12 Saviez-vous qu’un champion français comme Denis Lathoud a inspiré des générations, bien au-delà du handball ? Découvrez son héritage à travers mon regard de Cordouane.Une figure du sport français qui résonne jusqu’en Andalousie On pourrait croire que les ruelles sinueuses de la Judería n’ont rien en commun avec le terrain bouillonnant d’un match de handball. Et pourtant, cette semaine, dans ma chère Córdoba, j’ai été frappée par l’écho d’une nouvelle venue de France : Denis Lathoud, étoile du handball tricolore des années 90 et pilier des “Barjots”, s’est éteint à 59 ans. Pourquoi vous parler d’un handballeur lyonnais depuis l’Andalousie ? Parce que les héros du sport ont le pouvoir secret de tisser des ponts entre les cultures et d’inspirer des destins aux quatre coins de l’Europe. Je vous invite donc à plonger avec moi dans la mémoire collective de la France… et à découvrir comment le souvenir de Lathoud touche aussi nos terres solaires. L’esprit d’équipe : une valeur universelle… cordouane ! Quand j’interroge mes amis expats français installés ici, beaucoup se souviennent précisément où ils étaient lors de la médaille de bronze aux JO de Barcelone en 1992. Ce n’était pas qu’une victoire sportive — c’était la naissance d’une identité pour le handball hexagonal. Sous la houlette du mythique Daniel Costantini, cette génération "Barjot" a fait souffler un vent nouveau sur le sport collectif en France. À Córdoba aussi, où chaque quartier cultive son équipe de fútbol sala ou de balonmano local (notre version espagnole du hand), ce sont ces valeurs – fraternité, abnégation, sens du groupe – qui nous rassemblent sur les places ensoleillées. J’aime penser que derrière chaque passe décisive ou geste défensif courageux sur les terrains cordouans se cache un peu de cet esprit venu d’ailleurs. Et lorsqu’on évoque Denis Lathoud ici avec nos amis passionnés par le sport français (oui oui, ils sont nombreux !), c’est toujours ce même mot qui revient : “le grand frère”. Un homme qui donnait sans compter et portait ses coéquipiers. Les Barjots vus depuis Córdoba : quand la folie devient moteur En tant qu’exploratrice curieuse des liens entre peuples méditerranéens, je remarque souvent que la “folie” assumée des Barjots résonne parfaitement avec l’âme andalouse. Ici aussi, il y a cette envie joyeuse d’enchanter le quotidien et d’oser sortir du cadre établi. La créativité n’est pas réservée aux artistes flamencos ou aux architectes mudéjares ; elle existe aussi sur un terrain de sport. Dans mes chroniques précédentes sur le patrimoine vivant cordouan, j’ai raconté combien le collectif prime dans notre culture locale – une notion partagée par cette génération dorée du handball français. Aujourd’hui encore, des jeunes joueurs ibériques me demandent conseil pour comprendre “le style Barjot”, ce mélange unique d’audace tactique et d’insouciance maîtrisée. Il faut voir l’éclat dans leurs yeux lorsqu’ils découvrent les vidéos vintage des années 90 : tout leur paraît possible. Vous pourriez être interessé par Décès à Córdoba le 5 novembre : bilan et détails 5 novembre 2024 Couple condamné pour vol via un site de rencontres 11 novembre 2024 Un héritage qui traverse les frontières : anecdotes personnelles Permettez-moi une petite parenthèse personnelle. Lorsqu’en 2013 j’ai animé un atelier linguistique pour des adolescents franco-espagnols à Córdoba, nous avons organisé un tournoi amical… devinez quel nom ils ont choisi pour leur équipe mixte ? Les Barjots ! Preuve s’il en fallait que certains mythes sportifs franchissent allègrement les Pyrénées. Plusieurs familles françaises rencontrées récemment m’ont confié avoir transmis cet amour du jeu “à la française” à leurs enfants nés ici – main tendue vers leurs racines tout en adoptant la chaleur andalouse. Il arrive même que certains clubs locaux organisent chaque printemps une journée hommage au hand hexagonal – une belle occasion pour moi de partager souvenirs et anecdotes autour d’un verre de Montilla-Moriles. Leçons cordouanes pour aujourd’hui : transmission et hommage vivant Que peut-on retenir ici en Andalousie de ce parcours exemplaire ? Au-delà du palmarès (médaille olympique 1992, or mondial 1995…), c’est surtout la capacité à fédérer et à transmettre qui impressionne. Je repense à ces mots bouleversants prononcés par Philippe Gardent : « On ne va pas pleurer Denis Lathoud… on va le fêter ! » Cette philosophie rejoint merveilleusement notre tradition locale des ferias — célébrer ensemble ceux qui nous ont quittés par la fête et le souvenir vivant. Pour celles et ceux qui souhaitent explorer davantage ces passerelles sportives entre nos deux pays (et comprendre pourquoi tant d’Andalous vibrent devant un bon match international !), je vous conseille vivement le très beau dossier proposé par L’Équipe. Vous y trouverez témoignages émouvants et analyses pointues. Questions fréquentes Pourquoi parler de Denis Lathoud à Córdoba ? Même loin de Lyon ou Paris, les grands sportifs comme Denis Lathoud inspirent ici par leurs valeurs universelles : esprit collectif, audace et générosité. Leur héritage relie les cultures. Existe-t-il un lien concret entre le handball français et l’Andalousie ? Oui ! De nombreux échanges associatifs existent entre clubs français et espagnols ; certains tournois locaux reprennent même les codes festifs des « Barjots ». Où puis-je suivre l’actualité sportive française depuis Córdoba ? Je recommande régulièrement L’Équipe pour ses articles approfondis mais aussi les réseaux sociaux associatifs franco-andalous actifs dans toute la région. Photo by CHUTTERSNAP on Unsplash décèshandballolympique 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Córdoba, tourisme et commerces locaux : équilibre fragile au cœur historique ? entrée suivante Córdoba : l’expérience unique des cines de verano à ne pas manquer A lire aussi À Cordoue, quand la scène se tait :... 4 septembre 2025 Lucena, Feria del Valle: et si on dépassait... 30 août 2025 Córdoba, Ronda Norte: un monastère du VIIIe siècle... 27 août 2025 Córdoba Live : dessous inédits d’un festival qui... 16 août 2025 Córdoba, monuments : ce que la Mezquita ne... 12 août 2025 Mercredi, Netflix et le mystère asiatique : pourquoi... 8 août 2025 Booking, arnaques et galères : comment éviter la... 8 août 2025 Córdoba, mannequins et normes : ce que Zara... 7 août 2025 Madrid : Pourquoi tant de Madrilènes rêvent d’ailleurs... 7 août 2025 Casques anti-drones russes : l’arme secrète qui chamboule... 5 août 2025