18 Envie de découvrir l'art à Cordoue autrement ? Oubliez les musées, laissez l'art venir à vous dans la rue ! Mon expérience unique.Ah, Cordoue ! Ma ville d’adoption, celle qui ne cesse de me surprendre. Vous savez, en tant que Française installée ici, je suis toujours émerveillée par la façon dont l R’histoire et la vie quotidienne s’entremêlent dans chaque ruelle, chaque cour. Et l’art ? Il n’échappe pas à cette règle. On pense souvent aux musées quand on parle d’art, et bien sûr, Cordoue en a d’excellents. Mais la véritable magie, pour moi, réside dans ces moments où l’art sort de ses murs, s’invite dans l’espace public et se confronte directement à la vie de la cité. Un peu comme lors de cette journée particulière, célébrant l’art mondial (initialement le 15 avril, mais la fête locale a souvent son propre rythme, comme en témoigne cet événement décalé au 26 avril en 2025, par exemple), où des lieux emblématiques se sont transformés en ateliers à ciel ouvert. C’est ça, la Cordoue que j’aime : vivante, accessible, où la beauté n’est pas confinée. L’Art à Ciel Ouvert : Plus Qu’un Événement Ponctuel Ce qui s’est passé ce jour-là – l’art qui investit les rues, les places, les jardins – est une manifestation amplifiée d’une tendance de fond à Cordoue. Ici, l’espace public n’est pas qu’un lieu de passage ; c’est une scène, une extension de la maison, un lieu de rencontre et de partage. Pensez aux patios, ces trésors cachés où la vie privée déborde sur l’espace semi-public, ornés de fleurs comme autant d’œuvres éphémères. Cette tradition d’embellissement collectif et d’appropriation des espaces communs crée un terreau fertile pour l’art qui sort de l’atelier. Ce n’est pas seulement une exposition ; c’est une interaction. Voir un sculpteur travailler au pied d’une colonne romaine ou un peintre installer son chevalet devant une façade mauresque, cela change tout. L’œuvre dialogue avec son environnement, et le passant devient spectateur, parfois acteur, sans l’intimidation d’une galerie silencieuse. C’est une approche démocratique de l’art qui résonne particulièrement bien avec l’âme de Cordoue. Ces Lieux Emblématiques Qui S’Animent Imaginez : les Jardines de Orive, d’habitude havre de paix, se remplissent de toiles colorées. La Plaza de Capitulares, si majestueuse avec sa mairie et son ambiance institutionnelle, devient l’écrin d’installations modernes. La petite Plaza de Jerónimo Páez, discrète et charmante, accueille des performances. Chaque lieu apporte sa propre histoire, sa propre lumière – cette lumière si particulière de Cordoue qui transforme tout. Vous pourriez être interessé par La poésie selon José Mateos : le pouvoir d’une parole hésitante face à l’indicible 27 mai 2024 Jeremy Irons : Triste constat sur la décadence de la société 15 novembre 2024 La Plaza de la Compañía, les Tendillas, Colón… Autant d’espaces familiers qui, soudain, se révèlent sous un nouveau jour grâce à l’intervention des artistes. Et que dire des bâtiments historiques qui ouvrent leurs portes ? La Fondation Gala, la Casa Árabe, la Fondation Botí… Ces institutions, qui ont chacune leur identité et leur rôle dans le paysage culturel, participent à cette effervescence. La Casa Árabe, par exemple, avec son architecture qui rappelle le passé andalou, offre un cadre fascinant pour l’art contemporain, créant un pont inattendu entre les époques. C’est dans ces contrastes que naît une partie de la magie cordouane. Cette ambiance particulière se retrouve aussi dans les célèbres patios fleuris de Cordoue, une autre merveille locale où l’art de vivre et l’esthétique se rencontrent. Les Coulisses : Qui Sont Ces Artistes ? Derrière chaque œuvre exposée dans la rue, il y a un créateur. Environ cinquante artistes venus d’horizons divers ont participé à cet événement, mais la scène artistique locale est bien plus vaste et dynamique. On y trouve des peintres qui perpétuent la tradition de la lumière andalouse, des sculpteurs travaillant le bronze ou la céramique (si présente ici !), des photographes capturant l’âme de la ville, mais aussi des artistes plus contemporains explorant des médiums variés, de l’installation à l’art numérique. Ce type d’événement leur offre une visibilité précieuse, loin des circuits parfois fermés des galeries. C’est une opportunité unique de montrer leur travail à un public large et varié, qui ne pousserait pas forcément la porte d’un atelier. Pour les artistes locaux en particulier, c’est une manière de s’ancrer