44 La réalité de l’immigration Un des principaux problèmes de notre perception de l’immigration est que, souvent, les migrants et réfugiés ne sont que des chiffres dans des statistiques désincarnées. Ils n’ont ni visage, ni histoire. Le cinéaste Hisham Zaman aborde ce sujet de façon unique, lui-même ayant été réfugié. Son film Un jour heureux, récemment sorti, nous plonge dans la vie de trois adolescents bloqués dans un centre de réfugiés en Norvège. Une représentation poignante Le récit suit Hamid, Aras et Ismail, trois adolescents de 17 ans, alors qu’ils planifient leur évasion à travers des montagnes enneigées. Zaman souligne l’impact de la neige sur l’humanité, créant une dichotomie entre la beauté des paysages et la solitude des personnages. Ce décor devient le reflet de leur état d’esprit, plongeant le spectateur dans un mélange de mélancolie et de poésie. L’ironie du "jour heureux" Le film tire son titre de la célébration du 18ème anniversaire, qui symbolise une transition tragique pour ces jeunes. Alors que d’autres attendent ce jour avec impatience, pour eux, c’est un saut vers l’inconnu. Zaman explique que même une fête, avec des gâteaux et de la musique, ne peut masquer la dure réalité : l’imminente expulsion. Un humour entre les lignes Zaman parvient à équilibrer une atmosphère humoristique avec la gravité de la situation, montrant comment l’humour peut émerger même dans les moments les plus sombres. Les protagonistes sont des adolescents, pleins de vie et d’espoir, malgré la menace constante de devoir retourner dans un pays qu’ils cherchent à fuir. Cette authenticité permet une connexion poignante avec le public. L’amour au cœur de la lutte L’arrivée d’Aida, une autre jeune réfugiée, bouleverse la dynamique entre les garçons ; elle apporte de l’espoir mais aussi des tensions. Cela met en lumière comment, malgré des circonstances désastreuses, l’amour et l’amitié persistent et évoluent. Une humanisation nécessaire Zaman a choisi de travailler avec des acteurs non professionnels pour renforcer le réalisme de l’histoire. Cette décision vise à humaniser les personnages et à leur donner vie sous un nouvel éclairage. En rendant ces jeunes visibles, Zaman espère susciter une conscience sociale qui dépasse la simple lecture des statistiques. Vous pourriez être interessé par Expo travail à Cordoue : ce que j’ai découvert au Patio 23 avril 2025 Plongée dans la poésie de Juana Castro : un chant éternel 7 avril 2025 Conclusion Un jour heureux ne vise pas seulement à raconter une histoire de réfugiés ; il cherche à réveiller nos consciences sur les vérités humaines derrière les chiffres. Zaman nous rappelle l’importance d’une empathie collective pour améliorer le sort de ceux qui vivent en attente d’un avenir incertain. media : Diario Córdoba – ‘Un día feliz’, la cinta de Hisham Zaman que narra la historia de Hamid, Aras e Ismail, refugiados en Noruega. / FILMIN source : Diario Córdoba – Hisham Zaman, exrefugiado y director de ‘Un día feliz’: « Para los adolescentes cuya solicitud de residencia ha sido rechazada, la llegada de su 18 cumpleaños es cualquier cosa menos alegre » 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Un essai primé sur la perte de narration chez l’individu postmoderne entrée suivante Le TSJA rejette le recours de Carlos Aladro contre son licenciement A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025