Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 9 TL;DR🌊 Une saga galicienne qui résonne jusque dans nos patios de Córdoba🔥 Noche de San Juan, secrets et femmes ouvrières: ambiance garantie🎬 8 épisodes soignés, décor naturel grandiose et regard contemporainTu crois que la Galice n’a rien à voir avec Córdoba ? Attends de voir “Las hijas de la criada”. Entre pazos, Noche de San Juan et femmes au travail, j’y ai retrouvé l’écho discret de nos patios et de nos mémoires andalouses.Est-ce que tu savais que la Galice et Córdoba partagent plus qu’un goût pour la pierre et les légendes ? Antena 3 s’apprête à lancer “Las hijas de la criada”, adaptation du roman de Sonsoles Ónega (Prix Planeta 2023). Tournée en Galice, Madrid et les Canaries, la série nous ramène vers 1900, entre un pazo battu par les vents atlantiques et une Cuba au passé colonial. Amours contraires, héritages brouillés, vengeances… oui, on coche les cases du grand mélodrame. Mais, depuis ma vie quotidienne à Córdoba, j’y ai surtout reconnu des échos familiers: la Noche de San Juan, les ouvrières d’usines, et ces cours intérieures où tout s’entend à voix basse. Pourquoi c’est important? Parce que la fiction espagnole, quand elle est bien faite, raconte une Espagne plurielle qui se regarde en face. Et celle-ci, pilotée par Menna Fité et Alejo Flah pour Buendía Estudios Canarias, a le bon parfum de sel, de secrets et de vérité. C’est pour cela que, dans la section suivante, on va relier ces paysages de Galice à nos patios cordouans, au-delà des kilomètres. De la Galice aux patios de Córdoba: mêmes pierres, mêmes chuchotements Les pazos galiciens sont à la Galice ce que nos palais et maisons seigneuriales sont à Córdoba: des lieux où l’architecture raconte la hiérarchie sociale. Devant l’écran, j’ai pensé au Palais de Viana, à ces patios où les voix voyagent sous les galeries. Dans “Las hijas de la criada”, la cour devient un théâtre: chaque balcon observe, chaque ombre garde un secret. À Córdoba, on le sait: un patio n’est pas qu’un décor, c’est une mémoire vivante. Quand je guide des amis au crépuscule sur le Puente Romano, je leur dis souvent: «écoute les pierres». La Galice de la série semble faire la même injonction. Et cette parenté va plus loin: la lumière. Là-bas, atlantique, diffuse, presque minérale; ici, andalouse, dorée, vibrante. Deux lumières opposées qui sculptent pourtant les mêmes drames intimes. Prochain arrêt: les femmes au travail, des conserveras de Muros aux aceituneras de notre campiña. Femmes au travail: des conserveras galiciennes aux aceituneras andalouses Sonsoles Ónega racontait son émotion en visitant le décor de la conservera “La Deslumbrante”: foulards, boîtes de sardines, et une cadence qui claque. J’ai pensé aux saisonnières de Baena et Priego de Córdoba, mains huilées, rythme des almazaras, solidarité discrète. La série met ces femmes au centre, pas dans les marges. Et ça, c’est un geste politique. Vous pourriez être interessé par Le Festival de Musique et de Théâtre de Dos Torres présentera ‘La Belle et la Bête’ et ‘Don Juan Tenorio’ 18 juillet 2024 Hommage à Simon Fisher-Becker, un fantôme bien vivant 11 mars 2025 Autre pont: la Noche de San Juan. En Galice comme en Andalousie, on brûle l’ancien pour laisser entrer le neuf. La série promet une scène de San Juan; ici, à Córdoba, on voit les feux danser en périphérie et le Guadalquivir refléter les vœux. Même rite, autres odeurs: là-bas l’algue et la braise; ici, le jasmin et la chaleur qui reste sur les pierres. C’est précisément cette trame de gestes, de fêtes et de métiers qui donne du poids au mélo. Et dans la prochaine section, on parle d’un sujet plus vaste: ce que la série dit de l’Espagne post-impériale—et pourquoi ça nous concerne, nous, au cœur d’al‑Andalus. Cuba en hors-champ, l’empire en héritage: un miroir pas si lointain L’intrigue s’ouvre en 1900, quand la fièvre des “retours” d’Amérique imprègne encore la côte. La Galice connaît ses “indianos”; l’Andalousie aussi, par d’autres routes: Cadix, Huelva, Séville. Córdoba, loin