Carlos Clementson à Cordoue : un hommage vivant à notre sage poète

grey concrete building under blue sky during daytime

Saviez-vous que Carlos Clementson, figure clé de la littérature cordouane, est enfin célébré en vie ? Découvrez les secrets de ce sage humaniste.

Plonger dans l’univers de Carlos Clementson : le poète-phare de Cordoue

Quand on flâne dans les ruelles calmes de la Judería ou que l’on longe le Guadalquivir au petit matin, il y a des noms qui murmurent doucement l’âme même de Cordoue. Parmi eux, Carlos Clementson occupe une place discrète mais incontournable. Ce n’est pas simplement un « grand écrivain » tel qu’on en lit tant sur des affiches culturelles : c’est l’un des derniers véritables sages cordouans dont l’œuvre relie poésie, critique artistique et engagement pour la transmission. En 2025, sa ville natale a choisi – fait rare ! – de lui rendre hommage alors qu’il peut encore répondre aux éloges par un sourire malicieux.

Pourquoi un hommage vivant est-il si précieux ?

Je me souviens d’une conversation entendue place Corredera : « Les meilleurs hommages sont ceux où le principal intéressé est là pour lever son verre avec nous ». On ne saurait mieux dire. Cordoue s’est trop souvent contentée de célébrer ses génies… après leur mort ! Cette fois-ci, sous le slogan "une pleamar qui ne cesse", la vague rendue à Clementson est vivante, foisonnante et humble à son image.

L’hommage orchestré par la Mairie, la Diputación et l’Université prend tout son sens dans notre ville attachée à ses traditions mais avide de regards nouveaux. Entre tables rondes érudites, expositions colorées et récitals vibrants (le tout étalé entre juin et septembre), il s’agit bien plus qu’un simple calendrier culturel : c’est une invitation à comprendre comment un homme relie Cordoue au monde.

Clementson : héritier du Groupe Cántico et traducteur-passeur

La biographie littéraire de Clementson ressemble à ces mosaïques antiques qui ornent certains patios secrets : riche d’influences croisées. Héritier direct du fameux Groupe Cántico (Miguel del Moral, Ricardo Molina…), il a su faire dialoguer tradition andalouse et souffle universel.

Sa thèse pionnière sur ce mouvement poétique (rarement citée hors cercles savants !) témoigne déjà de sa volonté d’archiver la mémoire locale sans jamais figer la création. Ce n’est pas pour rien que beaucoup le considèrent comme un pont vivant entre générations – rôle qu’il prolonge comme professeur emblématique à la Faculté de Philosophie et Lettres.

Mais là où sa plume étonne encore davantage les connaisseurs comme les curieux de passage ? Dans sa capacité à traduire les grandes voix internationales vers notre langue – faisant ainsi découvrir aux lecteurs cordouans des sensibilités aussi diverses que celles d’Emily Dickinson ou Seamus Heaney. La littérature étrangère n’a jamais paru aussi proche du patio cordouan !

« Il faut connaître la musicalité intime d’une ville pour traduire fidèlement celle des autres », m’a confié un jour Clementson lors d’une présentation au Cercle de l’Amitié.

L’art plastique et le verbe : deux passions entremêlées

Peu savent combien Carlos Clementson s’est aussi illustré comme critique d’art – ou plus exactement "ami attentif" des artistes locaux. Quiconque assiste aux vernissages du Teatro Cómico Principal sait que son regard inspire confiance aux peintres autant qu’aux poètes. Il a accompagné des dizaines d’expositions par ses textes lumineux, faisant dialoguer couleur et mot avec tendresse.

Cette année encore, "Colores y formas para un poeta" offrira un parcours inédit autour des œuvres inspirées ou choisies par lui-même. Le commissariat assuré par Miguel Clementson Lope (un nom bien connu chez nous) garantit profondeur historique et chaleur familiale – j’en glisse ici une confidence recueillie auprès des organisateurs : « Nous voulions avant tout restituer cette énergie humble qui anime chaque rencontre avec Carlos ».

Pour découvrir quelques-unes de ces collaborations artistiques récentes, je vous recommande vivement ce dossier détaillé publié par Diario Córdoba.

