16 Envie de vivre la Feria de Córdoba comme un vrai local ? Découvrez mes secrets et traditions du fameux premier samedi, bien au-delà des clichés.Pourquoi le premier samedi de la Feria est unique Le premier samedi de la Feria de Córdoba est une institution à part entière. Si beaucoup d’articles se contentent de parler du folklore ou de l’alumbrado (l’illumination), ils passent à côté d’une vérité fondamentale : ce jour n’est pas simplement festif, il scelle les liens familiaux et amicaux, il réunit des générations autour de la table, et il façonne le tissu social cordouan année après année. En tant que Cordouane, je vous garantis que c’est LE rendez-vous qui compte. Les familles réservent leur table depuis des semaines, parfois même avant que les affiches officielles ne soient imprimées ! Ce n’est pas seulement pour profiter du rebujito ou porter son plus beau traje flamenco : c’est une promesse annuelle de retrouvailles où chaque détail – du menu partagé aux rituels photographiques sous la Portada – participe à cette magie très locale. L’art délicat des réservations et la chasse aux meilleures casetas C’est un point souvent négligé dans les guides touristiques : ici, réussir sa Feria commence par une anticipation quasi militaire ! Je me souviens de cette année où ma tante Carmen a failli s’en mordre les doigts pour avoir attendu trop longtemps… Résultat ? Un repas improvisé debout autour d’un tonneau, mais aussi des fous rires inoubliables avec les voisins ! Pour éviter cela, sachez que certaines casetas ferment leurs listes jusqu’à deux mois avant l’événement. Parmi les incontournables : La Estrella (l’adresse préférée des puristes) ou Gazpacho (réputée pour ses menus généreux). Cette pratique illustre une facette méconnue : l’organisation collective derrière chaque caseta relève d’une alchimie complexe entre associations, bénévoles et traditions familiales – un véritable patrimoine vivant. Réservation indispensable dès mars/avril pour le samedi inaugural Préférer les grandes tablées conviviales aux petits groupes épars Les menus fixes sont plébiscités pour leur rapport qualité-prix (et leur rapidité quand tout le monde a faim en même temps) Un conseil d’habituée ? Même si tout semble complet, tentez votre chance tôt dans la matinée. L’accueil spontané fait partie de l’esprit feriant ! Vous pourriez être interessé par Tout sur la nouvelle mise à jour du spectacle lumineux de la rue Cruz Conde à Cordoue 11 décembre 2023 Découvrez les plus beaux Patios des villages de Córdoba 9 mai 2024 Gastronomie festive : bien plus qu’un simple repas On évoque souvent le jambon et le rebujito… mais saviez-vous que certains plats ne sont servis QUE durant la Feria ? Dans ma famille, nous attendons ce moment pour savourer ensemble un salmorejo maison partagé en terrine géante ou encore le flamenquín XXL commandé à plusieurs mains. Les grands classiques proposés dans les casetas : Assiettes de charcuteries locales affinées (jamón ibérico, queso curado) Croquetas fondantes maison (attention aux recettes secrètes !) Pescaíto frito croustillant dès midi, accompagné d’un verre frais sous l’auvent Viandes grillées au charbon sur place : entrecôte ou secreto ibérique à tomber par terre Et bien sûr… le fameux rebujito qui circule sans fin entre verres et sourires complices L’ambiance familiale s’exprime aussi par ces repas interminables où enfants courent autour des tables pendant que les adultes refont le monde. C’est là que j’ai appris toute jeune à reconnaître un bon jamón… et à comprendre pourquoi certains voisins refusent obstinément toute variation sur la recette traditionnelle du salmorejo ! Pour aller plus loin dans la découverte culinaire andalouse pendant la feria, je vous invite à consulter ce guide officiel qui recense quelques spécialités moins connues à déguster sur place. Tradition vestimentaire : entre fierté et compétition amicale Ce qui distingue vraiment ce premier samedi ? La parade informelle des tenues flamencas sous la Portada. Loin d’être une question superficielle, choisir sa robe (« traje de gitana ») relève ici presque du rite initiatique. Petite confidence : chaque couleur raconte quelque chose – rouge passion pour attirer l’œil ou vert profond pour rappeler l’attachement à la nature andalouse. Je me revois petite fille posant devant l’arche illuminée avec ma mère – c’était notre tradition secrète. Aujourd’hui encore, jeunes et moins jeunes rivalisent d’inventivité dans leurs poses Instagram… mais aussi d’élégance classique lors des photos familiales. Conseil insider : venir tôt pour profiter