14 Curieuse de l’art espagnol ? Découvrez comment Gaudí résonne à Shanghai et pourquoi cette expo va bien plus loin qu’un simple hommage.L’art espagnol en Chine : un dialogue qui s’intensifie Si on m’avait dit qu’un jour, les sons de Barcelone résonneraient au cœur de Shanghai, je n’y aurais pas cru. Mais voilà que la Temporada de Arte Español 2025 tisse un pont entre deux cultures fascinantes. Cette initiative célèbre vingt ans d’une association stratégique sino-espagnole – un anniversaire hautement symbolique pour comprendre ce moment clé. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’ambition du projet : cinq expositions majeures investissent les espaces du Musée d’Art Jiushi jusqu’en octobre 2025. Ici, la tradition rencontre la création contemporaine dans une dynamique rarement vue ailleurs. J’ai suivi à distance les préparatifs et discuté avec des artistes cordouans proches de certains participants – leur enthousiasme était palpable ! En tant que Cordouane passionnée par le métissage artistique, je remarque souvent à quel point ces échanges culturels dépassent le simple échange d’œuvres : ils invitent au partage profond d’idées et de sensibilités. Quand le son devient architecture : « El sonido de Gaudí » La grande vedette de cette saison ? Sans doute l’exposition immersive « El esplendor lo impregna todo: el sonido de Gaudí » signée Josep Cerdà. On pourrait croire à une simple rétrospective sur le génie catalan… Mais non ! Ici, il s’agit d’écouter littéralement Gaudí. Les sculptures sonores conçues pour l’occasion transforment la visite en expérience sensorielle totale. Imaginez-vous déambuler parmi quatre espaces immersifs, chacun pensé comme une porte vers l’univers symbolique et spirituel du créateur de la Sagrada Familia. Les matériaux utilisés, parfois bruts ou organiques (bois, céramique), évoquent ceux chers à Gaudí lui-même. Le visiteur est invité à toucher, entendre, ressentir – loin des musées figés où tout se contemple à distance. Vous pourriez être interessé par Le Musée du Prado supprime les termes offensants dans les descriptions de ses tableaux 12 janvier 2024 Location des cinémas d’été hors saison par la mairie de Cordoue 7 octobre 2024 Cette approche fait écho aux dernières tendances muséales européennes où l’interactivité prime (voir cet article sur les musées interactifs). L’objectif ici n’est pas seulement pédagogique : il s’agit d’une quête quasi initiatique vers l’essence même du génie gaudien. Entre tradition et avant-garde : panorama inédit des jeunes artistes espagnols L’autre force de cette programmation réside dans la mise en lumière d’artistes contemporains souvent méconnus hors d’Espagne. J’ai pu échanger avec plusieurs curateurs impliqués dans le choix des œuvres exposées : tous partagent une conviction forte – celle que l’avant-garde espagnole mérite plus que jamais une place sur la scène internationale. À Shanghai, ces artistes dialoguent avec leurs aînés dans une scénographie audacieuse. Le visiteur est confronté à des œuvres questionnant l’héritage ibérique tout en osant l’innovation plastique et numérique (installations vidéo interactives, hybridations son-image). Ce contraste interpelle et permet une lecture renouvelée du patrimoine artistique espagnol. Cordoue y a aussi sa part indirecte : nombre de créateurs puisent dans notre histoire commune (Andalousie médiévale, dialogue interculturel) pour nourrir leurs pratiques actuelles. Une manière subtile mais puissante d’affirmer combien notre héritage continue d’inspirer aux quatre coins du monde. Un festival vivant : ateliers participatifs et rencontres inédites Ce qui distingue vraiment cette Temporada de Arte Español ? La dimension participative ! Outre les expositions majeures, le programme fourmille d’ateliers créatifs ouverts au public, conférences-débats menées par des artistes invités et séances éducatives destinées aux familles chinoises curieuses d’art occidental. J’ai adoré écouter les retours des premiers participants via des podcasts spécialisés locaux ; beaucoup soulignent la chaleur humaine qui se dégage lors des workshops – preuve que l’art n’a pas besoin d’être élitiste pour toucher juste. On parle ici d’apprentissage croisé : comprendre Gaudí depuis la Chine enrichit autant le public local que les intervenants venus d’Espagne. De telles initiatives me semblent essentielles aujourd’hui : elles montrent combien la transmission culturelle évolue grâce au numérique tout en restant fidèle aux gestes artisanaux fondateurs (comme ceux perpétués dans nos patios cordouans !). Perspectives futures : collaborations artistiques entre Chine et Espagne Ce festival ne marque pas une simple étape mais bien un tournant stratégique dans les relations artistiques entre nos deux pays. Plusieurs projets sont déjà annoncés pour 2026 – résidences croisées, co-créations numériques… Les musées chinois s’ouvrent volontiers à accueillir encore plus d’artistes européens tandis que les institutions espagnoles repensent leurs modes de diffusion (cf. rapport officiel sur la diplomatie culturelle). Pour Cordoue et toute l’Andalousie, c’est aussi un défi stimulant : comment continuer à transmettre notre identité tout en s’ouvrant aux influences venues du bout du monde ? Si vous rêvez de découvrir ce dialogue vivant ou si vous souhaitez participer à une future édition (artistes amateurs comme professionnels), surveillez attentivement les appels à projets publiés sur les sites officiels ! Questions fréquentes Comment acheter ses billets pour l’exposition Gaudí à Shanghai ? Les billets sont disponibles sur le site officiel du Musée Jiushi ou via les principales plateformes locales chinoises dès leur mise en vente chaque mois. La visite convient-elle aux enfants ou aux familles ? Oui ! Grâce aux ateliers dédiés et aux dispositifs interactifs pensés pour tous les âges, petits et grands y trouvent leur bonheur. Peut-on retrouver certains artistes exposés ailleurs qu’à Shanghai ? Bien sûr : plusieurs artistes contemporains participent régulièrement à des événements internationaux ou sont visibles dans leurs galeries virtuelles officielles. Photo by Yasmine Arfaoui on Unsplash artistesExposition 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Guide Shanghai : et si on découvrait la ville comme un local hispanophone ? entrée suivante Philippe Labro : Dernier voyage et élégance rare de Françoise Coulon, confidences depuis l’Andalousie A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025