19 Si tu cherches une lecture qui touche au cœur, ne manque pas 'Los vivos' d'Emiliano Monge. Un voyage émotionnel à travers la douleur des disparus.Plongée dans l’ombre des disparus Quand on parle de disparus au Mexique, cela évoque une réalité tragique et troublante. Dans son dernier livre Los vivos, Emiliano Monge réussit à transformer cette douleur collective en une œuvre littéraire poignante. Il ne s’agit pas seulement d’un récit; c’est un témoignage vibrant qui nous invite à ressentir la perte et l’absence que vivent tant de familles. En tant qu’écrivain, Monge aborde les histoires non racontées avec une délicatesse remarquable, nous plongeant dans le vide que laisse chaque disparition. Mon expérience personnelle avec le sujet m’a fait réaliser à quel point ces histoires sont souvent étouffées par le silence. Au cours de mes voyages au Mexique, j’ai rencontré des gens dont les proches avaient disparu sans explication. Chacun d’eux porte une cicatrice invisible mais indélébile, un espace que rien ne peut remplir. La manière dont Monge transforme ces expériences en mots est tout simplement magistrale. La responsabilité de raconter Écrire sur la douleur des disparus est un acte de responsabilité pour Emiliano Monge. Il admet que lorsqu’on reçoit un témoignage, on doit comprendre l’impact que cela a sur la personne qui partage son histoire. À travers ses pages, il explore comment ces témoignages sont souvent marqués par un profond silence, où le temps semble suspendu. C’est ce silence qui rend sa narration si puissante et authentique. En discutant avec des amis et en partageant nos réflexions sur la littérature actuelle, je me rends compte que peu d’écrivains osent aborder de tels sujets avec autant de sensibilité et d’humanité. Cela m’amène à me demander : comment trouver les mots justes pour décrire l’indescriptible ? C’est là que le pouvoir de la littérature entre en jeu. Échos de violence et néo-capitalisme Dans Los vivos, Monge ne se contente pas de dépeindre la violence ; il révèle les structures sous-jacentes du nérocapitalisme mexicain qui alimentent ce phénomène tragique. Environ 100 000 personnes sont aujourd’hui portées disparues au Mexique — un chiffre qu’il estime être bien plus élevé en réalité. Chaque jour, huit ou dix disparitions se produisent, mais elles deviennent presque banales dans le discours public. Vous pourriez être interessé par Dragon Ball : l’adaptation du livre ‘Le Voyage vers l’Ouest’ 8 mars 2024 Django primé : Córdoba sur les rails de la poésie ! 21 février 2025 J’ai moi-même été frappé par cette indifférence croissante face à une telle violence systématique. C’est comme si l’on était piégé dans un cycle sans fin où chaque nouvelle victime n’est qu’un numéro supplémentaire dans une statistique froide. Cette banalisation est exactement ce contre quoi lutte Monge avec sa plume. Littérature comme action politique Monge avance l’idée qu’"il n’y a pas de littérature sans politique" — une affirmation audacieuse mais véridique. La littérature devient alors un acte politique puissant : elle questionne notre réalité et met en lumière les injustices invisibles. Dans ce contexte, écrire devient non seulement un acte créatif mais aussi un moyen d’agir contre l’indifférence sociale. À mes yeux, cette perspective change complètement notre approche vis-à-vis de la lecture et de l’écriture. Cela me rappelle pourquoi je suis passionné par l’art : il a le pouvoir de transformer notre perception du monde et d’inciter au changement. Réflexions finales : vers quoi allons-nous ? Alors que je termine ma lecture de Los vivos, je suis laissé avec une question persistante : comment construire un avenir où ces récits ne sont plus nécessaires ? Comment passer du silence à la voix ? Monge nous pousse à réfléchir à notre rôle en tant qu’individus face à cette tragédie humaine. En somme, lire Los vivos n’est pas seulement une expérience littéraire; c’est une invitation à la réflexion personnelle sur notre place dans cette société complexe et souvent cruelle. Si vous avez envie d’une lecture qui ébranle vos certitudes tout en vous rapprochant d’une réalité souvent ignorée, alors plongez-vous sans hésitation dans cet ouvrage bouleversant. Media: Diario Córdoba – Emiliano Monge. / Irene Vilà Capafons Source: Diario Córdoba – Emiliano Monge, escritor mexicano: "En mi país se habla de ocho o diez desaparecidos al día. Es espeluznante" Littérature 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail Pedro Del Pozo Passionné de gastronomie et de voyage, Pedro est le guide gourmand d'Escapade à Cordoue. Son amour profond pour les saveurs authentiques trouve un écho particulier dans la richesse de la cuisine de Cordoue, une ville qu'il chérit tant pour ses produits locaux que pour la convivialité de ses tables, souvent partagées avec ses proches. Ayant exploré des terroirs variés, des rues animées de Cordoue aux vignobles d'ailleurs, Pedro met son palais affûté au service des voyageurs francophones. Sur Escapade à Cordoue, il partage ses conseils avisés et ses récits captivants pour vous aider à manger à Cordoue comme un local. Découvrez ses recommandations de restaurants, ses adresses préférées pour déguster les meilleures tapas et ses secrets pour apprécier pleinement les spécialités andalouses. Laissez Pedro vous guider dans un voyage culinaire inoubliable au cœur de l'Andalousie. entrée prédédente Córdoba-Mallorque : un vol qui fait rêver cet été entrée suivante Redécouvrez l’éclat du retable de San Rafael à Cordoue A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025