Feria du Livre de Madrid : l’envers festif qui révèle ses secrets littéraires

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Curieux de savoir ce qui se trame vraiment à la Feria du Livre de Madrid ? Je vous ouvre les portes d'une fête où l’édition se dévoile, ambiance andalouse comprise.

Un regard de Cordoue sur les coulisses madrilènes

Chaque printemps à Madrid, alors que le soleil s’attarde au-dessus des platanes du Retiro, un autre monde s’anime une fois la dernière dédicace signée. Si la Feria du Livre brille par sa dimension publique – files d’attente pour un autographe, débats en plein air et effluves de papier neuf –, c’est la nuit tombée que l’âme véritable du milieu littéraire espagnol se dévoile. Et croyez-moi : en tant que journaliste venue de Cordoue, passionnée par les croisements entre cultures, j’ai eu le privilège d’observer ces moments rares où la littérature s’humanise autour d’un verre.

La "fiesta" cachée : là où naissent les confidences

Vous imaginez sûrement la Feria comme un simple alignement de stands sous le soleil madrilène… mais tout commence vraiment lors de LA fête d’avril organisée par le supplément "abril" au mythique hôtel Fénix. Pas un cocktail mondain classique ! Ici, point de strass forcé : on sent une authenticité jubilatoire, un plaisir partagé entre grands noms et jeunes plumes — et même quelques écrivains venus d’Andalousie (eh oui, Cordoue n’est jamais loin). Entre deux bouchées et un clin d’œil complice à une éditrice rencontrée dans une ruelle cordouane il y a des années, chacun dépose masque professionnel et rivalités pour renouer avec l’essence même des livres : la rencontre.

J’ai vu Ana Gavín (Planeta) s’émerveiller devant l’engouement des plus jeunes pour le « romantasy », Inma Rubiales ou Joana Marcús suscitant des files dignes des popstars. Côté convives étrangers ? L’effervescence était palpable avec Garth Greenwell discutant en espagnol presque parfait ou Catherine Lacey explorant Madrid après avoir enchanté Brooklyn. Et puis il y avait Caitlin Moran qui lançait – mi-fascinée mi-hilarante – qu’elle ne sortirait jamais vivante d’une soirée aussi généreuse… Un vrai melting-pot digne des meilleures soirées sévillanes !

Le rôle secret des fêtes : bien plus que du réseautage

On parle souvent du "réseautage" comme si tout cela n’était qu’affaire de stratégie éditoriale. Mais après plusieurs éditions vécues en immersion (et en dégustant leurs fameux cocktails littéraires créés pour l’occasion), je peux vous assurer que ces moments sont bien plus précieux. Le sourire complice entre une attachée de presse débordée et son auteur fatigué ; la discussion improvisée entre deux générations autour d’un plateau de canapés ; ou encore cet aveu discret sur un manuscrit révolutionnaire caché dans un tiroir… Voilà ce qui façonne réellement la rentrée littéraire prochaine.

À Cordoue aussi nous cultivons cette tradition festive après nos événements culturels – pensez aux soirées sur une terrasse dominant la Mezquita où se mêlent discussions animées et secrets professionnels glissés sous le manteau. Cette énergie conviviale fait tomber les barrières : hier inconnus, aujourd’hui alliés créatifs.

Retrouvez ici un aperçu officiel des coulisses pour saisir cette atmosphère unique.

L’Espagne littéraire réinventée autour d’un mojito

Ce qui frappe quand on compare ces rendez-vous à ceux organisés dans notre Andalousie natale, c’est l’envie constante de réinventer l’esprit du livre. Le cocktail signature "Papel y tinta" — subtil mélange de vodka et sirop mojito — résume toute cette alchimie : frais mais relevé, classique revisité façon XXIe siècle. On trinque non seulement à la santé du roman espagnol mais à sa capacité à tisser des liens entre générations, pays et genres.

Plusieurs invités m’ont confié rêver d’importer ce modèle jusque dans nos propres ferias andalouses – pourquoi pas imaginer à Cordoue une soirée dédiée aux rencontres éditeurs-auteurs-lecteurs dans le patio d’un palais ombragé ? Avec notre sens inné pour l’hospitalité et notre amour du dialogue ouvert (qui traverse toutes les cultures passées par chez nous), ce serait assurément magique !

Au-delà des apparences : rencontres humaines et révélations futures

Derrière les rires discrets ou les confidences murmurées au bord d’un canapé doré se cachent parfois les grandes tendances littéraires de demain. Les superstars confirmées comme Javier Cercas ou Fernando Aramburu savourent quelques instants volés à leur agenda infernal ; David Uclés confesse sa fatigue après quinze mois sans pause ; tandis qu’à deux pas, quelqu’un évoque déjà les adaptations audiovisuelles secrètes susceptibles de bouleverser le paysage culturel…

Cette effervescence rappelle celle ressentie lors des nuits blanches du Festival Cosmopoética à Cordoue ou pendant la Semana Santa quand nos rues vibrent autant sous les processions que sous les conversations nocturnes. Dans ces fêtes madrilènes aussi on sent poindre ce frisson collectif — celui qui fait dire qu’on tient peut-être là le germe du prochain grand succès.

"C’est là, loin des projecteurs officiels mais proches du cœur battant du livre espagnol contemporain, que s’imaginent parfois les histoires appelées à changer notre regard sur le monde." – María

Pour aller plus loin sur cette fusion culture-festivité propre au monde ibérique : Lire sur l’importance des rituels sociaux dans l’édition espagnole.

Pourquoi cela change-t-il aussi notre façon de voyager ?

Vivre ces moments depuis mon regard cordouan me rappelle combien chaque ville possède ses propres rites nocturnes où culture rime avec partage sincère. À Madrid comme à Cordoue, être invité dans ces cercles privés est une clef précieuse pour comprendre l’âme profonde d’une destination – bien plus révélatrice qu’une visite guidée classique !

Voilà pourquoi je vous encourage toujours à chercher – lors de vos prochaines escapades littéraires ou culturelles – ces occasions où festivités locales et passions humaines se conjuguent dans une même étincelle. Ce sont elles qui laisseront en vous une trace indélébile…

Questions fréquentes

### Peut-on participer aux fêtes privées pendant la Feria del Libro ?
Non, ces soirées sont généralement réservées aux professionnels (auteurs, éditeurs, journalistes), mais il existe parfois des événements ouverts au public autour de la feria.

### Y a-t-il un équivalent andalou à ce type de fête ?
Oui ! Après certains festivals comme Cosmopoética à Cordoue ou Eutopía en Andalousie centrale, on retrouve souvent ces moments informels propices aux échanges intimes entre acteurs culturels locaux.

### Pourquoi parle-t-on autant du genre « romantasy » dans ces réunions ?
Parce que c’est LE phénomène littéraire jeune en 2025 : auteurs comme Inma Rubiales créent l’événement avec leurs histoires mêlant romance et univers fantastiques – sujet incontournable auprès des éditeurs !

Photo by Rebecca Hausner on Unsplash

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