17 Découvrez comment 'Norma' d'Antonio Ruz célèbre l'individualité et interroge les standards du corps avec une danse engagée et vraie.Une danse qui questionne la normalité Depuis mon arrivée à Córdoba, je suis toujours fasciné par la manière dont les arts de cette ville embrassent des sujets profonds avec authenticité. La pièce Norma du chorégraphe Antonio Ruz ne fait pas exception. Elle porte un regard incisif sur notre rapport au corps — ce temple souvent soumis à des standards rigides dictés par la société. Lors de ses représentations aux Teatros del Canal à Madrid en 2023, j’ai été frappé par sa capacité à utiliser le mouvement pour interpeller sans agressivité. Le spectacle invite chacun à se poser cette question brûlante : Qui décide de ce qu’est un corps « normal » ? Cette interrogation m’a rappelé mes propres expériences ici en Andalousie, où l’acceptation du soi face aux jugements peut être tout aussi complexe. Norma n’est pas un simple ballet esthétique; c’est une célébration courageuse de la diversité corporelle et une ode à l’individualité, portée par une troupe inclusive mêlant acteurs, danseurs traditionnels et artistes drag. La force du corps comme vecteur d’émotion et de revendication Ruz ne cherche pas seulement le divertissement visuel : il souhaite provoquer une catharsis sociale via le langage universel du corps en mouvement. Par exemple, certaines scènes explorent des postures inspirées du travestissement ou évoquent des gestes animaux ou mutilés – une manière puissante de briser stéréotypes et normes préconçues. Ayant vécu plusieurs saisons ici dans la péninsule ibérique, j’ai observé que très peu d’œuvres osent s’aventurer dans ces territoires sensibles avec autant de finesse. Cette approche m’a également fait penser à sa réflexion personnelle exprimée dans son journal intime adolescent — vouloir être « normal », mais ressentir honte et frustration. Trente ans après, il transforme ce poids en moteur créatif pour déployer un manifeste où chacun peut se reconnaître. Briser les chaînes des apparences : pourquoi ça compte aujourd’hui plus que jamais? La pression sociale autour de l’apparence est omniprésente en Espagne comme ailleurs, exacerbée par les réseaux sociaux. Pour moi qui partage régulièrement ces observations culturelles locales avec mes lecteurs français expatriés ou voyageurs curieux, Norma est un souffle libérateur qui nous rappelle que derrière chaque silhouette unique se cache une histoire méritant respect. Vous pourriez être interessé par Andrés Calamaro annonce un concert à Córdoba pour le mois de juin 2 février 2024 La Commission du Patrimoine approuve le remplacement et la restauration des systèmes de drainage du toit du Salon du Riche. 13 février 2024 Ruz souligne que la danse doit refléter nos douleurs collectives — notamment celles liées au jugement extérieur — plutôt que simplement rechercher beauté formelle ou plaisir superficiel. Ce message résonne fortement alors que nous traversons une époque où questions d’identité et acceptation sociale occupent le devant de la scène culturelle mondiale. Une troupe audacieuse au service d’un art engagé Ce spectacle ne serait pas complet sans mentionner sa composition éclectique: Begoña Quiñones, Alicia Narejos, Manuel Martín, Chelís Quinzá (acteur), Carlos Carvento (artiste drag). Ce casting mixte défie explicitement les conventions habituelles du théâtre ou de la danse classique espagnole en intégrant des figures aux identités variées — un choix dramaturgique conçu par Rosabel Huguet pour faire vibrer davantage encore cette idée d’ouverture totale. Si vous souhaitez explorer plus avant cette aventure artistique vibrante entre mouvements subversifs et poésie corporelle, je vous recommande vivement leur présentation officielle sur le site des Teatros del Canal, qui offre également détails pratiques si vous passez prochainement par Madrid. FAQ : Tout savoir sur "Norma" d’Antonio Ruz Qu’est-ce qui rend "Norma" unique dans le paysage actuel de la danse ? C’est son engagement fort contre les normes sociales liées au corps et sa mise en scène inclusive réunissant différentes formes d’expression artistique au sein même du plateau. Pourquoi Antonio Ruz parle-t-il autant du « corps »? Pour lui, le corps est bien plus qu’un support physique ; c’est un lieu politique chargé d’histoire personnelle mais aussi collective – la mémoire visible des luttes sociales autour de l’identité. Comment "Norma" aborde-t-elle la notion de normalité ? cette œuvre déconstruit habilement ce concept flou voire dangereux en valorisant plutôt ce qu’il y a derrière chaque individu : singularité absolue délivrée grâce au langage corporel nuancé selon différentes inspirations culturelles. Enfin: si votre curiosité est éveillée pour découvrir cette expérience hors norme où flamenco rencontre performance contemporaine transgressive , je vous encourage aussi à suivre Festival Madrid en Danza qui présente chaque année ces pépites artistiques nouvelles renforçant ainsi l’image innovante capitale espagnole dans cet art millénaire. Media: Diario Córdoba – El bailarín y coreógrafo cordobés Antonio Ruz. / Archivo / CÓRDOBA Biodiversitédanse 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Mémoire et exil : ‘Alimenter à los fantasmas’, un voyage unique entrée suivante Mai 2025 : Ma sélection passionnée de nouveautés manga et comic A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025