Communication non verbale : ce que mes voyages m’ont appris

a cell phone sitting on top of a keyboard

Et si « ce n’est pas ce que tu dis, mais comment tu le dis » transformait vraiment nos relations ? Découvre mon expérience entre vignes et conversations.

Quand les mots comptent moins que l’attitude : une leçon du monde viticole

Je me souviens encore d’une discussion passionnée avec un vigneron toscan, sur la terrasse de sa ferme familiale. Son italien mélodieux vibrait dans l’air tiède ; pourtant, ce n’étaient ni ses mots ni sa grammaire qui me touchaient. C’était le timbre chaleureux de sa voix, la façon dont il posait ses mains sur la table en bois rugueux et me regardait droit dans les yeux. J’ai compris là-bas ce que la science confirme aujourd’hui : ce n’est pas ce que tu dis, c’est comment tu le dis qui forge nos liens.

La règle des 55-38-7… et au-delà !

On cite souvent la fameuse "règle du 55-38-7" issue des travaux du psychologue Albert Mehrabian : seulement 7% de notre communication serait verbale, 38% viendrait du ton de la voix et un impressionnant 55% passerait par le langage corporel. Pourtant, j’ai vite réalisé lors de mes périples en Espagne ou en Californie que ces chiffres ne sont qu’un point de départ. Lorsque parole et attitude entrent en conflit — un sourire crispé disant « je vais bien » tandis que tout le corps crie le contraire — nous faisons instinctivement confiance au non-verbal.

« Les mots sont les briques qui construisent nos conversations. Mais ce sont les conversations – pas seulement les mots – qui bâtissent nos relations. »

C’est la nuance subtile que beaucoup d’articles oublient : il ne suffit pas de répéter la phrase magique pour gagner respect ou influence. Il faut s’en imprégner pleinement et incarner cette cohérence intérieure dans chaque échange.

Apprendre à lire entre les lignes – au sens propre comme au figuré

Les dégustations collectives auxquelles j’ai participé partout dans le monde m’ont offert un laboratoire grandeur nature pour observer cette dynamique. Combien de fois ai-je vu des sommeliers transmettre leur passion non par des discours savants mais par une gestuelle précise ou une intonation vibrante ?

À Bordeaux par exemple, un maître de chai charismatique savait transformer un simple « ce vin a du caractère » en déclaration d’amour pour son terroir rien qu’avec une posture droite et un regard pétillant.

Cela m’a poussée à affiner mon propre art journalistique : écouter véritablement, déceler l’émotion derrière la parole brute. J’utilise parfois ces outils lors d’interviews sensibles – ralentir ma voix pour rassurer, sourire franchement même sans parler… et toujours valider ce que l’autre ressent avec authenticité.

Gagner en respect grâce à l’intelligence émotionnelle (même autour d’un verre !)

La clé ? Se souvenir en toute situation — entretien professionnel difficile ou dîner familial animé — qu’on ne transmet pas uniquement des informations mais surtout des intentions. Pour oser demander une augmentation ou fixer des limites saines dans ses relations personnelles :

  • Adoptez une posture ouverte (dos droit, épaules détendues)
  • Regardez votre interlocuteur sans insistance gênante mais avec présence réelle
  • Modérez votre débit : calme = confiance perçue
  • Choisissez vos mots… puis laissez-les résonner grâce au silence assumé
  • Synchronisez gestes et propos : rien n’est plus déstabilisant qu’un message contradictoire !

J’ai moi-même vu une négociation basculer simplement parce qu’une collègue avait osé adopter un ton ferme tout en gardant un sourire sincère : c’est là que j’ai pris conscience du pouvoir réel de cette maxime sur notre quotidien.

Pour approfondir ces notions scientifiques et explorer plus loin l’art subtil des signaux non verbaux, je recommande cet excellent article Pourquoi apprendre à décoder la communication non verbale ? sur France Culture.

Petites astuces pratiques glanées aux quatre coins du monde

Chaque culture possède ses propres codes corporels ; en Argentine par exemple, on communique souvent avec les mains tandis qu’au Japon on privilégie retenue et discrétion. Pourtant partout, quelques règles universelles se vérifient :

  • L’alignement entre message verbal et attitude est incontournable pour inspirer confiance
  • Le toucher (quand approprié) peut renforcer puissamment l’impact émotionnel d’une phrase anodine
  • Un silence bien placé vaut parfois mieux qu’un flot de paroles maladroites
  • La cohérence émotionnelle crée un climat propice à la complicité

Lors de dégustations intimistes dans certains domaines bourguignons réputés secrets, j’ai remarqué combien les vignerons utilisaient peu de mots mais soignaient chaque micro-expression — froncement subtil du sourcil ou soupir satisfait devant un millésime rare — pour tisser le fil invisible qui relie convives et hôtes.
Vous trouverez plus d’exemples concrets dans cet ouvrage référence sur la communication interpersonnelle, idéal pour aller plus loin côté pratique.

Quand la science rejoint l’intuition : applications concrètes dès demain matin !

Ce qui me fascine toujours après tant d’années à parcourir routes et vignobles : malgré toutes nos différences culturelles ou linguistiques, nous sommes tous sensibles à cette magie silencieuse qui habite une vraie rencontre humaine.
Dès demain matin au bureau ou chez vous,
essayez ceci :

  • Avant d’aborder un sujet délicat, respirez profondément;
  • Demandez-vous comment votre posture pourrait soutenir votre intention;
  • Prêtez attention aux réactions subtiles chez vos interlocuteurs… Et ajustez !
    Avec juste cette prise de conscience supplémentaire – ce n’est pas tant ce que vous dites mais comment vous le dites – vos échanges prendront instantanément une dimension nouvelle.
    Je vous invite vraiment à expérimenter lors de vos prochains partages autour d’un bon verre (pourquoi pas !), vous verrez… l’alchimie opère presque à coup sûr.

Questions fréquentes

Comment améliorer rapidement sa communication non verbale ?

Commencez par vous observer sans jugement lors de discussions importantes : posture, tonus musculaire, expressions faciales. Privilégiez ensuite congruence entre vos propos et votre attitude ; petit à petit cela deviendra naturel.

Cette approche fonctionne-t-elle dans toutes les cultures ?

Si chaque culture a ses codes spécifiques (proximité physique acceptée ou non…), le principe fondamental reste valable partout : on croit davantage au ressenti transmis qu’aux seuls mots prononcés.

En quoi cela aide-t-il à demander une augmentation ?

L’assurance passe surtout par la manière dont on présente son cas : un discours préparé mais exprimé avec nervosité sera moins convaincant qu’une demande posée calmement avec conviction gestuelle évidente.

Photo by Jakub Żerdzicki on Unsplash

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