Cordoue vue par ses télés : l’enquête qui passionne (aussi) les gourmands

A painting of flowers on a wall in a living room

Et si la passion des Cordouans pour l’authenticité se retrouvait aussi dans leur façon de s’informer ? Plongée gourmande dans le succès inattendu d’une enquête télé…

Une passion partagée : entre bonnes tables et débats enflammés

En tant qu’amoureux de Cordoue, j’ai toujours cru que la ville savait conjuguer convivialité et curiosité. Ces derniers jours, une conversation m’a particulièrement interpellé autour d’une table haute du Mercado Victoria : « As-tu vu le dernier “Complément d’enquête” sur Rachida Dati ? » m’a lancé Javier entre deux bouchées de salmorejo. Comme quoi, la soif d’authenticité des Cordouans ne s’arrête pas à l’assiette.

Ce reportage diffusé début juin 2025 sur France 2, habituellement suivi par les amateurs de politique française, a battu des records d’audience et cartonné en replay. Preuve supplémentaire qu’ici comme ailleurs, l’appétit pour l’investigation indépendante séduit autant que celui pour un bon plat mijoté.

« À Cordoue, on aime comprendre ce qui mijote vraiment derrière les portes closes – en cuisine comme en politique ! »

Pourquoi une émission française captive-t-elle jusque dans le sud andalou ?

Bien sûr, Cordoue reste avant tout fidèle à ses traditions : le flamenco du soir, les patios fleuris au printemps… Mais il y a aussi ce goût très latin pour la discussion animée et le débat bien servi. L’écho rencontré par “Complément d’enquête” chez mes amis locaux francophones ou biculturels n’est donc pas si surprenant.

En 2025, plus de 1,2 million de spectateurs ont visionné l’émission consacrée à Rachida Dati en replay – un score inégalé depuis celle sur Gérard Depardieu deux ans plus tôt. Même ici, sur les terrasses ombragées du quartier San Basilio ou au comptoir d’un bar à vins tendance du centre historique, on s’interroge : « Qu’est-ce qui attire autant dans ces portraits fouillés ? »

La réponse me saute aux yeux : c’est la quête de vérité brute. Celle-là même qui anime nos artisans fromagers ou nos vignerons préférés lorsqu’ils parlent du terroir avec franchise.

L’art cordouan du récit : transparence et goût de la nuance

Si je devais dresser un parallèle entre la bonne cuisine et le journalisme d’investigation, je dirais qu’il faut les mêmes ingrédients : patience, honnêteté et sens du détail. Un chef cordouan sait prendre son temps pour choisir ses tomates ou affiner son jambon ; un journaliste doit creuser ses sources sans jamais brusquer la matière.

Ce respect partagé pour l’authentique explique pourquoi nombre de mes convives trouvent dans ces émissions françaises une résonance familière. Ce sont des formats longs où rien n’est bâclé – à mille lieues des informations pré-mâchées qu’on avale trop vite entre deux rendez-vous.

Un peu comme un ragoût cordouan mijoté lentement sous la surveillance attentive de plusieurs générations… On savoure le fruit du travail bien fait !

Pour ceux qui voudraient approfondir cette réflexion sur le journalisme indépendant et son impact (même hors frontières), je recommande vivement cet article éclairant de Télérama sur le succès durable de « Complément d’enquête ».

Les chiffres cachent-ils une autre réalité ?

Derrière ces audiences record se cache parfois un malaise plus subtil. Certains invités me confient leur méfiance vis-à-vis des médias grand public français : "Trop parisiens", "pas assez proches du quotidien"… D’autres saluent au contraire la liberté de ton retrouvée grâce au format replay, où chacun regarde à son rythme — souvent après avoir partagé un dîner copieux ou pendant une chaude nuit andalouse !

À Cordoue comme ailleurs, l’accès à l’information évolue : on privilégie désormais les plateformes (france.tv en tête), capables d’offrir un contenu riche quand bon nous semble. Plus besoin de sacrifier sa soirée paëlla : l’enquête attend patiemment dans notre salon connecté…

Quant aux critiques adressées à certains reportages jugés "orientés" ou "incomplets", elles rappellent aussi que chaque spectateur possède son propre palais critique. Les discussions animées qui s’ensuivent autour d’un verre témoignent justement de cette exigence locale vis-à-vis du vrai et du juste.

Quand culture gastronomique et médiatique se rencontrent…

Ma petite fierté personnelle ? Avoir organisé ce printemps une “soirée enquête & tapas” où voisins français et Espagnols ont visionné ensemble le documentaire sur Rachida Dati puis débattu jusqu’à minuit passé ! Parmi les spécialités servies : queue de taureau fondante et vin blanc Montilla-Moriles — parfaits compagnons pour digérer infos croustillantes et confidences épicées.

C’est là tout l’esprit cordouan : transformer chaque occasion en moment partagé. Discuter avec passion mais sans jamais perdre cette touche d’humour (“Encore une affaire piquante… comme mon salmorejo pimenté !”).

Pour prolonger l’aventure culinaire ET médiatique depuis Cordoue — que vous soyez amateur(trice) averti(e) ou simple curieux(se) — je vous invite aussi à jeter un œil aux archives interactives disponibles sur france.tv.

Et demain ? Le goût persistant des vérités locales…

Ce succès inattendu nous rappelle que même sous les arcades ombragées d’Andalousie flotte une envie irrésistible : celle d’aller voir derrière le rideau. Goûter chaque plat ET chaque information avec appétit – quitte à oser poser les questions qui dérangent après minuit !

La prochaine fois que vous passerez à Cordoue (ou suivrez mes aventures gourmandes), pensez-y : ici plus qu’ailleurs peut-être, manger ensemble va souvent de pair avec refaire le monde… autour d’un verre ET devant l’écran.

Questions fréquentes

Est-ce que les Cordouans suivent beaucoup la télévision française ?

Beaucoup non ; mais une communauté francophile curieuse existe bel et bien, notamment parmi ceux passionnés par la culture ou ayant vécu en France. Les grands reportages suscitent souvent débats et échanges lors des soirées conviviales.

Peut-on regarder "Complément d’enquête" facilement depuis Cordoue ?

Oui ! Grâce aux plateformes comme france.tv accessibles via VPN ou satellite international, il est possible de visionner la plupart des émissions françaises majeures depuis l’Espagne sans difficulté majeure.

Y a-t-il une tradition locale du débat public similaire ?

Absolument : à Cordoue on aime discuter fermement mais toujours avec panache – que ce soit politique nationale espagnole ou internationale. Les cafés littéraires historiques restent aujourd’hui encore lieux privilégiés pour ces échanges pleins de saveur.

Photo by Nathana Rebouças on Unsplash

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