17 Plongez dans l'univers de Paco Montalvo, le "violinista flamenco" de Cordoue ! Découvrez comment son violon chante le flamenco avec une âme unique et des souvenirs émouvants. Une rencontre passionnante qui vous fera voir le flamenco autrement !Oh là là, mes amis voyageurs ! Vous savez à quel point j’aime vous faire découvrir les trésors cachés et les âmes vibrantes de ma chère Cordoue. Aujourd’hui, j’ai une histoire qui va vous toucher droit au cœur, une rencontre avec un artiste exceptionnel qui fait vibrer les cordes de l’âme avec un instrument qu’on n’attend pas forcément dans le flamenco : le violon. Oui, vous avez bien lu ! J’ai eu la chance de m’entretenir avec Paco Montalvo, le "violinista flamenco" cordouan, et laissez-moi vous dire que sa passion est contagieuse. Dans son spectacle ‘Volvemos cantando’, qu’il a d’abord imaginé pour sa ville natale (et qu’il a présenté ici même, à La Axerquía en mai 2025, une soirée magique, croyez-moi !), Paco Montalvo explore de nouvelles sonorités. Il s’entoure non seulement de sa compagnie habituelle, mais aussi de choristes aux voix magnifiques. C’est cette fusion, cette recherche constante de nouvelles couleurs et textures, qui rend sa musique si unique. Le violon reste la voix principale, bien sûr, mais l’accompagnement, avec la percussion, les palmas, la contrebasse, la basse électrique, la guitare flamenca et ces voix, crée une richesse sonore absolument incroyable. C’est un véritable voyage auditif qui vous attend. Le violon, cette voix qui raconte une histoire Paco Montalvo voit le violon comme l’instrument le plus capable d’imiter la voix humaine. Et quand on l’entend jouer, on comprend pourquoi ! Sa musique "chante", elle a cette expressivité, cette capacité à transmettre l’émotion brute qui caractérise si bien le flamenco. Il explique que, contrairement à la guitare flamenca, souvent pensée pour accompagner, le violon peut porter la mélodie principale, être le cantaor de l’ensemble. Cette perspective ouvre un champ immense de possibilités et montre comment un instrument, a priori éloigné des palos traditionnels, peut s’intégrer avec brio et apporter une dimension nouvelle, à la fois familière et surprenante. C’est une véritable révolution douce dans le monde du flamenco. "El Vito" : plus qu’une mélodie, un souvenir d’enfance Parmi toutes les pièces qu’il joue, il y en a une qui le touche particulièrement, ‘El Vito’. Pour Paco, chaque fois qu’il pose l’archet sur les cordes de cette mélodie, c’est un retour en arrière, un voyage dans le temps vers sa grand-mère qui la lui chantait. C’est la magie de la musique, n’est-ce pas ? Elle a ce pouvoir extraordinaire de nous connecter à nos souvenirs les plus chers, aux personnes qui ont marqué nos vies. ‘El Vito’ devient ainsi bien plus qu’une simple pièce musicale ; c’est un fil invisible qui relie Paco à ses racines, à son histoire familiale. Cette anecdote personnelle, partagée avec une sincérité désarmante, rend son interprétation de ce morceau encore plus poignante. On ressent cette émotion, cette tendresse, dans chaque note. Tous les instruments peuvent-ils parler flamenco ? Paco est catégorique : avec connaissance et art, tous les instruments peuvent trouver leur place dans le flamenco, ou dans n’importe quel autre style d’ailleurs. Il a exploré le tango, le boléro, la chanson populaire, mais même la musique classique, il l’emmène vers son "violon flamenco". L’essentiel, pour lui, est que son violon soit la voix principale, et à partir de là, avec des arrangements, des adaptations ou même ses propres compositions, il crée son propre son, reconnaissable entre mille. C’est cette ouverture d’esprit, cette curiosité musicale, qui nourrit sa créativité et lui permet de repousser les limites. Il ne s’enferme pas dans un seul genre mais pioche dans différentes influences pour enrichir sa palette sonore. Vous pourriez être interessé par Elektra.25 : Retour de la tragédie grecque au Gran Teatro 18 octobre 2024 Concert Nolasco à la Feria : Pourquoi ce show gratuit va marquer Cordoue ? 25 mai 2025 Le violon flamenco au conservatoire ? L’intérêt pour le violon flamenco grandit, et Paco reçoit de nombreux messages de jeunes violinistes désireux d’apprendre. Malheureusement, le temps lui manque pour donner des cours. Son conseil ? Écouter, beaucoup écouter. Écouter du flamenco, écouter Paco de Lucía, Vicente Amigo, et bien sûr, l’écouter lui ! C’est ainsi qu’il a commencé, nourri par l’illusion de positionner le violon au cœur de cet art. Cette transmission passe d’abord par l’immersion, l’écoute attentive des maîtres, l’absorption des rythmes et des mélodies qui font l’essence du flamenco. C’est un apprentissage organique, basé sur la passion et l’oreille. Inspirations : de Paco de Lucía à Itzhak Perlman Si Paco de Lucía est sa principale source d’inspiration dans le flamenco, ses références classiques sont tout aussi prestigieuses : Itzhak Perlman et Alexander Markov, avec qui il a même eu l’occasion de