Festival Commedia dell’Arte de Lucena : quand l’Italie embrasse l’Andalousie

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Plonge dans le festival Commedia dell’Arte à Lucena : entre héritage italien, ateliers inédits et rituels andalous, je t’emmène découvrir ses secrets !

Un festival pas comme les autres : Lucena réinvente la Commedia dell’Arte

Chaque année en juin, la paisible ville de Lucena s’anime d’une effervescence particulière. Il y a quelque chose de magique à voir cet art séculaire italien prendre vie au cœur de notre Andalousie. Moi qui ai grandi à Cordoue et qui ai eu la chance d’arpenter tant de festivals en Europe, je peux te dire que celui-ci sort vraiment du lot par son audace et sa générosité.

Loin des clichés folkloriques, ce rendez-vous met la rencontre et le dialogue culturel au centre de tout. La Compagnie Fraternal Compagnia – réputée jusqu’en Chine ou au Brésil ! – vient cette année clôturer le festival avec une création pleine d’énergie : "Masquerade Mask". Mais ce n’est là qu’un aperçu de la programmation…

« Ici, l’Italie n’est jamais un simple décor : elle dialogue avec notre patrimoine andalou pour créer des ponts entre mondes et générations. »

Itinéraires urbains et scène vivante : une immersion totale dans Lucena

L’ouverture du festival se fait par une promenade urbaine unique à travers les rues historiques de Lucena. J’ai adoré ce moment où le théâtre investit chaque coin de ruelle : masques hauts en couleur surgissent sous les balcons fleuris, musiciens improvisent sur les places ombragées… On sent littéralement battre le cœur multiculturel de la ville.

Le choix des lieux n’a rien d’anodin : le Palacio Erisana accueille la grande soirée finale tandis que le Castillo del Moral – joyau médiéval dont je recommande toujours la visite aux curieux – sert d’écrin à "El enamorado infinito" de Vicus Teatro.

Quant à l’amphithéâtre du Parque Europa, il devient scène sous les étoiles pour "Verde", créant cette alchimie rare entre nature et spectacle vivant.

Ateliers rares et créativité partagée : ce qu’on ne voit nulle part ailleurs

Si tu as déjà rêvé d’essayer le théâtre ou l’art du masque italien (oui oui !), c’est ici que ça se passe. Le festival propose une série d’ateliers originaux autour des marionnettes (títeres), dont un atelier très attendu sur les "masques avec voix féminines". J’ai pu observer ces sessions l’an passé : la transmission y est authentique, accessible même sans expérience préalable !

Une mention spéciale au stage de marionnettes à gant avec déjeuner partagé – seul atelier payant (45€) mais qui transforme vraiment l’expérience en moment convivial entre passionnés et professionnels. Pour ceux qui veulent tester leur créativité manuelle, un atelier utilise exclusivement des matériaux recyclés pour fabriquer ses propres títeres : parfait si tu voyages avec enfants ou adolescents !

Ponts culturels et nouvelles synergies entre Espagne et Italie… et bien plus !

Ce qui m’a particulièrement touchée cette année, c’est le lien encore renforcé avec l’Italie. Le festival ne se contente pas d’inviter des troupes italiennes ; il tisse aussi des liens durables avec la Scuola di Addestramento Teatrale per Attori ou encore avec le festival jumeau à Lorquí (Murcie). Une façon intelligente de faire circuler les savoirs mais aussi d’inclure d’autres pays hispanophones comme le Chili ou l’Argentine.

Ce décloisonnement géographique crée un vrai laboratoire artistique où traditions populaires andalouses rencontrent techniques italiennes ancestrales… Le public venu parfois de toute l’Andalousie repart ravi — j’ai discuté lors de ma dernière visite avec plusieurs familles venues spécialement depuis Séville ou Jaén rien que pour découvrir cette ambiance unique !

Découvre ici un panorama sur la Commedia dell’Arte

Mon guide pratique pour vivre le festival comme une locale passionnée

Voici quelques astuces glanées au fil des éditions passées :

  • Anticipe ta venue : certains ateliers sont vite complets (notamment ceux liés aux marionnettes).
  • Privilégie la balade inaugurale pour t’imprégner du charme historique de Lucena avant les spectacles en salle.
  • Profite du déjeuner partagé proposé lors du stage payant – c’est souvent là que naissent les amitiés éphémères mais précieuses !
  • Prends le temps d’explorer Lucena hors programme officiel ; ses patios cachés et ses tavernes familiales valent largement le détour.
  • Enfin, renseigne-toi auprès du site officiel du tourisme de Lucena pour réserver ton hébergement ou prolonger ton séjour dans la Subbétique cordouane.

Pourquoi ce festival change notre regard sur le théâtre populaire ?

À mon sens, ce qui rend cet événement indispensable tient surtout dans sa capacité à dépasser les frontières habituelles — pas seulement géographiques mais aussi artistiques. On sent émerger un nouveau souffle populaire qui revisite notre rapport au spectacle vivant tout en valorisant notre patrimoine local.
Les jeunes compagnies invitées insufflent une modernité rafraîchissante sans jamais trahir l’esprit originel italien — mention spéciale au collectif Teatro del Lazzi ou encore Val de la Matra Títeres qui osent revisiter classiques et créations contemporaines !
Les échanges informels après chaque représentation m’ont souvent permis de comprendre combien cette transmission orale reste vivante en Andalousie…

Questions fréquentes

Est-ce qu’il faut réserver pour participer aux ateliers ?

La plupart sont gratuits mais limités en places ; il vaut mieux s’inscrire dès publication du programme sur le site officiel.

Y a-t-il des activités adaptées aux enfants ?

Oui ! Les ateliers utilisant des matériaux recyclés ainsi que certaines représentations sont conçues pour plaire autant aux petits qu’aux grands — l’occasion idéale d’initier toute la famille au théâtre masqué.

Peut-on assister seulement à certains spectacles sans suivre tout le festival ?

Bien sûr ; chaque spectacle est indépendant et ouvert selon disponibilité des sièges. L’ambiance conviviale te permettra facilement d’intégrer même une seule soirée dans ton séjour andalou.

Photo by Sonika Agarwal on Unsplash

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