Córdoba rend hommage à Carlos Clementson : secrets d’une voix poétique vivante

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Envie de découvrir l’âme littéraire de Córdoba ? Plonge avec moi dans l’univers unique de Carlos Clementson, notre poète vivant le plus fascinant !

Un héritage poétique qui respire Córdoba

Dès que l’on parle de littérature à Córdoba, un nom s’impose comme une évidence discrète : Carlos Clementson. J’ai eu la chance d’assister récemment aux premières journées d’hommage qui lui sont consacrées — et croyez-moi, c’est toute l’âme poétique de la ville qui semblait vibrer autour de cet homme. Clementson n’est pas seulement l’un des grands auteurs vivants de notre terre : il incarne un pont subtil entre les siècles, les cultures et les sensibilités.

Pour nous, Cordouans, il a su gloser la beauté des patios inondés de lumière ou des ruelles secrètes de la Judería avec une élégance rare. Héritier du célèbre Grupo Cántico (ces poètes qui ont réinventé l’expression andalouse au XXe siècle), il a non seulement poursuivi leur quête mais aussi consacré à ce mouvement une thèse pionnière souvent citée par les spécialistes (une exploration passionnante à découvrir ici).

Traducteur, passeur et professeur : plusieurs vies en une

Ce qui me fascine chez Clementson — et ce que trop peu d’articles abordent vraiment — c’est son rôle essentiel comme traducteur et pédagogue. À l’Université de Córdoba (UCO), il fut bien plus qu’un professeur : il ouvrait des portes sur des univers étrangers, traduisant pour ses étudiants (et pour nous tous !) des géants internationaux.

On oublie parfois que traduire n’est pas trahir, mais magnifier — surtout lorsqu’on s’attaque à Rilke ou Hölderlin, comme il le fit. Il ne s’agissait jamais d’exercices scolaires ; j’ai entendu ses élèves évoquer ces cours où chaque vers devenait prétexte à voyager mentalement entre cultures. Cette dimension cosmopolite éclaire aussi sa propre poésie : Córdoba y est sans cesse traversée par les vents d’ailleurs.

L’art vivant et la critique : une curiosité sans bornes

Mais saviez-vous que Clementson fut également un acteur discret mais décisif du bouillonnement artistique cordouan depuis les années 1970 ? Aux côtés de Juan Bernier dans la fameuse galerie Studio 52 puis à la salle Mateo Inurria, il a accompagné plus de deux cents expositions majeures ! J’ai souvent croisé son regard attentif lors de vernissages où peintres locaux côtoyaient artistes internationaux.

Son implication en tant que critique d’art allait bien au-delà du simple commentaire : c’était toujours une invitation à regarder autrement — à relier formes plastiques et souffle poétique. Cette fertilité créative continue aujourd’hui encore avec la publication régulière de nouveaux catalogues ou recueils.

Hommages en vie : célébrer pour inspirer maintenant

Ce qui frappe dans ces journées hommage (qui se prolongeront tout l’été jusqu’en septembre), c’est leur volonté assumée de « fêter les vivants ». Le comité organisateur – dont Miguel Clementson et Bernd Dietz – insiste sur cette nécessité rare : reconnaître la valeur pendant qu’elle nous accompagne encore.

Au programme : débats sur ses facettes variées (poète religieux, traducteur exigeant), lectures publiques par les figures littéraires locales — imaginez le Patio de las Columnas vibrant sous le souffle mêlé des voix cordouanes ! Un documentaire inédit dévoile même sa passion méconnue pour le cinéma et la musique – oui, on découvre ici un amateur fervent de tangos…

Pour ceux curieux d’approfondir, je recommande vivement le visionnage du documentaire La Córdoba íntima de Carlos Clementson, qui retrace ses liens avec des figures historiques telles qu’Averroès ou Maimónides.

La transmission : pourquoi lire Clementson aujourd’hui ?

La meilleure manière d’honorer un tel créateur reste sans doute… de le lire ! Ses vers sont traversés par la mémoire collective andalouse mais dialoguent constamment avec notre présent incertain. Je pense notamment au recueil Pero el mar va conmigo, chef-d’œuvre où le voyage intérieur fait écho aux rivières tranquilles du Guadalquivir.

Comme me le confiait récemment une amie professeure : « Lire Clementson rend plus sage… et plus lucide sur soi-même ». On ressort enrichi non seulement par son style exigeant mais aussi par sa générosité intellectuelle.

Pour aller plus loin dans cette découverte ou approfondir votre connaissance des auteurs andalous contemporains : Un guide complet sur la poésie contemporaine espagnole.

Les coulisses d’un hommage réussi : coulures humaines et anecdotes inédites

J’ai adoré observer la convivialité spontanée lors du vernissage dédié à « Colores y formas para un poeta » au Teatro Cómico Principal : artistes locaux devisant autour d’un verre d’amontillado tandis qu’au fond retentissaient quelques notes improvisées au piano… C’est cela aussi l’esprit cordouan ! Et entendre Miguel Ángel Entrenas raconter comment certaines scènes du documentaire ont été tournées dans l’intimité feutrée du quartier San Basilio m’a touchée — preuve que derrière chaque projet collectif palpite toujours une histoire singulière.

Si vous souhaitez participer activement ou suivre le calendrier précis des événements liés à ce grand hommage vivant (lectures publiques, projections…), tenez-vous informé sur le site officiel du Ayuntamiento de Córdoba : rien ne vaut l’expérience directe !

Questions fréquentes

Qui est exactement Carlos Clementson pour Córdoba ?

Clementson est considéré comme "le plus grand auteur vivant" localement grâce à son œuvre prolifique en poésie, traduction et critique d’art – il représente le lien moderne entre tradition littéraire et ouverture internationale.

Quels livres lire pour découvrir son univers ?

Je conseille Córdoba, Ciudad de destino ou Pero el mar va conmigo pour commencer ; ils résument magnifiquement sa relation intime avec la ville ainsi que sa capacité à ouvrir sur l’ailleurs.

Comment participer aux hommages cet été ?

Les principales activités ont lieu entre juin et septembre 2025 dans divers lieux emblématiques (Sala Orive, Facultad Filosofía y Letras…). Consultez régulièrement le site municipal pour ne rien manquer des conférences ou lectures programmées.

Photo by dxiane on Unsplash