Córdoba et « A Sun » sur Netflix : Quand la lumière du cinéma éclaire nos vies andalouses

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Et si un film taïwanais méconnu révélait des clés pour comprendre les nuances de Cordoue ? Découverte de « A Sun », à travers mon regard cordouan.

Un détour inattendu : quand Cordoue rencontre le cinéma taïwanais

Il n’est pas commun que mon cœur de Cordouane soit bouleversé par un film venu de l’autre bout du monde. Mais il y a quelques semaines, au détour d’une soirée paisible à Cordoue, je suis tombée sur « A Sun » (« Yangguang puzhao »), ce drame taïwanais passé presque inaperçu, aujourd’hui disponible sur Netflix. Cette expérience m’a invitée à explorer non seulement la force du récit cinématographique, mais aussi sa résonance avec l’âme andalouse et les nuances de notre quotidien ici.

Entre ruelles ombragées de la Judería et salons baignés de soleil tamisé, le film s’est imposé à moi comme une méditation silencieuse sur la famille, la lumière… et les ombres qui traversent nos vies. Je vous invite à me suivre dans cette réflexion croisée entre Cordoue et Taïwan — car parfois, les histoires venues d’ailleurs illuminent d’une clarté nouvelle ce qui nous est le plus familier.

Lumière et pénombre : échos cordouans dans « A Sun »

L’un des aspects les plus bouleversants d’« A Sun » réside dans sa façon d’utiliser la lumière — tour à tour brutale ou caressante — pour révéler l’intimité des personnages. Cela m’a instantanément rappelé ces fins d’après-midi à Cordoue où le soleil s’infiltre discrètement entre les murs blancs et bleus des patios, dessinant des arabesques changeantes sur les azulejos.

À Taïwan comme en Andalousie, la lumière n’est jamais neutre : elle révèle autant qu’elle cache. Le père autoritaire du film me renvoie aux traditions parfois rigides que l’on ressent encore ici lors des grands rassemblements familiaux ou des fêtes religieuses. Et pourtant, sous ces dehors fermes se cache souvent une tendresse maladroite… Si vous êtes curieux.se.s d’explorer ces paradoxes lumineux en ville, je vous conseille vivement une visite guidée au coucher du soleil dans la vieille ville (découvrez-en plus ici), pour saisir comment chaque pierre capte l’éclat ou retient l’ombre.

Le poids du destin familial : un thème universel… et très local !

Le dilemme entre tradition et désir individuel traverse toute la trame d’« A Sun ». Les deux frères opposés — l’un modèle parfait, l’autre enfant rebelle — incarnent une dualité familière à tant de familles cordouanes. Ici aussi, on sent ce tiraillement entre expectations parentales (poursuivre des études prestigieuses… ou reprendre le commerce familial) et envie de tracer sa propre voie.

Mon expérience personnelle me rappelle combien ces tensions se cristallisent lors de nos longues tablées dominicales : chaque réussite académique est célébrée publiquement tandis que les écarts de conduite suscitent murmures et inquiétudes feutrées. « A Sun » ne juge pas ; il observe avec une tendresse désarmante. C’est là toute sa force poétique — que je retrouve dans certains récits oraux andalous recueillis auprès de voisins âgés autour d’un café noir serré.

L’espoir discret : oser croire au renouveau malgré tout

Malgré ses 2h36 exigeantes (prenez le temps : c’est essentiel !), le film distille peu à peu une forme d’espoir serein. Pas celui tonitruant dont raffolent certains blockbusters… mais un renouveau timide qui naît des failles elles-mêmes. Ce motif est très proche de ce que nous vivons ici lors des Semanas Santas ou après une période difficile pour la communauté : même après la perte ou l’humiliation publique survient toujours un moment où la vie reprend ses droits, doucement mais sûrement.

Si votre séjour à Cordoue coïncide avec un festival traditionnel (comme les Patios), observez cette manière unique qu’ont les habitants de sublimer leurs blessures en beauté partagée. Le parallèle avec « A Sun » saute alors aux yeux : accepter ses cicatrices pour mieux avancer.

Une invitation à voir autrement son quotidien cordouan

Ce qui fait la puissance d’« A Sun », c’est sans doute sa capacité à bousculer notre regard sur notre propre réalité — même quand celle-ci semble bien loin des rues animées de Taipei ! Après ce visionnage marquant, j’ai ressenti l’envie irrésistible de redécouvrir ma ville : regarder autrement mon quartier San Basilio au petit matin, prêter attention aux conversations discrètes sous les orangers en fleurs…

Je vous encourage sincèrement à tenter cette expérience croisée : mêlez films venus d’ailleurs et balades locales ! Vous verrez alors surgir mille correspondances insoupçonnées entre nos vies andalouses et celles capturées par Mong-Hong Chung. Car le patrimoine n’est pas figé : il dialogue constamment avec ce que nous vivons aujourd’hui.

Conseil personnel : Installez-vous confortablement dans votre hébergement cordouan préféré après une journée bien remplie… lancez « A Sun » sur Netflix sans distractions ni précipitation. Laissez-vous happer par sa lenteur assumée. Puis sortez marcher au crépuscule : gageons que vous ne verrez plus Cordoue tout à fait comme avant !

Questions fréquentes

Pourquoi regarder un film taïwanais pendant un séjour à Cordoue ?

Croiser cultures et récits enrichit votre perception locale : cela aide à repenser vos propres traditions sous un angle neuf tout en découvrant Cordoue autrement.

Est-ce qu’il y a des liens directs entre « A Sun » et Cordoue ?

Pas directement dans le scénario bien sûr… mais par ses thèmes universels – famille, transmission, lumière – on y retrouve bien des échos andalous subtils.

Faut-il aimer les drames familiaux pour apprécier ce film ?

Pas nécessairement ! Si vous aimez l’art subtil du récit visuel et souhaitez explorer comment le cinéma éclaire nos vies quotidiennes (ici ou ailleurs), foncez sans hésiter.

Photo by Caleb Minear on Unsplash

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