Moments forts du programme : conseils pour voyageurs curieux

Voici mes coups de cœur parmi les événements proposés (et quelques astuces locales) :

  • Tables rondes (10 & 12 juin) : Idéal pour saisir les multiples facettes intellectuelles du personnage. Venez tôt pour profiter du calme feutré de la Sala Orive !
  • Présentations de livres (11 juin & septembre) : Ne manquez pas « Córdoba, ciudad de destino » avec ses illustrations inédites ; parfait souvenir littéraire.
  • Documentaire "La Córdoba íntima" : À voir absolument pour percevoir l’homme derrière le mythe – places limitées à la Filmoteca !
  • Exposition artistique (septembre) : L’occasion rare d’observer comment les mots du poète inspirent pinceaux et pastels locaux.
  • Récital collectif (17 septembre) : Les grandes voix actuelles liront ses poèmes ; ambiance garantie au Real Círculo de la Amistad.

À noter : hormis quelques exceptions signalées (comme la Filmoteca), toutes ces activités sont libres jusqu’à saturation… Arrivez donc avec un brin d’avance et profitez-en pour échanger autour d’un café dans l’un des patios alentours !

Pour plus d’informations actualisées sur chaque événement : Consultez le site officiel Cultura Córdoba.

Pourquoi Clementson reste-t-il essentiel en 2025 ?

La question mérite d’être posée tant on célèbre facilement ici nos gloires passées sans toujours questionner leur actualité… Mais voilà : en dialoguant sans relâche avec les étudiants (dont plusieurs sont aujourd’hui écrivains ou éditeurs), en dynamisant le paysage artistique local via critiques exigeantes mais bienveillantes, en traduisant patiemment mille nuances étrangères… Clementson incarne ce subtil mélange d’ouverture et d’ancrage qui fait respirer Cordoue.
En ces temps où beaucoup cherchent désespérément à être « modernes », lui rappelle doucement que la fidélité au passé permet justement tous les renouvellements.
Son recueil anthologique « Las olas y los años » paraît en septembre 2025 ; je conseille vivement aux amoureux sincères des lettres espagnoles d’y plonger pour mesurer ce fil ténu mais tenace qui unit chaque génération poétique depuis le XIXᵉ siècle jusqu’à nos jours.

Clés pratiques pour voyager autrement grâce à cet hommage unique

  • Profitez des événements liés au programme pour explorer autrement certains hauts lieux culturels cordouans souvent négligés hors saison estivale.
  • Participez activement aux discussions publiques ; ici, nul besoin d’être expert – seule compte l’envie sincère de dialoguer autour du patrimoine vivant !
  • Rapportez chez vous non seulement un livre dédicacé mais surtout une anecdote personnelle partagée lors d’un débat impromptu ou autour d’un verre post-récital… Voilà l’essence même du voyage authentique selon moi !
  • Osez ensuite prolonger votre immersion littéraire : nombre des ouvrages traduits ou annotés par Clementson se trouvent dans nos librairies indépendantes préférées (Demófilo, Luque…).

Enfin : gardez en tête que ce type d’hommage vivant nous concerne tous. Qui sait si votre prochain guide improvisé dans Cordoue ne sera pas justement un ancien élève touché par la générosité intellectuelle du maître ?

Questions fréquentes

Comment participer gratuitement aux activités proposées ?

La plupart des événements sont accessibles librement jusqu’à remplissage complet des salles ; seules certaines projections requièrent une réservation symbolique sur place (moins d’un euro).

Où trouver les livres récents ou traduits par Carlos Clementson ?

Vous pouvez acheter ses œuvres chez plusieurs libraires indépendants du centre-ville ou lors même des présentations programmées durant l’hommage. Certains recueils majeurs sont également disponibles via les catalogues universitaires.

Cet hommage intéressera-t-il les visiteurs non hispanophones ?

Absolument ! Beaucoup d’activités incluent explications contextuelles ou traductions partielles en anglais/français — idéal pour ressentir l’esprit cosmopolite cher au poète.

Photo by Judas Isariot on Unsplash

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