Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 19 Saviez-vous que « Trol 2 », la saga nordique à succès, révèle autant sur la Norvège que nos légendes andalouses ? Plongée entre deux mondes.Quand Netflix relance les géants : réflexions d’Andalousie sur « Trol 2 » Je dois vous avouer une chose : en tant que journaliste de voyage basée à Cordoue, rien ne m’amuse plus que de voir comment un film peut propulser un pays sur le devant de la scène mondiale. Voilà que la Norvège, patrie des trolls et des aurores boréales, remet ça avec « Trol 2 », suite du succès planétaire sorti en 2022. Et cette nouvelle vague m’a donné envie de réfléchir à ce qui nous fascine tant dans ces contes nordiques – et surtout, aux parallèles étonnants avec nos propres mythes andalous. La saga des trolls : plus qu’une simple fantaisie scandinave La sortie du premier « Trol » a été un raz-de-marée : plus de 103 millions de visionnages en moins de trois mois ! Pour une production non-anglophone, c’est presque historique. Mais pourquoi cet engouement mondial ? Je pense qu’il tient à la force universelle des légendes locales. Le troll norvégien n’est pas si différent de notre Duende ou du dragon gardant les trésors sous l’Alcázar : ces créatures incarnent les peurs ancestrales et la majesté sauvage de leur terre. Dans « Trol 2 », on retrouve Nora et ses acolytes prêts à affronter le chaos provoqué par le réveil du géant. Ce récit épique rappelle combien la nature — et ses mythes — dépasse toujours l’homme. Un message qui résonne aussi ici en Andalousie, où chaque pierre semble receler son lot de récits surnaturels. Pourquoi cette date ? Les dessous d’un choix stratégique Sortir « Trol 2 » précisément trois ans après le premier opus n’a rien d’anodin. Les plateformes comme Netflix savent manier l’attente pour créer l’événement. C’est une stratégie qui rappelle le rythme lent mais sûr des processions de la Semaine Sainte à Cordoue : fidéliser les passionnés tout en piquant la curiosité des nouveaux venus. Ce lien temporel donne aussi une portée symbolique : revenir au même moment accentue le rituel, presque comme si on ouvrait chaque hiver une fenêtre vers les légendes scandinaves – comme nous autres cordouans retrouvons chaque mai nos patios fleuris ou nos traditions transmises. Vous pourriez être interessé par Francisco Recio, originaire de Cordoue, incarnera García Lorca dans ‘La Moderna’, la série de TVE diffusée ce mardi. 7 mai 2024 Pourquoi les Premios Carmen illuminent Córdoba comme jamais 1 février 2025 La culture populaire comme ambassadeur touristique : exemple croisé Andalousie-Norvège Quand une œuvre devient phénomène (rappelez-vous « Game of Thrones » et l’afflux massif vers Séville), elle façonne durablement l’image d’une région. La Norvège a vu affluer les visiteurs curieux de fjords ET de trolls après la première sortie ; ici à Cordoue, nos visiteurs cherchent non seulement la Mosquée-Cathédrale mais aussi les histoires secrètes murmurées dans le quartier de San Basilio ou autour du Guadalquivir au crépuscule. Ce phénomène pose question : jusqu’où une fiction peut-elle devenir guide touristique ? J’ai moi-même observé lors d’un séjour en Islande comment les habitants racontaient fièrement leurs lutins aux voyageurs — un peu comme je partage nos contes arabes ou romans avec mes amis francophones avides d’authenticité. “Trol 2” : miroir nordique pour nos propres légendes andalouses ? En creusant, j’ai vu combien la structure narrative rappelle celle de bien des contes locaux ici en Andalousie : un danger ancien se réveille, les humains s’allient face à lui, leur courage est mis à rude épreuve… N’est-ce pas là aussi le canevas des récits autour du Trésor caché du Califat ou des apparitions mystérieuses dans les ruines romaines ? Ce dialogue implicite entre mythologies me semble précieux. Il invite chaque voyageur à regarder autrement son propre patrimoine – et chez nous, cela veut dire redécouvrir sous un œil neuf le puits légendaire du Patio de los Naranjos ou la crypte voûtée du Palacio Episcopal. Pour ceux qui veulent prolonger ce voyage imaginaire entre Cordoue et les terres scandinaves, je recommande vivement cet article sur le pouvoir évocateur des lieux emblématiques dans le cinéma. Production XXL : records battus et enjeux régionaux pour « Trol 2 » Avec un budget annoncé comme jamais vu dans toute l’histoire nordique (ce qui n’est pas rien !), « Trol 2 » veut frapper fort. Côté casting, on garde les piliers (Ine Marie Wilmann & co), tout en injectant du sang neuf avec Sara Khorami ou Gard B. Eidsvold — preuve qu’une saga vivante doit savoir évoluer sans trahir son ADN. À mon avis, c’est aussi une superbe occasion pour mettre en lumière d’autres formes d’artisanat local : paysages naturels impressionnants certes (qui font rêver sur grand écran), mais aussi gastronomie traditionnelle revisité par les scènes ou folklore costumé réinterprété pour séduire le monde entier… Un phénomène qui fait écho ici quand Cordoue accueille ses fêtes populaires devant l’œil curieux des visiteurs venus parfois pour “autre chose”, puis conquis par notre convivialité authentique. Pour aller plus loin sur ces passerelles entre création artistique et identité locale : Explorez cette réflexion sur patrimoine vivant et cinéma. Conseils pratiques : voyager sur les traces des trolls… depuis Cordoue ! Envie d’un séjour immersif inspiré par “Trol” ? Rien n’empêche d’organiser votre propre périple thématique – même depuis l’Andalousie. Je vous suggère quelques idées originales : Chercher dans notre Sierra Morena ces formes rocheuses étranges baptisées “têtes de géants” par les enfants locaux. Participer à une visite nocturne contée dans la Judería où dragons et sorcières rivalisent d’histoires avec les trolls scandinaves. Goûter aux plats rustiques évoquant une cuisine ancestrale (essayez donc un salmorejo épais accompagné d’un pain encore chaud sorti du four communal…) Partager vos découvertes avec #CordoueMagique pour tisser ce fil invisible entre légendes nordiques et merveilles andalouses ! Questions fréquentes Pourquoi tant de succès autour des films comme "Trol" sur Netflix ? Parce qu’ils mêlent divertissement spectaculaire et ancrage culturel fort ; chacun y retrouve un peu ses propres mythes familiaux ou régionaux revisités. Y a-t-il des liens entre légendes nordiques et traditions andalouses ? Plus qu’on ne croit ! Les deux régions aiment raconter leur histoire via créatures fantastiques ou sites mystérieux ; elles rappellent toutes deux que chaque lieu porte son lot de secrets à explorer… Peut-on découvrir Cordoue autrement qu’en suivant les guides classiques ? Bien sûr ! Les quartiers moins connus (comme San Andrés ou Santa Marina), les veillées contées lors des festivals estivaux, ou encore certaines balades culinaires permettent d’entrer dans l’âme véritablement locale… Photo by Immo Wegmann on Unsplash fantaisieFilmPâtisserie Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Córdoba et la Loi Télécom du Mexique : une table d’hôtes pour la liberté numérique ? entrée suivante Córdoba et les Jeunes Flamencos : secrets d’un tremplin vers l’excellence A lire aussi Tu ne l’avais jamais remarqué ? 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