La que se avecina, coulisses et galères : ce que les fans ignorent (vécu d’acteur)

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Tu sais que La que se avecina cartonne, mais savais-tu qu’un rôle dans la série ne garantit rien ? Plonge avec moi dans les coulisses : précarité, rebondissements et secrets d’un métier idéalisé… tout ce qu’on ne te raconte jamais.

Derrière le succès de "La que se avecina" : la vraie vie des acteurs

Quand tu vois "La que se avecina" exploser les audiences sur Telecinco depuis presque vingt ans, tu pourrais croire que jouer dans la sitcom la plus suivie d’Espagne ouvre toutes les portes. Eh bien… détrompe-toi ! Ayant moi-même arpenté ces plateaux (et pas mal de scènes obscures avant), je peux te garantir une chose : la réalité est infiniment plus nuancée – parfois carrément rude.

Le mythe du job assuré : illusions et désillusions

L’anecdote de Jaime Riba qui confiait récemment « Je n’ai pas de travail et je me mange les doigts » à un podcast est loin d’être un cas isolé. Oui, il incarnait Giorgi dans "Les chiques", personnage devenu attachant pour nombre de fans à partir de la saison 13. Mais voilà : même après deux saisons notables et une intrigue étoffée (comme son passage à la poissonnerie du mythique Antonio Recio), son contrat s’arrête net pour la saison 15.

Le public imagine souvent que figurer au générique d’une telle série assure une suite dorée. Dans mon parcours – comme tant d’autres collègues – j’ai appris que chaque nouvelle saison est une loterie. Entre les changements de direction créative, les va-et-vient inattendus (coucou Maria Adánez ou Adrià Collado !), rien n’est jamais acquis.

Entre précarité et artisanat : le vrai quotidien d’un acteur en Espagne

Parlons sans langue de bois : être acteur ici, ce n’est ni Hollywood ni Netflix. On rêve tous du tapis rouge mais on jongle surtout entre théâtre intimiste, petits boulots alimentaires et projets incertains. Jaime Riba lui-même avoue à quel point l’industrie espagnole reste artisanale – c’est peu dire !

J’ai connu cette insécurité chronique où tu alternes périodes fastes (plateau TV ou cinéma) et vaches maigres où le téléphone reste muet. Les plateformes (Podimo ou RTVE) relaient nos coups durs avec humour ou autodérision… Mais derrière chaque vanne sur "manger ses crottes de nez", il y a une réalité économique dure à avaler.

Saisir l’occasion… puis rebondir par passion !

Heureusement, un grain de folie persiste chez ceux qui aiment viscéralement ce métier. Quand Jaime annonce en juin 2024 avoir décroché un nouveau projet théâtral autour de Blasco Ibáñez – tout en publiant sa propre fiction –, ça me parle tellement ! Créer ses propres opportunités devient vital : écrire une pièce ou un roman (il cite son succès avec "Urraca, Urraquita…"), collaborer sur des podcasts décalés ou participer à des festivals indépendants.

C’est cette capacité à toujours rebondir qui distingue vraiment ceux qui tiennent dans la durée.

"Le jeu est notre refuge ; même quand le rideau tombe sur un plateau télévisé, il s’ouvre ailleurs pour ceux qui continuent d’inventer."

Pour creuser la question sur la précarité artistique espagnole et trouver quelques ressources utiles, je recommande l’excellent guide ACTORES DE ESPAÑA (en espagnol).

Questions fréquentes

Pourquoi certains acteurs disparaissent-ils soudainement des séries ?

Souvent pour des raisons contractuelles ou artistiques. Le scénario évolue vite selon les audiences ou les envies créatives — rien n’est jamais figé !

Est-il possible de vivre uniquement du métier d’acteur en Espagne ?

C’est compliqué. Beaucoup cumulent théâtre, doublage et petits boulots annexes pour boucler les fins de mois.

Les acteurs regrettent-ils leur passage dans "La que se avecina" ?

Généralement non — c’est une formidable vitrine… mais chacun sait qu’il faut rester humble et polyvalent.

Photo by Troy Spoelma on Unsplash