davantage dans leur ville, de dialoguer avec ses habitants et de s’inspirer de son énergie unique. Cela contribue à renouveler la scène artistique, en apportant de nouvelles perspectives et en encourageant l’expérimentation. Pourquoi C’est une Expérience Unique (Mon Point de Vue) En tant que résidente, voir ma ville se transformer ainsi, même pour une journée, est toujours un moment fort. Ce qui rend cette expérience unique, c’est l’aspect de la découverte inattendue. On se promène, on tourne un coin de rue, et bam ! On tombe nez à nez avec une œuvre, un artiste en plein travail. Ce n’est pas une visite planifiée de musée ; c’est une rencontre spontanée. Le cadre historique ajoute une dimension incomparable. Une toile abstraite prend un sens nouveau quand elle est exposée sous les arceaux d’une cour du XVe siècle. Il y a aussi l’interaction directe possible avec les créateurs. Ils sont là, souvent prêts à parler de leur travail, de leur inspiration. C’est une proximité rare, une chance de comprendre le processus créatif loin du cartel d’une galerie. C’est une expérience sensorielle complète : on voit l’œuvre, on entend les sons de la ville, on sent les parfums des orangers. C’est l’art intégré à la vie, pulsant au rythme de Cordoue. Pour moi, c’est l’essence même de la culture vivante. Au-Delà des Murs : Trouver l’Art au Quotidien Même en dehors des grandes manifestations comme la Journée Mondiale de l’Art, Cordoue offre de nombreuses occasions de croiser l’art dans l’espace public ou des lieux inattendus. Gardez l’œil ouvert ! De nombreuses façades arborent des graffitis ou street art de qualité, souvent avec des références locales. Les places accueillent parfois des musiciens, des artisans d’art qui travaillent en plein air. Les institutions culturelles, comme la Fundación Botí ou la Casa Árabe, organisent régulièrement des expositions temporaires, parfois avec des prolongements ou des événements en extérieur. Les petites galeries du centre historique valent aussi le détour ; elles sont souvent tenues par les artistes eux-mêmes et offrent un aperçu intime de la création locale. Participer à un atelier d’artisanat, comme la céramique ou le travail du cuir (autre spécialité cordouane !), est aussi une manière d’approcher l’art sous un angle différent, plus pratique et interactif. Le simple fait de flâner, sans but précis, est la meilleure façon de laisser l’art vous trouver à Cordoue. Vos Questions sur l’Art Public à Cordoue Est-ce que cet événement d’art dans la rue a lieu tous les ans ? Oui, la célébration de la Journée Mondiale de l’Art (autour du 15 avril) est devenue un rendez-vous annuel important où l’art investit l’espace public, bien que les dates exactes et les lieux puissent varier légèrement chaque année. C’est un moment clé pour voir l’art sortir des institutions. Est-ce que c’est payant d’accéder à ces expositions en extérieur ? Non, l’accès à l’art exposé dans les places, rues et jardins lors de ces événements est généralement entièrement gratuit et ouvert à tous. C’est justement l’objectif : rendre l’art accessible au plus grand nombre. Quel type d’art peut-on voir ? La variété est grande ! De la peinture à la sculpture, en passant par la photographie, les installations, parfois des performances ou des ateliers participatifs. Cela reflète la diversité de la scène artistique, locale et parfois invitée. Vous pouvez vous attendre à un mélange d’œuvres figuratives et abstraites, traditionnelles et contemporaines. Y a-t-il de l’art public permanent à Cordoue ? Oui, Cordoue possède plusieurs sculptures et installations d’art public permanentes dispersées dans la ville, notamment sur les places ou le long du fleuve Guadalquivir. Ces œuvres sont visibles toute l’année et font partie intégrante du paysage urbain. En bref, l’art à Cordoue n’est pas qu’une affaire de musées ou de galeries. Il fait partie de l’air que l’on respire, de la lumière qui inonde les places, des histoires que racontent les vieux murs. Sortez, flânez, et laissez-vous surprendre. C’est ma meilleure recommandation pour vivre Cordoue pleinement. Media: Diario Córdoba – Las autoridades conversan con la pintora Julia Hidalgo, que ha participado en la jornada. / Chencho Martínez Appartement 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Gala Michelin à Malaga 2026 : Mon regard d’ici. entrée suivante Dans l’œil des pionniers : Mon Cordoue par les 1ers photographes A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025