnent jamais carte postale. La collaboration avec Muerdo ajoute ce grain de sel “méditerranéen social” qui élargit l’horizon sans trahir les racines.

Pourquoi c’est important pour Córdoba ? Parce que la scène locale, longtemps résumée (à tort) au seul flamenco des patios, démontre ici sa polyvalence. Romera, comme d’autres jeunes auteurs-compositeurs de la province, navigue entre tradition et pop contemporaine, avec une aisance qui rappelle les meilleurs passeurs culturels de la région. Et lorsqu’un festival d’envergure, à une heure de train de Córdoba, lui ouvre son mainstage aux côtés d’artistes établis, cela légitime une génération qui écrit en andalou, pense global, et n’a plus peur des mélanges.

MyPlaylist Fest : quand le public écrit l’affiche

Ici, l’organisation ne “décrète” pas seulement une programmation : elle l’orchestre avec le public. À coups de votes, de playlists partagées et de mécaniques participatives, l’affiche reflète l’air du temps au lieu de l’imposer. Concrètement, ça donne :

• Deux scènes pour alterner têtes d’affiche et nouvelles promesses.
• Plus de 26 heures de live sur trois jours, sans temps morts.
• Une macrocaseta d’accueil inspirée de la feria, avec DJ, tapas, zones chill et esprit de communauté.

Ce format casse les cloisons habituelles : on passe de la pop radiophonique à des sensibilités plus roots, de la rumba à l’indie espagnol, sans que le public décroche. Pour les artistes, c’est un stress-test grandeur nature : si ça marche ici, c’est que les chansons ont de vraies jambes. Pour le public, c’est un sentiment d’appropriation rare : tu ne fais pas qu’assister au festival, tu le co-signes. Et c’est précisément ce qui peut propulser un profil comme Romera au-delà de son noyau de fans.

Conseils pratiques depuis Córdoba : billets, transport, timing

Tu viens de Córdoba ? Bonne pioche : Séville est à moins d’une heure en train (liaisons fréquentes). Depuis la gare principale, compte un court trajet en bus, taxi ou VTC pour rejoindre la zone de La Cartuja. Arrive tôt le jour où Rafa joue — annoncé le samedi 11 —, car la programmation enchaîne vite.

Quelques astuces testées et approuvées :

• Billets : prends-les en ligne dès que possible. Les pass journaliers partent souvent vite pour le samedi.
• Hydratation & soleil : chapeau, crème solaire, eau (règlement sur les bouteilles vérifiable sur le site du festival). La chaleur andalouse ne plaisante pas.
• Repères : la “macrocaseta” est idéale pour te caler entre deux sets, goûter et recharger les batteries.
• Plan de vol musical : choisis 2-3 incontournables par jour et garde-toi des créneaux “découverte”. Le second stage révèle souvent les bonnes surprises.

Côté hébergement, vise des quartiers bien desservis (centre moderne, zones proches des ponts vers l’île) pour réduire les temps de trajet après minuit.

Ce que cela change pour la scène cordouane et au-delà

Ce n’est pas seulement “un Cordouan de plus à l’affiche”. C’est la preuve que la diversité andalouse — du cante aux hybridations pop et reggae — tient la route face à un public élargi. Pour Córdoba, l’impact est double :

• Visibilité : l’écosystème local (salles, studios, collectifs) gagne en crédibilité.
• Circulation : les artistes de la province jouent davantage entre Córdoba et Séville, ce qui densifie la scène.

Au Centro Flamenco Fosforito (Posada del Potro), on rappelle souvent que l’art andalou s’est construit par réinventions. MyPlaylist Fest prolonge cette histoire : les publics participent, les genres dialoguent, les barrières tombent. Voir Rafa Romera, avec sa sensibilité d’auteur et ses influences métissées, se frotter à une grande scène “fan-made”, c’est observer en direct la nouvelle normalité musicale du Sud. Et c’est pour cela qu’on en parle ici : parce que ça raconte un futur où Córdoba ne renie rien, mais avance, les oreilles grandes ouvertes.

Questions Fréquentes

C’est quoi exactement le MyPlaylist Fest, le festival interactif ?

C’est un événement où le public participe à la composition de l’affiche via votes, playlists et mécaniques en ligne. On y retrouve têtes d’affiche nationales et nouvelles scènes, sur deux scènes, pendant trois jours.

Quand Rafa Romera monte-t-il sur scène au festival ?

Rafa est programmé le samedi 11 (jour central du festival). L’horaire précis peut évoluer : consulte l’application ou le site officiel quelques jours avant pour éviter les surprises de dernière minute.

Comment aller de Córdoba au festival à Séville facilement ?

Le plus simple reste le train (trajets fréquents, environ une heure). Depuis la gare de Séville, rejoins la zone de La Cartuja en bus, taxi ou VTC. Prévoyez un peu de marge à l’aller comme au retour.

Les billets sont chers ? Y a-t-il des pass journée ?

Les tarifs varient selon le type de billet (pass 3 jours, jour unique) et la période de vente. Anticipe pour profiter des meilleurs prix. Les pass journée du samedi partent vite : surveille l’ouverture des ventes et les paliers tarifaires.