16 Plonge avec moi au cœur de la Feria de Córdoba où la mode flamenca, signée Juana Martín, raconte bien plus qu’un défilé… Prête à explorer ses coulisses ?L’effervescence unique de la Feria de Córdoba En tant que Cordouane et passionnée par chaque recoin de ma ville, je vis la Feria de Nuestra Señora de la Salud comme une fête où tradition et innovation se mêlent dans un tourbillon vibrant. Le mot "festival" prend ici tout son sens : ce n’est pas qu’une célébration folklorique mais un moment de rencontre entre générations, origines et styles. Cette année, le retour d’Águeda López — venue tout droit de Miami — a apporté un souffle international à nos allées ornées de lanternes. Mais l’essentiel ne se joue pas sous les projecteurs : c’est dans le partage des préparatifs, dans l’intimité des patios fleuris, que naît la véritable magie cordouane. J’ai eu la chance d’assister à ces moments privilégiés et, croyez-moi, chaque robe a son histoire… Juana Martín : créatrice d’émotions avant tout Juana Martín n’est pas qu’une figure de la haute couture andalouse. Son atelier est un laboratoire vivant où la "mode flamenca" évolue sans jamais trahir son âme. J’ai discuté avec plusieurs Cordouanes qui rêvent depuis petites d’enfiler ses créations lors de la Feria ; leurs yeux brillent autant que les "cristales rotos" de sa dernière collection. Ce qui frappe quand on accompagne Juana lors du lancement officiel au Mercado Victoria — point de départ du cortège vers El Arenal — c’est cette atmosphère électrique mêlée à une profonde connivence féminine. Entre deux verres et quelques tapas réinventés, on s’échange astuces couture et souvenirs sur les premières Ferias vécues en famille. C’est là que j’ai compris que porter du Juana Martín, c’est aussi appartenir à une communauté fière et soudée. Le saviez-vous ? Ses robes sont souvent pensées pour s’adapter aussi bien aux danses effrénées qu’aux balades en calèche… Un équilibre rare entre élégance et praticité ! Mode flamenca : codes immuables ou expression contemporaine ? Beaucoup réduisent encore le traje flamenco à ses volants classiques rouge-andalou. Or aujourd’hui, grâce à des créatrices comme Juana Martín, le vestiaire s’ouvre aux influences urbaines et même internationales. J’ai vu cette année des tissus noirs rehaussés d’accessoires éclatants, des jeux d’asymétrie subtils ou encore des clins d’œil discrets aux tendances actuelles. Vous pourriez être interessé par Antonio Banderas recrute des acteurs, danseurs et chanteurs pour ses deux prochaines comédies musicales 2 janvier 2024 Concert de Plácido Domingo en août au Starlite de Marbella 11 mars 2024 Pourtant — détail souvent ignoré par les guides touristiques — il existe une étiquette sociale précise autour du choix du costume selon l’heure ou le type d’événement dans l’enceinte du recinto El Arenal: robe sobre pour le matin, couleurs audacieuses pour les soirées festives ! Cette codification s’apprend au fil des années… ou en observant discrètement les anciennes Cordouanes qui perpétuent la tradition. Les coulisses méconnues : amitié & rituels entre femmes Ce qui rend la Feria inoubliable pour moi, ce sont ces instants hors-scène partagés avec celles qui font rayonner notre patrimoine textile. Avant même l’ouverture officielle, on se retrouve entre amies chez l’une ou l’autre pour ajuster un ourlet rebelle ou échanger une broche porte-bonheur transmise depuis trois générations. La complicité est palpable lors du trajet en calèche vers El Arenal : on rit beaucoup (les anecdotes croustillantes sur tel concours raté font partie du folklore !), on se photographie devant les patios éphémères décorés pour l’occasion… Et on accueille chaleureusement les invitées venues parfois de loin découvrir « notre » Feria. Mon conseil d’initiée : Si tu veux ressentir cet esprit authentique sans être simple spectateur·rice, tente ta chance auprès d’une famille locale prête à t’inviter dans son patio avant le grand départ ; c’est là que bat vraiment le cœur solidaire et joyeux de notre fête ! Quand mode rime avec transmission culturelle Le passage d’Águeda López dans certains des plus beaux patios m’a rappelé combien chaque robe dialogue subtilement avec l’histoire cordouane : motifs inspirés des azulejos mauresques ou broderies évoquant les légendes juives du quartier historique… La création vestimentaire devient vecteur de mémoire collective. Depuis quelques années déjà, designers comme Rafael Maqueda insufflent aussi leur touche personnelle aux coiffures et accessoires pour souligner cette fusion intergénérationnelle. Ce n’est donc pas qu’un défilé éphémère mais une passerelle vivante vers le futur de la culture andalouse – une démarche admirablement relayée par l’association officielle Fiesta y Tradición qui veille au respect tout en favorisant l’innovation. Questions fréquentes Quelles sont les tendances actuelles en mode flamenca à la Feria ? On observe un mélange d’audace (tissus modernes, coupes asymétriques) et un retour assumé aux broderies artisanales typiques des maisons andalouses. Les accessoires XXL restent très présents cette année ! Peut-on louer une robe flamenca sur place ? Oui ! Plusieurs ateliers proposent location ou confection sur-mesure ; cela permet aux voyageuses comme moi (et toi ?) d’expérimenter pleinement l’ambiance sans investissement démesuré. Faut-il respecter certains codes vestimentaires pour entrer au recinto El Arenal ? Absolument. Même si l’ambiance est festive, il est conseillé d’adopter un look soigné : chaussures fermées recommandées (la poussière peut surprendre !), épaules couvertes en journée et attention particulière portée aux détails – ton accessoire préféré fera toute la différence. Photo by Bryan Agua on Unsplash Festivalmode flamenca 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Feria de Córdoba : ce que révèlent vraiment les coulisses du samedi soir entrée suivante Cinéma et frissons : Pourquoi « Alien » a traumatisé (et fasciné) une génération A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025