20 J'adore la fête du livre à l'UCO Rabanales ! Un mix unique de culture, de tradition et de jeunes esprits à Cordoue. Venez voir pourquoi...Ah, la fête du livre universitaire à Cordoue ! Chaque année, c’est un moment que j’attends avec un plaisir simple mais profond. Loin de l’agitation des grandes foires, cet événement, ancré à la Bibliothèque Maimónides sur le campus un peu excentré de Rabanales, incarne parfaitement l’esprit de Cordoue : un mélange de tradition, d’érudition et d’une chaleur humaine inattendue, même dans le cadre studieux de l’Université. L’Étrange Charme de Rabanales Soyons honnêtes, Rabanales n’est pas le premier endroit qui vient à l’esprit quand on pense à la carte postale de Cordoue. Ce campus, principalement dédié aux sciences exactes et à la technologie, a une architecture moderne qui contraste avec le dédale historique de la Judería. Pourtant, c’est là, au cœur de la Bibliothèque Maimónides, que se déploie cette charmante tradition. Voir les étudiants, souvent la tête dans les formules ou les codes, s’arrêter pour choisir un livre, recevoir un clavel (ce n’est pas anodin ici, le clavel est un symbole fort !) est un spectacle touchant. C’est une parenthèse poétique dans leur routine, un rappel que la connaissance ne se limite pas aux équations. Des Mots Qui Restent L’un des moments forts est toujours le discours. En 2025, le vice-recteur a rappelé l’importance de la lecture pour le développement personnel et l’esprit critique. C’est un message essentiel à l’ère de l’information rapide et parfois superficielle. Sa référence à Borges, qui imaginait le paradis sous la forme d’une bibliothèque, résonne particulièrement ici. Cordoue fut jadis le siège de l’une des plus grandes bibliothèques du monde, sous le Califat. Cette fête, même modeste, est une sorte d’écho lointain de cette splendeur intellectuelle passée, reliant le présent de l’université à un héritage millénaire de savoir. Le Livre Comme Nourriture Il y a aussi la lecture de fragments littéraires. Cette année, c’était Vaso roto de Vicente Luis Mora. Le passage lu, sur la façon dont les livres irriguent et fertilisent l’esprit, était parfaitement choisi. Il y a quelque chose de très physique, de très organique dans cette métaphore. Les premiers livres comme rosée, ceux de la maturité comme canaux d’irrigation… Cela va au-delà de l’acquisition de connaissances ; c’est une idée de transformation intérieure par la lecture. C’est ce genre de profondeur qui manque parfois dans les événements culturels purement commerciaux. Ici, le message est clair : lire n’est pas un simple divertissement, c’est une nécessité vitale pour l’âme et l’intellect. Plus Qu’un Simple Don La distribution de livres n’est pas aléatoire. Ce sont souvent des publications scientifiques issues de l’université, mais aussi d’autres domaines. C’est une manière de valoriser la production intellectuelle interne et de la rendre accessible. Le fait d’y ajouter un clavel, fleur emblématique, transforme l’acte en un véritable geste de célébration, une sorte de rite printanier du savoir. Ce n’est pas juste prendre un livre ; c’est participer à une tradition, recevoir un symbole de Cordoue en même temps qu’un outil de connaissance. C’est cette touche locale qui rend l’événement unique. Vous pourriez être interessé par José Miguel García Conde, un Cordobès, remporte le Prix International de Poésie Baltasar Espinosa 31 janvier 2024 Baños de San Pedro : un trésor caché à découvrir à Cordoue 31 janvier 2025 Foyer de Créativité Cette fête sert aussi de tremplin, comme l’annonce du Certamen Internacional de Relato Breve sobre Vida Universitaria. C’est formidable de voir que l’université ne se contente pas de diffuser le savoir existant, mais encourage activement la création. Un concours d’écriture dans ce contexte ? C’est la preuve que l’esprit critique et la réflexion menés par la lecture peuvent et doivent déboucher sur une production personnelle. Cela insuffle une énergie créative, montrant aux étudiants qu’ils sont aussi des acteurs potentiels de la culture et de la littérature. Mon Regard d’Expatriée Vivre à Cordoue, c’est être constamment immergé dans une ville qui respecte son passé tout en cherchant à construire son futur. Cette fête du livre à Rabanales, loin du centre touristique, en est une illustration parfaite. Elle montre que la culture et l’érudition ne sont pas confinées aux murs anciens de la Mezquita ou de la Judería, mais vivent aussi dans les lieux plus modernes, là où se forme la jeunesse. C’est un rappel que la vie culturelle de Cordoue est riche et diverse, souvent discrète, loin des projecteurs. C’est ce genre d’événements authentiques qui me font aimer cette ville chaque jour un peu plus. Vos Questions sur la Fête du Livre à l’UCO Est-ce que l’événement est ouvert au public ? Oui, généralement l’accès à la Bibliothèque Maimónides et au hall où se déroule la distribution est ouvert. Bien sûr, la priorité pour les livres est donnée à la communauté universitaire, mais l’ambiance et les discours sont accessibles à tous ceux qui souhaitent participer à ce moment. Peut-on participer au concours de relato breve même si l’on n’est pas étudiant à l’UCO ? Le Certamen Internacional de Relato Breve sobre Vida Universitaria est international et souvent ouvert à toute personne ayant un lien avec le monde universitaire (étudiants, professeurs, personnel). Les bases précises sont publiées chaque année. C’est une belle opportunité pour les jeunes auteurs. Est-ce la seule fête du livre à Cordoue ? Non, Cordoue célèbre le livre à plusieurs moments, notamment autour du Día del Libro mondial le 23 avril. Cette fête à l’UCO Rabanales est spécifique à l’université et a sa propre identité, souvent axée sur l’érudition et la communauté universitaire, mais elle s’inscrit dans un calendrier culturel plus large de la ville. Media: Diario Córdoba – Manuel Murillo Source: Diario Córdoba – Reparto de claveles y libros para celebrar la tradicional fiesta universitaria del libro fête du livre 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Raphael de retour : mon cœur bat pour Cordoue ! entrée suivante Mon Raphael à Cordoue : retour gagnant Place des Arènes ? A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025