Cristina Fallarás : son livre ne vise pas la démission d’Errejón

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Cristina Fallarás présente "No publiques mi nombre", un livre qui compile des témoignages anonymes sur la violence machiste, appelant à la solidarité et à la dénonciation.

La mémoire collective de la violence machiste

Cristina Fallarás, écrivaine et journaliste, a récemment présenté son livre "No publiques mi nombre". Ce livre constitue une mémoire collective de la violence machiste. Fallarás souligne qu’il ne vise pas à pointer du doigt qui que ce soit. En effet, elle ne s’attendait pas à la démission d’Íñigo Errejón, le porte-parole de Sumar, suite à la publication de ce livre.

L’ouvrage compile des témoignages anonymes de femmes victimes de violence machiste. Fallarás explique que l’objectif est de créer un fichier commun sur cette violence, qu’elle soit punissable ou non. Les récits sont dépourvus de noms et de prénoms, ce qui permet de se concentrer sur la construction de la violence sexuelle. Ce choix éditorial est un des éléments qui contribue au succès du livre.

Les chiffres alarmants de la violence sexuelle

D’après les recherches de Fallarás, la majorité des agressions sexuelles se produisent dans le cadre familial. En effet, environ 70 % des cas se déroulent durant l’enfance. Ces chiffres contrastent fortement avec les données officielles, qui estiment que 40 % des agressions sexuelles touchent des filles. Fallarás a analysé plus de 800 témoignages pour arriver à ces conclusions.

De plus, le milieu médical est également un espace où les femmes subissent des agressions. Andrea Aldana, journaliste spécialisée en droits humains, a également participé à la présentation du livre. Ensemble, elles ont mis en lumière l’importance de donner une voix aux victimes et de dénoncer ces violences.

Un appel à la solidarité et à la dénonciation

En août 2022, Fallarás a lancé la campagne #SeAcabó sur les réseaux sociaux. Cette initiative visait à donner la parole aux victimes de violence sexuelle. Des milliers de femmes ont répondu à cet appel, partageant leurs expériences tout en demandant l’anonymat. C’est cette demande qui a inspiré le titre du livre.

Fallarás a choisi de publier les témoignages sous forme de captures d’écran, préservant ainsi l’anonymat des victimes. Ce format permet de conserver l’authenticité des mots des femmes. En effet, les récits sont présentés tels qu’ils ont été écrits, sans censure. Ce livre représente un espace de dénonciation et d’identification pour de nombreuses femmes.

Conclusion

Le livre de Cristina Fallarás est bien plus qu’une simple compilation de témoignages. Il s’agit d’un appel à la solidarité et à la prise de conscience face à la violence machiste. En rassemblant ces récits, Fallarás crée un espace où les femmes peuvent se reconnaître et se soutenir.

Les bénéfices de ce livre seront utilisés pour créer des programmes visant à donner la parole aux femmes victimes de violence sexuelle. Ainsi, "No publiques mi nombre" devient un outil essentiel pour briser le silence et encourager la dénonciation.

En somme, cet ouvrage est une contribution significative à la lutte contre la violence machiste. Il rappelle l’importance de l’écoute et de la compréhension des expériences des femmes. La voix de chaque victime compte et mérite d’être entendue.

Media: Diario Córdoba – Fallarás asegura que la intención de su libro no era la dimisión de Errejón. / EFE

Source: Diario Córdoba – Cristina Fallarás asegura que la intención de su libro no era la dimisión de Errejón