Córdoba et son cinéma émergent : l’aventure de La Capital vue de l’intérieur

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Saviez-vous que Córdoba fait éclore un nouveau cinéma audacieux ? Plongez dans les coulisses du film ‘La Capital’, né entre passion locale et créativité étudiante.

Un souffle nouveau sur le cinéma cordouan

Córdoba, vous la connaissez pour ses patios fleuris et sa Mezquita majestueuse. Mais derrière ces images d’Épinal se cache une ville qui n’a jamais cessé de se réinventer. Cette année, c’est le cinéma local qui s’offre une jeunesse inédite grâce à ‘La Capital’, le premier long-métrage original signé par les étudiants des Estudios Actúa. En tant que Cordouane passionnée par les histoires de ma ville, je me suis glissée dans les coulisses de ce projet hors-norme.

Quoi de plus enthousiasmant que de voir la relève culturelle naître sous nos yeux ? J’ai rencontré ces apprentis cinéastes et acteurs alors qu’ils répétaient leurs scènes dans les ruelles familières du centre-ville. Leur énergie – contagieuse ! – m’a rappelé mes propres débuts d’exploratrice urbaine, toujours avide de tisser des liens entre passé et avenir.

‘La Capital’ : quand l’audace rencontre la tradition

Le concept du film est ambitieux : sept histoires autour des péchés capitaux, chacune orchestrée par un élève du cursus Guion y Dirección 3. Ce choix structurel n’est pas anodin : il reflète une vision collaborative rare où chaque voix compte. En Andalousie, où la narration collective a toujours été reine – pensez aux tertulias littéraires ou aux fêtes populaires –, cette approche fait sens.

Mais ce qui m’a le plus frappée en assistant à quelques séances était la liberté accordée aux jeunes créateurs. Sous l’œil attentif des professeurs Iván Molina et Paula Cobos, ils ont pu explorer leurs visions sans craindre de déplaire. Résultat : un patchwork visuel oscillant entre humour noir, drame social et poésie du quotidien — loin des clichés touristiques.

Les dessous d’une formation artistique locale en plein essor

Il est rare qu’une école d’arts dramatiques offre à ses étudiants l’opportunité de réaliser un vrai long-métrage distribué en salle — ici au Cines Axion d’El Arcángel. D’après Paula Cobos elle-même : « Ce projet a servi d’accélérateur réel pour chacun ; c’est une plongée concrète dans la fabrique du 7ème art ». J’ai pu observer comment les élèves des différentes sections (scénario, réalisation, technique image/son et interprétation devant caméra) travaillaient main dans la main.

J’ai particulièrement aimé cette atmosphère studieuse mais pleine de fous rires lors des répétitions nocturnes… La transmission intergénérationnelle se joue aussi là : certains techniciens sont déjà actifs dans le théâtre local ou le petit audiovisuel cordouan ; ils partagent volontiers leur savoir-faire avec les plus jeunes.

Pour mieux comprendre comment s’inscrit ‘La Capital’ dans le paysage culturel andalou actuel, je vous recommande cet excellent dossier sur le renouveau du cinéma espagnol paru récemment.

Le miroir inattendu des péchés capitaux à Córdoba

Pourquoi choisir les sept péchés capitaux comme fil rouge ? Selon plusieurs participants rencontrés en coulisses, ce thème leur permettait « d’observer notre société avec lucidité mais sans jugement ». Chaque segment s’inspire aussi bien d’anecdotes locales que de problématiques universelles (convoitise immobilière, excès festifs typiquement andalous…).

Une scène particulièrement marquante met en lumière l’envie lors d’un concours improvisé sur les rives du Guadalquivir : sous des airs bon enfant se cachent rivalités anciennes et rêves déçus — tout ce qui façonne aussi l’âme cordouane.

Cette lecture fine et multiple prouve que nos jeunes artistes n’ont rien à envier aux professionnels aguerris. Loin des schémas imposés par Madrid ou Barcelone, ils osent revisiter notre quotidien avec authenticité… et beaucoup d’humour.

L’impact concret sur la scène culturelle locale en 2025

À l’heure où j’écris ces lignes (printemps 2025), ‘La Capital’ suscite déjà curiosité et débats dans les milieux culturels cordouans. Plusieurs enseignants locaux m’ont confié voir émerger « une génération plus soudée autour du partage artistique ». Certains membres du jury du festival local Alcázar Film signalent même un regain d’intérêt pour la création collaborative chez les 16-25 ans — une tranche souvent oubliée par les circuits officiels.

Plusieurs acteurs du film ont déjà été sollicités pour rejoindre d’autres tournages régionaux ou participer à des ateliers pour enfants… Une belle preuve que ce projet a dépassé son objectif initial !

Pour aller plus loin sur ce dynamisme régional : découvrez les initiatives cinéma andalouses soutenues par la Junta — source incontournable pour suivre tendances et formations locales.

Conseils pratiques pour découvrir le jeune cinéma cordouan comme un local curieux

Si vous êtes de passage à Córdoba cet été ou si vous rêvez d’approfondir votre immersion culturelle :

• Consultez régulièrement le programme du Cines Axion ou celui de la Filmoteca de Andalucía – il y a toujours une avant-première prometteuse !
• Osez assister à des séances-débat organisées après certains films étudiants : on y croise réalisateurs débutants mais aussi anciens élèves venus témoigner.
• N’hésitez pas à échanger directement avec ces jeunes artistes lors des projections publiques ; leur enthousiasme est communicatif… Et parfois ils recherchent encore figurants bénévoles !
• Pensez aussi à suivre les comptes sociaux d’Estudios Actúa pour ne rien manquer des futures créations (souvent relayées sur Instagram).

« À Córdoba, même lorsque l’on croit tout connaître de sa ville natale… il suffit qu’un groupe d’étudiants armés de caméras s’en empare pour révéler mille histoires inédites. »

Questions fréquentes

Où peut-on voir le film ‘La Capital’ ?

Il est projeté au Cines Axion (El Arcángel) selon programmation spéciale étudiant. Renseignez-vous également auprès de Estudios Actúa qui organise parfois des diffusions exceptionnelles ou en ligne.

Le film sera-t-il disponible ailleurs qu’à Córdoba ?

L’équipe espère présenter ‘La Capital’ dans divers festivals régionaux puis nationaux courant 2025. Surveillez aussi la plateforme Vimeo où certaines œuvres étudiantes locales sont mises en ligne ponctuellement.

Peut-on rencontrer les créateurs après une projection ?

Oui, très souvent ! Lors de soirées débat ou journées portes ouvertes organisées par l’école (généralement annoncées sur Instagram). Les équipes aiment échanger avec tous types de publics.

Photo by Marc Fanelli-Isla on Unsplash