Mon avis : Caprile & Silbon habillent l’Invitée à Cordoue

Lorenzo Caprile y Pablo López / El Día

Cette collection Caprile x Silbon dont tout le monde parle ici à Cordoue ? Je vous dis pourquoi c'est LE truc à voir pour les invitées élégantes. Mon coup de cœur local.

Pourquoi cette collaboration est un événement (surtout ici) ?

Quand j’ai entendu parler de la collection Lorenzo Caprile Silbon lancée ici à Cordoue, mon premier réflexe a été la curiosité, teintée d’un certain scepticisme. Lorenzo Caprile, c’est une institution en Espagne, le maître de la haute couture, celui qui habille la royauté et les grandes dames pour les occasions les plus solennelles. Ses créations sont synonymes d’exception, de sur-mesure, de rêve inaccessible pour la plupart. Et puis il y a Silbon, une marque qui a explosé ces dernières années, partie du prêt-à-porter masculin classique avec une touche moderne, et qui a su se développer avec succès dans l’univers féminin, notamment avec des pièces élégantes et abordables. Le lien entre ces deux mondes ? Cordoue. Silbon est née ici, son cœur bat dans cette ville. Cette collaboration n’est donc pas juste une association de noms ; c’est l’ancrage local de Silbon qui rencontre l’aura nationale de Caprile. Pour la scène de la mode cordouane, c’est un petit événement, une reconnaissance de la vitalité de la création d’ici, même si elle vient d’un segment plus commercial.

Caprile lui-même a souligné cette vision commune : rapprocher la confection artisanale d’un public plus large. C’est tout l’enjeu. Peut-on infuser l’esprit couture dans du prêt-à-porter sans le dénaturer ? C’est la promesse audacieuse de cette collection capsule. Pour Silbon, c’est une montée en gamme incontestable pour leur offre femme, leur permettant d’attirer une clientèle peut-être plus exigeante pour des occasions spéciales. Pour Caprile, c’est l’opportunité de toucher un marché différent, de montrer que son sens de l’élégance peut aussi s’adapter à des budgets plus mesurés, tout en maintenant un niveau de qualité et de design supérieur à la moyenne. Cette fusion est fascinante à observer, particulièrement depuis ma position de journaliste française installée ici, témoin des évolutions du style andalou et espagnol.

L’Esprit ‘Invitada’ à la Cordouane : Plus qu’une Robe

Être une ‘invitada’ en Andalousie, et particulièrement à Cordoue, ce n’est pas juste enfiler une jolie robe pour un mariage. C’est un art de vivre ! Les occasions spéciales – bodas (mariages), bautizos (baptêmes), comuniones (communions), et bien sûr, la Feria de Córdoba (même si pour la Feria, les codes sont encore différents avec les robes de flamenca) – sont des moments où l’élégance est de mise. Le style cordouan pour ces événements est souvent sophistiqué mais sans ostentation, avec une préférence pour les couleurs vibrantes ou les classiques intemporels. On aime les belles matières, les coupes qui mettent en valeur sans en faire trop. L’accessoire est roi : chapeaux, bibis, bijoux, châles… chaque détail compte.

Cette collection Caprile x Silbon semble parfaitement calibrée pour cet esprit. Les robes ne sont pas des déguisements ; ce sont des pièces pensées pour des femmes qui veulent se sentir belles et à l’aise, capables de passer des heures debout, de danser, de profiter. Les coupes sont décrites comme flatteuses, les tissus de qualité. C’est exactement ce que recherche une invitada ici. Elle veut une robe qui a de la personnalité, qui la distingue, mais qui reste portable et élégante. C’est un équilibre délicat que Caprile, avec son expérience de la silhouette féminine, semble avoir réussi à transmettre à travers cette collaboration. C’est une proposition qui résonne avec le style de vie andalou, où les célébrations sont importantes et où l’apparence, bien que secondaire face à l’ambiance et la convivialité, est loin d’être négligée. L’attention aux détails, si chère à Caprile, se marie bien avec le soin que les Cordouanes apportent à leur tenue pour les grandes occasions. Cette ambiance particulière se retrouve aussi dans
les célèbres patios fleuris de Cordoue, une autre merveille locale où chaque détail compte.

Décryptage de la Collection : Couleurs, Coupes et Confidences

La collection capsule se compose de sept designs exclusifs, un nombre limité qui renforce l’idée d’une édition spéciale. L’inspiration est annoncée comme un équilibre entre tendances actuelles et style classique, ce qui est une formule gagnante pour des robes d’invitée intemporelles. Parlons couleurs : le Rojo Caprile, évidemment. Cette teinte de rouge est sa signature, synonyme de force et d’empouvoirement. Voir ce rouge intense adapté au prêt-à-porter Silbon est fascinant. C’est une couleur audacieuse, parfaite pour une invitada qui veut marquer les esprits, mais avec élégance, pas de manière agressive. Le rose apporte une touche de délicatesse et de confiance, le bordeaux une sophistication plus discrète mais profonde. Et puis, il y a les éternels noir et blanc, des valeurs sûres qui offrent une toile de fond polyvalente, toujours chic et facile à accessoiriser. Ces couleurs sont bien choisies, elles correspondent à la palette souvent vue lors des événements ici, avec ce petit plus apporté par l’icône rouge de Caprile.

Quant aux coupes, le communiqué parle de formes flatteuses qui subliment la silhouette féminine avec naturel. C’est l’expertise de Caprile qui parle. Lui qui a passé sa vie à draper, ajuster, sculpter les corps avec du tissu sait comment une coupe peut transformer une allure. On peut s’attendre à des lignes épurées, peut-être quelques drapés subtils, des volumes maîtrisés. L’idée n’est pas de répliquer ses robes de tapis rouge, mais d’en capturer l’essence : l’élégance intemporelle et la mise en valeur de la femme. Le prix (entre 250 et 400 euros) suggère l’utilisation de tissus de belle qualité – crêpes, satins, peut-être quelques brocards légers – pour justifier ce positionnement. L’accent mis sur la

Media: El Día de Córdoba – Lorenzo Caprile y Pablo López / El Día

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