travailler aux États-Unis. Cette double culture, cette capacité à naviguer entre le flamenco et le classique, nourrit sa musique et lui confère une profondeur unique. Il ne se ferme à aucun style, convaincu que chaque genre musical a quelque chose à apporter. C’est cette curiosité insatiable qui le pousse à apprendre et à grandir chaque jour en tant qu’artiste. Cette ouverture est sans doute l’une des clés de son succès. Les rencontres cordouanes : El Pele et l’espoir Vicente Amigo Paco entretient d’excellentes relations avec les figures du flamenco cordouan. Il connaît Vicente Amigo depuis des années et nourrit l’espoir de pouvoir un jour partager la scène avec ce "génie" de la guitare. Il a déjà collaboré à de nombreuses reprises avec la légende El Pele, l’invitant à ses concerts, collaborant à son dernier album, et allant même jusqu’à produire son disque, ‘Peleando’. Ces collaborations témoignent de la richesse et de la vitalité de la scène flamenca à Cordoue, où les artistes se rencontrent, échangent et créent ensemble. C’est cette émulation qui fait avancer l’art. Et qui sait, peut-être qu’un jour, le rêve de Paco de jouer avec Vicente Amigo deviendra réalité… On croise les doigts ! Une vie dédiée à la musique, entre passion et discipline Derrière le talent, il y a le travail. Paco a commencé très jeune, encouragé par sa famille. Il reconnaît avoir eu une certaine facilité, mais insiste sur l’effort et la discipline nécessaires pour atteindre son niveau. Pour lui, la musique est un chemin fait d’apprentissage, d’expériences scéniques, de voyages et de rencontres. Et malgré la fatigue des tournées, l’applaudissement du public est la plus belle des récompenses. Pour un violiniste de son calibre, prendre soin de soi est essentiel. Pas de sports à risque (pas de ski, et même l’équitation, il s’en méfie !), et un entraînement physique régulier pour maintenir la forme. C’est un engagement total, un mode de vie au service de son art. Des scènes rêvées et des instruments d’exception Après avoir joué au mythique Carnegie Hall à 18 ans, Paco rêve aujourd’hui de fouler les scènes du Teatro Colón de Buenos Aires et du Royal Albert Hall de Londres. Des lieux chargés d’histoire et de prestige, à la hauteur de son talent. Quant à son violon, il possède une "authentique merveille", un cadeau anonyme pour les occasions spéciales. Mais comme tout musicien passionné, il a des rêves d’instruments d’exception : un Stradivarius ou un Guarnerius. Avoir joué avec des instruments de ce calibre lors de tournées lui a donné un avant-goût de ce que serait de posséder de telles légendes. Le flamenco, une question d’âme plus que de pas de danse ? Quand on lui demande s’il est lui-même très flamenco, Paco avoue que s’il va essayer d’aller à la Feria (si son emploi du temps le permet en 2025 !), mieux vaut ne pas le voir danser ou chanter ! Son flamenco, c’est celui qu’il exprime avec son violon. C’est une question d’âme, de sentiment, de connexion profonde avec cette musique. Il a essayé d’autres instruments, mais sans son violon, il se sent perdu. C’est la preuve que le flamenco ne se limite pas à des palos ou des pas codifiés ; c’est une manière d’être, de sentir, de vivre et d’exprimer des émotions, quelle que soit la forme que cela prend. Et pour Paco Montalvo, cette forme, c’est la voix vibrante et passionnée de son violon. Questions fréquentes ### Comment le violon s’intègre-t-il dans le flamenco traditionnel ? Le violon n’est pas un instrument traditionnel du flamenco, mais des artistes comme Paco Montalvo montrent qu’il peut s’intégrer en portant la mélodie principale, un rôle similaire à celui du cantaor. Il apporte une nouvelle texture sonore tout en respectant l’essence émotionnelle du genre. ### Quel est le morceau le plus significatif pour Paco Montalvo ? ‘El Vito’ a une signification très personnelle pour lui. Il lui rappelle sa grand-mère et symbolise le pouvoir de la musique de le reconnecter à ses souvenirs et à ses racines familiales. ### Peut-on apprendre le violon flamenco dans les conservatoires ? Actuellement, il n’existe pas de cursus spécifique pour le violon flamenco dans les conservatoires. L’apprentissage se fait plutôt par l’écoute intensive, l’immersion dans le genre et l’étude auprès de musiciens expérimentés comme le suggère Paco Montalvo. ### Quels sont les rêves de scène de Paco Montalvo ? Après avoir joué au Carnegie Hall, il rêve de se produire sur d’autres scènes mythiques comme le Teatro Colón de Buenos Aires et le Royal Albert Hall de Londres, considérés comme des lieux prestigieux pour les musiciens du monde entier. Photo by svklimkin on Unsplash Artistebaile flamenco 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Envie d’une télé neuve sans casser la tirelire ? Le reconditionné a la réponse ! entrée suivante Impressionnant ! La Feria de Córdoba 2025 s’annonce déjà inoubliable… avec quelques surprises (et un budget à prévoir !) A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025