Cinéma à Cordoue : Ces nouveaux films qui bousculent nos émotions (et pourquoi je ne les manquerais pas)

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Envie de vibrer devant des films inédits à Cordoue ? Je t’ouvre mon carnet d’insider, entre polars, chats fantômes et destins hors-normes !

Quand le cinéma s’invite dans la vie cordouane

Ce matin encore, en traversant la Plaza de las Tendillas – mon point de départ favori pour humer l’air de Cordoue – une affiche colorée attise ma curiosité : « Lazos de sangre », la nouvelle livraison d’une saga horrifique culte. Impossible de ne pas songer à ce que représente ici l’arrivée de grands films : un rituel presque sacré où se mêlent passion locale et ouverture sur le monde.

J’ai toujours pensé que notre rapport au cinéma reflétait aussi notre culture andalouse : convivialité, débats animés à la sortie des salles (à tester absolument au Cine Fuenseca !) et cette quête commune d’émotions authentiques. Alors aujourd’hui, laissez-moi vous guider parmi les nouveautés qui font palpiter les cœurs cordouans…

"Destino final : Lazos de sangre" – La peur revisitée en salle obscure

Parmi les retours surprenants cette semaine figure « Destino final : Lazos de sangre ». Qui aurait cru revoir un jour cette série culte ressuscitée par Zach Lipovsky et Adam B. Stein ? La recette – jeunesse insouciante face à l’inévitable destin – fonctionne toujours. Mais ici, j’ai noté chez mes amis cinéphiles une excitation particulière : il y a dans le cinéma espagnol une véritable fascination pour les histoires où le quotidien bascule soudain dans le surnaturel.

Le plus frappant selon moi ? La protagoniste Stefanie incarne ces nouvelles héroïnes moins stéréotypées : vulnérable mais résolument active pour sauver sa famille d’une malédiction. Cela résonne fort avec notre attachement familial en Andalousie… Un conseil : allez-y tard le soir, l’ambiance est garantie (et la glace du Cine Avenida aussi) !

Bonhoeffer : quand la foi devient résistance sur grand écran

Changement total d’atmosphère avec "Bonhoeffer" de Todd Komarnicki. Ce film retrace l’histoire vraie d’un homme prêt à tout pour ses idéaux – jusqu’à s’opposer au régime nazi.

Pourquoi ce film mérite-t-il qu’on s’y arrête ? Parce qu’il pose la question universelle du courage face à l’injustice. Et si Dietrich Bonhoeffer n’est pas encore un nom familier à Cordoue, sa trajectoire fait écho aux histoires locales de résistance (pensez aux luttes ouvrières ou à l’histoire des communautés juives persécutées).

La photographie léchée du film et son souci du détail historique raviront les amateurs d’Histoire et ceux qui veulent saisir comment un simple individu peut influencer tout un pan du destin collectif.

Pour aller plus loin sur l’héritage culturel allemand en Espagne : L’influence allemande en Andalousie

Le rire comme vocation : Juan Dávila sort de scène… pour mieux y revenir !

Savez-vous que derrière chaque comique se cache parfois un vrai héros du quotidien ? C’est ce que révèle le documentaire « La senda del pecado » signé Alberto Utrera sur Juan Dávila. Lui qui fut policier municipal avant de choisir les planches, parcourt depuis dix ans scènes modestes et théâtres réputés avec ses impros interactives.

J’ai rencontré des spectateurs conquis lors d’une soirée stand-up improvisée au Góngora Gran Café : ce qui marque ici n’est pas seulement le rire facile mais la sincérité du parcours. Dávila crée une famille autour de lui (Improclan) – preuve qu’en Andalousie on ne va jamais loin sans esprit collectif ni auto-dérision.

Un message inspirant pour celles et ceux tentés par un changement radical… même loin des projecteurs.

Jane Austen… à Paris (ou comment les rêves littéraires nous ramènent à nous-mêmes)

Impossible pour moi – amoureuse des livres depuis mon enfance près de la Plaza del Potro – de résister à "Jane Austen arruinó mi vida". Cette comédie dramatique française suit Agathe entre galères sentimentales parisiennes et quête du roman parfait.

Ce film parle autant aux romantiques qu’aux voyageurs solitaires croisés dans les librairies mythiques comme Shakespeare & Co. J’ai adoré retrouver cette ambiance feutrée si familière aux passionnés d’écriture. Les lecteurs assidus se retrouveront forcément dans les hésitations (et petites catastrophes) d’Agathe !

À voir absolument si vous aimez ces récits où humour rime avec tendresse désabusée.

Entre agoraphobie et chiens guides : "El instinto", ou comment rebondir malgré soi

Plus sombre mais tout aussi captivant : "El instinto", premier long-métrage du réalisateur Juan Albarracín. Il met en scène Abel, architecte brillant enfermé par sa propre peur des espaces publics.

C’est rare qu’un film aborde l’agoraphobie avec autant de justesse ; certains passages m’ont rappelé des discussions avec mes amis psychologues ici à Cordoue, souvent confrontés aux tabous autour de la santé mentale. Le rôle clé confié à Jose – adiestrador canin – donne lieu à des scènes touchantes sur le pouvoir réparateur des animaux dans nos vies urbaines stressantes.

Un excellent point de départ pour ouvrir le débat sur le bien-être émotionnel dans notre société moderne !

Pour en savoir plus sur la santé mentale en Espagne : Santé mentale en Andalousie

Chat fantôme japonais & pluie andalouse ? "Anzu" embarque petits et grands vers l’au-delà…

Enfin, parce que Cordoue aime aussi choyer ses jeunes cinéphiles (et leurs parents), gros coup de cœur animé pour "Anzu, gato fantasma" signé Nobuhiro Yamashita & Yôko Kuno.
La poésie japonaise rencontre ici une fable sur la transmission intergénérationnelle : Anzu accepte maladroitement d’accompagner Karin vers l’impossible… retrouver sa mère disparue.
Pour avoir vu ce film entourée d’enfants captivés puis totalement silencieux lors du générique final, je peux affirmer que la magie opère quelle que soit votre origine ou votre âge !
Les thèmes abordés – abandon, famille choisie, passage vers l’au-delà – sont traités avec subtilité et humour tendre. N’hésitez pas à prolonger le voyage autour d’un chocolat chaud calleja San Hipólito…

Le coin des questions fréquemment posées !

Quels sont les meilleurs cinémas pour profiter des nouveautés à Cordoue ?

J’adore conseiller le Cine Fuenseca pour son ambiance typique ou le Cine Avenida pour ses programmations variées ; sans oublier quelques séances exceptionnelles proposées ponctuellement au Théâtre Góngora.

Faut-il réserver ses billets en avance ?

Oui surtout pendant les week-ends ou festivals locaux ; beaucoup de salles proposent désormais une réservation facile via leur site officiel ou directement auprès du guichet numérique.

Y a-t-il des projections accessibles aux enfants ?

Absolument ! Plusieurs sorties animées chaque mois conviennent parfaitement aux familles ; renseignez-vous auprès du programme hebdomadaire affiché devant chaque salle ou consultez leur site internet.

Peut-on trouver ces films en version originale sous-titrée ?

De plus en plus oui ! Notamment au Cine Fuenseca ou lors des cycles internationaux organisés par certaines associations culturelles cordouanes.

Photo by Phil Hearing on Unsplash

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