de la mer, a ressenti ce pouls via le commerce, les fortunes qui voyagent, et les idées qui traversent le Guadalquivir comme les cargos traversaient l’Atlantique. La série, sans thèse lourde, remet au centre l’ombre de Cuba, ce passé qu’on préfère souvent reléguer à l’arrière-plan. Ce regard, il arrive au bon moment: l’Espagne des séries a mûri. Elle sait faire des drames populaires qui interrogent la mémoire. Et si tu te demandes si ça sonne juste: oui, quand la fiction ose le détail concret (les outils, les gestes, les circonstances), elle touche à l’universel. Prochaine étape: comment regarder la série… et prolonger l’expérience à Córdoba sans faire du “tourisme de décor”. Comment la regarder… et où prolonger l’ambiance à Córdoba La série arrive en prime time sur Antena 3 (8 épisodes d’environ 50 minutes). Hors d’Espagne, guette Atresplayer: selon les droits internationaux, la disponibilité varie, mais l’appli reste souvent la porte d’entrée la plus simple. Ensuite, fais-toi un itinéraire “échappée galicienne” à Córdoba: Palais de Viana: pour les cours qui parlent et les portes qui grincent. Baena – Musée de l’Huile: pour comprendre les gestes des aceituneras. Plaza de la Corredera au petit matin: la vie ouvrière en version andalouse. Puente Romano au crépuscule: l’instant carte postale qui colle au cœur. Conseils pratiques: viens tôt (avant 10 h), réserve les musées le week-end, et si tu viens en juin, sniff l’air—le jasmin a ses propres répliques. Dans la section suivante, on zoome sur la fabrication de la série, parce que la confiance vient aussi du soin porté au tournage. Une production qui ne triche pas: soin du détail et casting solide “Las hijas de la criada” a été tournée en Galice, Madrid et Canaries; l’équipe (Menna Fité, Alejo Flah) s’appuie sur des décors naturels puissants que la caméra ne gomme pas. Les images de Muros sentent la bruine vraie, pas le spray. Côté distribution, la présence d’actrices comme Verónica Sánchez, Carlota Baró, Martina Cariddi et Judith Fernández promet une sororité complexe, pas “instagrammable”. Ce que j’attends, moi qui vis à Córdoba depuis dix ans: un rythme qui laisse au silence la place d’exister, et une manière d’éclairer les zones grises de la société de 1900 sans plaquer des slogans 2025. Si la série tient ce cap, elle deviendra plus qu’un bon divertissement: un pont sensible entre régions, mémoires et spectateurs. Et maintenant, place à tes questions. Questions Fréquentes Où regarder “Las hijas de la criada” en France ou en Belgique ? La diffusion linéaire se fait sur Antena 3 en Espagne. Depuis l’étranger, vérifie la disponibilité sur Atresplayer (web/app). Selon les droits, une sortie via partenaires peut suivre: garde un œil sur les annonces locales et ton opérateur TV. La série est-elle fidèle au roman de Sonsoles Ónega ? L’adaptation conserve l’ossature (début 1900, pazo galicien, secrets familiaux) et l’esprit romanesque. Les showrunners ajustent le rythme et certains arcs pour l’écran, sans trahir la tonalité historique et émotionnelle du livre. Quel rapport avec Córdoba si l’histoire se passe en Galice ? Plusieurs: la place des cours intérieures dans l’intime, la Noche de San Juan, le travail féminin populaire et l’écho de l’Espagne post-impériale. À Córdoba, patios, musées de l’huile et vie de quartier prolongent naturellement ces thèmes. Quelles adresses à Córdoba pour une ambiance “pazo sans l’Atlantique” ? Le Palais de Viana pour l’architecture intime, la Plaza de la Corredera à l’aube pour la vie populaire, Baena (Musée de l’Huile) pour les gestes ouvriers, et le Puente Romano au couchant pour la mélancolie qui va bien avec la série. Photo by Emma Ou on Unsplash PâtisserieRomantélévision Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Lucena, feria et polémique : Henry Méndez sur scène… ou sur la sellette ? entrée suivante Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée cinéma comme un local A lire aussi Tu ne l’avais jamais remarqué ? 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