d’une lumière douce idéale sous la Portada ! Osez mixer accessoires traditionnels (mantoncillo noir ou fleurs colorées) avec une touche moderne ; cela fait toujours sensation auprès des locaux. À noter également : ces instants figés sont autant d’hommages silencieux au passé gitan et andalou qui irrigue toute la fête. Découvrez-en plus sur les codes vestimentaires en visitant le site officiel du Musée du Costume Andalou. La diversité sociale incarnée en un lieu unique : El Arenal prend vie La force cachée de cette journée réside selon moi dans sa capacité à abolir (temporairement) toutes les frontières sociales. À El Arenal cohabitent institutions locales en réception officielle, groupes d’amis venus parfois depuis Séville ou Madrid juste « pour goûter l’ambiance », familles élargies réunies autour des anciens… J’aime croiser ces destins divers sous un même chapiteau temporaire. Parfois même s’invitent sans prévenir une bande venue fêter un enterrement de vie de garçon – ambiance garantie ! Ce brassage crée un patchwork humain rare où chacun trouve sa place, quelle que soit sa provenance ou son statut social. Dans certains coins ombragés se tiennent même des débats passionnés sur comment améliorer encore le site pour tous – planter davantage d’arbres est devenu un leitmotiv chez les habitués soucieux du confort collectif face à la chaleur printanière cordouane ! Ce microcosme esthétiquement chaotique incarne selon moi l’esprit inclusif andalou : on partage bien plus qu’un simple espace festif… on y cultive une mémoire commune vivante. Mon conseil personnel pour savourer pleinement cette expérience exceptionnelle Il existe mille façons d’aborder ce premier samedi mais mon secret préféré reste celui-ci : ralentissez. Prenez le temps d’observer non seulement ce qui se passe autour des tables débordantes mais aussi ces gestes discrets – une main tendue vers un inconnu assis seul, un serveur chantonnant malgré le tumulte, une grand-mère arrangeant furtivement le châle fleuri de sa petite-fille juste avant LA photo souvenir. N’ayez pas peur non plus de sortir brièvement du tumulte central pour explorer les allées moins fréquentées ; c’est là que j’ai souvent surpris mes meilleures conversations impromptues avec des Cordouans prêts à livrer quelques anecdotes savoureuses sur leur quartier ou leur première feria vécue enfant… En somme : osez pousser au-delà des apparences festives et plongez dans ce subtil mélange d’hospitalité sincère et de joie contagieuse propre à Córdoba en mai ! Vous repartirez non seulement repus mais surtout enrichi(e) par ces micro-rencontres imprévues qui font tout le sel du Mayo Cordobés. Questions fréquentes ### Peut-on accéder aux casetas sans réservation préalable lors du premier samedi ? Oui, il existe toujours quelques places spontanément disponibles tôt dans la journée ou dans certaines casetas moins courues. Cependant, réserver reste vivement conseillé si vous voulez garantir une grande tablée familiale pendant ce jour très prisé. ### Les menus proposés lors du premier samedi varient-ils selon les casetas ? Absolument ! Chaque caseta élabore sa propre carte : certaines privilégient les grands classiques cordouans tandis que d’autres innovent avec des créations originales spéciales feria. D’où l’intérêt d’alterner vos adresses chaque année ! ### Est-il possible d’assister à des spectacles musicaux dès ce premier samedi ? Oui ! Beaucoup de casetas programment concerts flamencos ou spectacles live dès l’après-midi afin de lancer officiellement l’ambiance festive. Consultez le programme officiel publié chaque année pour ne rien manquer. Photo by Gustavo Sánchez on Unsplash FeriaGastronomie 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Patrimoine royal : pourquoi les chiens sont bien plus que des compagnons chez les Windsor ? entrée suivante Cinéma à Cordoue : Ce que « Moi, moche et méchant 2 » révèle sur la magie des suites animées A lire aussi Velá de la Fuensanta à Cordoue: de l’intérieur... 5 septembre 2025 Velá de la Fuensanta à Córdoba: mon week‑end... 4 septembre 2025 Córdoba, Velá de la Fuensanta: mon guide perso... 31 août 2025 Córdoba Mostofiesta : le mosto comme un local... 31 août 2025 Córdoba, 30 bandas pour un Via Crucis XXL:... 26 août 2025 Córdoba, Los calaíta reviennent pour San Rafael: prêts... 25 août 2025 Córdoba : les ferias des villages, un secret... 22 août 2025 Córdoba, Montoro et la Diablilla : une tradition... 21 août 2025 Córdoba : les Noches de la Dehesa à... 20 août 2025 Córdoba : festival Sonraíz, secrets d’une expérience musicale... 17 août 2025