La finale de l’Europa League à Bilbao : entre passion et chaos, ce que j’ai vu (et ce que ça dit sur le voyage aujourd’hui)

a group of people standing around a telescope

La finale de l'Europa League à Bilbao, c'était la fête... jusqu'à l'arrivée des hooligans. Et les prix de l'hébergement ? Une folie ! Je vous raconte ça.

Ah, le football ! Ici en Espagne, et particulièrement en Andalousie, c’est une véritable passion. Mais parfois, cette passion déborde, et pas toujours de la meilleure des manières. Laissez-moi vous raconter ce qui s’est passé récemment à Bilbao, lors de la finale de l’UEFA Europa League entre deux équipes anglaises, Tottenham et Manchester United. Une situation qui, croyez-moi, a des résonances bien au-delà des stades.

Bilbao, une ville magnifique que j’ai eu l’occasion de visiter plusieurs fois lors de mes escapades dans le nord de l’Espagne, se préparait à une grande fête du football. La ville avait été choisie pour accueillir cette finale en compensation de la Euro 2020, annulée à cause de la pandémie. C’était une belle opportunité de montrer au monde la richesse et l’accueil du Pays Basque. Des dizaines de milliers de supporters anglais ont afflué, transformant la ville en une petite Angleterre éphémère. On entendait parler anglais partout, dans les bars, les rues, une ambiance assez incroyable.

Quand la passion se transforme en chaos

Malheureusement, cette effervescence a aussi eu son revers. Parmi la foule immense, un certain nombre de hooligans ont décidé de semer le trouble. On a vu des scènes de vandalisme, du mobilier urbain détruit, des poubelles renversées, et même des bagarres éclatant en pleine rue. Ce n’était pas la majorité, loin de là, mais ces incidents ont jeté une ombre sur l’événement. La police locale, l’Ertzaintza, a dû intervenir à plusieurs reprises pour calmer le jeu.

Ce qui est frappant, c’est que ces débordements ne se sont pas limités à Bilbao. Des incidents similaires ont été signalés dans d’autres villes proches où des supporters s’étaient logés, comme San Sebastián, une autre perle du Pays Basque, et même Santander, en Cantabrie. J’ai vu des vidéos sur les réseaux sociaux montrant des affrontements, des scènes assez tristes qui contrastent avec l’esprit sportif que l’on attend d’une telle occasion.

Une histoire qui se répète ?

Ce n’est malheureusement pas un phénomène nouveau. Les grands événements sportifs, qu’il s’agisse de football, de rugby ou autre, attirent parfois des individus dont l’intention est moins de célébrer le sport que de créer des problèmes. Il y a à peine un mois, des incidents ont éclaté avant la finale de la Coupe du Roi à Séville. Et l’année dernière, avant la finale de l’Europa League à Dublin, un important dispositif de sécurité avait été déployé en prévision de possibles troubles.

Ce qui est décevant, c’est de voir comment une minorité peut gâcher la fête pour tous. La plupart des supporters anglais venus à Bilbao étaient là pour soutenir leur équipe, profiter de l’ambiance et découvrir une belle ville. Mais les actions de quelques-uns ternissent l’image de tous. C’est un peu comme quand quelques touristes irrespectueux créent des problèmes à Cordoue, cela affecte la perception que l’on a de tous les visiteurs.

Le revers économique : prix flambés et galères d’hébergement

Au-delà des incidents de vandalisme, il y a un autre aspect moins visible mais tout aussi impactant : l’explosion des prix de l’hébergement. Dès l’annonce de la finale, les hôtels, les auberges et même les locations d’appartements à Bilbao ont vu leurs tarifs s’envoler. On parle de prix multipliés par quinze ou vingt ! Des sommes folles, rendant l’accès à un simple lit quasiment impossible pour beaucoup.

Imaginez la situation : vous économisez pour venir voir votre équipe jouer une finale historique, vous parcourez des centaines, voire des milliers de kilomètres, et vous vous retrouvez face à des prix prohibitifs. C’est ce qui est arrivé à beaucoup de supporters. J’ai lu le témoignage d’un supporter chypriote qui a payé 180 euros pour une nuit, mais le lendemain, la même chambre était à 1000 euros. Il a dû trouver une autre solution à 315 euros, et pour la nuit suivante, face à des prix à 700 euros, il envisageait de dormir dans la rue ! C’est absurde.

Ce phénomène n’est pas propre à Bilbao. À chaque grand événement, que ce soit à Séville pour la Semaine Sainte, à Cordoue pour les Patios, ou dans n’importe quelle ville accueillant un événement d’ampleur, on observe cette flambée des prix. C’est la loi de l’offre et de la demande, bien sûr, mais cela pose la question de l’accessibilité de ces événements pour les fans les moins fortunés et de l’éthique de ces augmentations vertigineuses.

Réflexions d’une voyageuse (et Cordouane)

En tant que voyageuse et habitante de Cordoue, je vois les deux côtés de la médaille. Les grands événements sont une manne économique pour les villes. Ils attirent des visiteurs, créent de l’emploi, dynamisent le tourisme. Mais il faut aussi penser à l’impact sur les habitants et sur les visiteurs eux-mêmes. Le vandalisme est inacceptable, et les prix qui s’envolent créent une frustration immense.

Il y a un équilibre délicat à trouver. Comment accueillir un événement majeur, profiter de ses retombées positives, tout en minimisant les nuisances et en garantissant que l’accès reste raisonnable ? C’est un défi pour toutes les villes qui, comme Cordoue, attirent les foules pour leurs fêtes, leur patrimoine ou leurs événements sportifs. J’espère que les leçons de Bilbao serviront à l’avenir, pour que la fête du sport reste une fête pour tous.

Questions fréquentes

Les incidents sont-ils fréquents lors des finales de football ?

Malheureusement, les incidents impliquant des hooligans ne sont pas rares lors des grands matchs de football, bien que cela ne concerne qu’une petite minorité de supporters. Les autorités prennent généralement des mesures de sécurité importantes pour les prévenir.

Pourquoi les prix de l’hébergement augmentent-ils autant ?

L’augmentation des prix s’explique par la forte demande et l’offre limitée pendant les grands événements. Les hôtels et plateformes de réservation ajustent leurs tarifs en fonction de cette dynamique, ce qui peut entraîner des hausses spectaculaires.

Comment les villes gèrent-elles ces afflux de visiteurs ?

Les villes mettent en place des dispositifs de sécurité renforcés et coordonnent les services d’urgence. Elles travaillent également à gérer les flux de personnes et à limiter les nuisances, même si cela reste un défi constant.

Photo by Danielle-Claude Bélanger on Unsplash

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